remboursement arrhes location de salle

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Sebastien TROTE

lundi 13 octobre 2025

Bonjour mme carbillet, je me permets de vous solliciter car nous ne parvenons pas à trouver un accord amiable avec une cliente.
Celle-ci à saisie un conciliateur afin d'obtenir le remboursement des arrhes versés pour la privatisation de notre lieu pour son mariage.
Le futur marié vient de décéder des suites d'un accident.
Nous avons proposer de rembourser à hauteur de 50% du montant des arrhes, versement effectué au plus tard dès lors que nous aurons réussi à relouer à la date prévu initialement.(fin juin 26)
celle-ci refuse notre proposition et exige un règlement en totalité de la somme versé et refuse de fournir les justificatifs attestant du décès de son futur époux. Nous aurions besoin de votre expertise avant de nous positionner définitivement vis à vis de la cliente et du conciliateur. merci de votre aide bien à vous sébastien & marine

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Pascale CARBILLET

lundi 13 octobre 2025

Cette cliente peut prétendre au remboursement de la totalité des arrhes en raison du décès du futur époux, qui est un cas de force majeure. Mais pour invoquer la force majeure elle doit vous fournir un justificatif attestant de son décès.


 Les arrhes correspondent à une somme d’argent versée par un consommateur souhaitant se réserver une faculté de dédit. Ainsi, dans le cas où le consommateur souhaiterait se dédire de son engagement, la somme versée sera conservée par le professionnel. Dans le cas contraire, lorsque le professionnel souhaite rompre son engagement, il devra restituer le double de la somme versée par le consommateur (article 1590 du code civil et L. 214-1 du Code de la consommation lorsque le contrat est conclu entre un professionnel et un consommateur).


Mais la résiliation du contrat par cette cliente résulte d’un cas de force majeure.


La force majeure en matière contractuelle est définie, par l’article 1218 du code civil, comme étant un « évènement échappant au contrôle du débiteur, qui ne pouvait être raisonnablement prévu lors de la conclusion du contrat et dont les effets ne peuvent être évités par des mesures appropriées » empêchant l’exécution de son obligation par le débiteur.


Il est admis que la force majeure est caractérisée par deux critères cumulatifs. Ainsi, un évènement aura la qualité de force majeure s’il est :


• Imprévisible : sera qualifié d’imprévisible, un évènement qui ne pouvait pas être raisonnablement prévu lors de la conclusion du contrat ;


• Irrésistible : sera qualifié d’irrésistible, un évènement échappant au contrôle du débiteur.


Il a été jugé à plusieurs reprises qu’en cas d’impossibilité d’exécution du contrat pour force majeure, les arrhes deviennent sans cause puisqu’elles sont le prix d’une faculté de dédit qui perd sa raison d’être (Cour d’Appel, Aix en Provence, 20 mars 1991).

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Sebastien TROTE

mardi 14 octobre 2025

bonjour mme carbillet
merci bcp pour votre retour.
doit-on respecter un délai légal pour effectuer le remboursement ? Nous aimerions pouvoir rembourser la cliente une fois les arrhes du nouveau client reçu.
la date de location de la salle était le 29 juin 2026, peut on s'engager à rembourser au plus tard à cette date ?
merci de votre aide
bien à vous
sébastien
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Sebastien TROTE

mercredi 15 octobre 2025

bonjour mme carbillet
merci bcp pour votre retour.
doit-on respecter un délai légal pour effectuer le remboursement ? Nous aimerions pouvoir rembourser la cliente une fois les arrhes du nouveau client reçu.
est il possible de rembourser en plusieurs fois ? Quelles sont les règles d'usage ?
la date de location de la salle était le 29 juin 2026, peut on s'engager à rembourser au plus tard à cette date ?
merci de votre aide
bien à vous
sébastien
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Pascale CARBILLET

jeudi 16 octobre 2025

Comme je vous l’ai déjà dit, la résiliation du contrat par cette cliente résulte d’un cas de force majeure.
Il a été jugé à plusieurs reprises qu’en cas d’impossibilité d’exécution du contrat pour force majeure, les arrhes deviennent sans cause puisqu’elles sont le prix d’une faculté de dédit qui perd sa raison d’être (Cour d’Appel, Aix en Provence, 20 mars 1991).
Dans la mesure où ces arrhes deviennent sans cause, vous êtes tenu de les rembourser immédiatement à la demande de votre cliente.
Je vous rappelle en outre, que selon l’article L214-2 du code de la consommation : « … Lorsque le contrat porte sur une prestation de services, les sommes versées d'avance portent intérêt au taux légal à l’expiration d'un délai de trois mois à compter du versement jusqu’à l’exécution de la prestation, sans préjudice de l'obligation d'exécuter la prestation…. »
Ce texte prévoit donc que la somme versée d’avance donne droit à des intérêts au taux légal après 3 mois. Donc plus vous attendez plus les intérêts augmentent.

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