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Le marché de la restauration devrait continuer à avoir de beaux jours devant lui, même si la structure de l'offre se modifie au fil du temps.
Les Français prennent aujourd'hui 2,9 repas en moyenne à l'extérieur du foyer par semaine et par ménage, contre seulement 1,9 en 1969.
L'éloignement de plus en plus marqué entre leur lieu de travail et leur domicile (80 % d'urbains), l'augmentation du nombre des sorties liées aux loisirs, la variété grandissante de l'offre en restauration, mais aussi la forte réduction du temps passé dans la cuisine à préparer des plats, font que l'on consomme plus souvent à l'extérieur.
En moyenne, 19 % de ces repas sont pris au restaurant et 12 % dans un restaurant d'entreprise.
Malgré la banalisation des restaurants (8 % des actifs bénéficient de titres-
restaurant), les Français s'adonnent de plus en plus au grignotage (59 % des
Français disent y succomber) avec, en moyenne, 6,5 prises d'aliments par jour contre 4 il
y a 25 ans. Le grignotage, ainsi qu'un souci de bien-être et de santé, a pour
conséquence pour les restaurateurs de voir se déstructurer les repas où seulement 32
% des déjeuneurs et 58 % des dîneurs prennent habituellement des repas complets à 3
plats.
Au final, les additions moyennes stagnent depuis une dizaine d'années. Avec cette
tendance, le temps moyen des séjours au restaurant s'est restreint de près de 30 % en 10
ans, ce qui est une meilleure nouvelle par rapport aux astreintes de personnel.
Seulement 8 % des actifs français achètent régulièrement ou occasionnellement
leur déjeuner en vente à emporter dans une sandwicherie, dans un fast-food et de
plus en plus chez d'autres prestataires (boulangeries, traiteurs, épiceries...) et moins
de 2 % se font livrer un déjeuner sur leur lieu de travail.
Presque 1 Français sur 2 aime les chaînes de restaurants.
Selon une étude de Coach Omnium, 46,4 % des clients français de restaurants disent
fréquenter régulièrement ou occasionnellement les chaînes de restaurants.
Spontanément, viennent en tête de la fréquentation des enseignes comme McDonald's, Buffalo Grill, Hippopotamus ou encore Quick, qui sont parmi les plus déployées en France.
Les hommes sont légèrement plus adeptes des chaînes (49 % contre 42 % de femmes)
et la fréquentation se réduit avec la montée en âge.
Ainsi, 64 % des 20-25 ans sont clients de chaînes, contre 43 % des 51-60 ans et seulement
19 % pour les plus de 60 ans.
Les habitants de la région parisienne sont plus fans des chaînes (54 %) que ceux de la province (42 %). Bien sûr, ces tendances diffèrent selon les types de concepts, les gammes de produits et les enseignes.
Selon l'étude de Coach Omnium, les premières qualités que l'on attribue aux
chaînes de restaurants sont le côté pratique et rapide (37 % des citations), le
'sans surprise' et la localisation avec des facilités d'accès et de parking.
Seulement 16 % des consommateurs y vont pour le type de cuisine qui y est servi.
Ce sont des établissements où l'on va volontiers en famille : ils sont reconnus comme
faisant plus d'efforts pour l'accueil des enfants et les animations que leurs confrères
indépendants.
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L'HÔTELLERIE n° 2712 Magazine 5 Avril 2001
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