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O Québec
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Savoir communiquer

L'alliance d'une ambiance authentique et la technologie constituent les moteurs du développement de l'enseigne O Québec qui ouvrira avec 300 couverts, un deuxième établissement à Toulouse cet automne. Un succès qui repose aussi sur l'enthousiasme et le talent de communicateur du créateur de l'enseigne.

 

André Peaudeau connaît aussi bien la cuisine québécoise que les recettes d'Internet ainsi que les nouvelles technologies de communication. Cet ancien coordinateur de la division restauration à Eurodisney, n'a pas hésité avec sa femme Suzy à exploiter toutes ces applications modernes dans son restaurant O Québec à Clarac en Haute-Garonne. Sa première initiative a consisté à créer un site Internet www.o-quebec.com qui présente l'ensemble des prestations avec une page par service (menus, boutique, service enfant, service entreprise, service groupe, animations). Il permet en plus de commander des produits gastronomiques québécois et dérivés : vendus également sur place, sirop d'érable, bières de Robert Charlebois importées du Québec, ligne vestimentaire au logo de l'établissement. Une adresse électronique facilite la communication avec la clientèle, l'un des éléments-clés de sa réussite.

Se vendre en dehors de chez soi

Des plans médias et des partenariats fréquents avec des organismes institutionnels sont aussi là pour conforter la médiatisation de l'enseigne. Séduits par l'originalité de son concept de restaurant québécois, ils lui ont accordé l'un des premiers "Passeport entreprendre" dans le Comminges pour faciliter ses démarches administratives. L'ambassade du Canada l'a même soutenu par l'intermédiaire de son service tourisme et de ses conseillers aux affaires commerciales pour la recherche de fournisseurs canadiens. Le marketing est aussi question de communication et de reconnaissance dont les outils (cartes de visite, affiches, lettres mailings, panneaux de signalisation) ont été adaptés au thème de l'établissement, poussé dans son extrême. "Ce type d'objet est beaucoup moins jeté que n'importe quel document papier", reconnaît André Peaudeau qui dans le même temps n'a pas hésité à distribuer certains de ses produits d'importation par le catalogue d'une entreprise de VPC.

Le logiciel Pokky équipe
son personnel

Finaliste au Défi d'or 96 et Talent 97, Palme du Leaders Concept 99 qui récompense le meilleur concept duplicable de restauration à thème, sélectionné pour la finale du concours Start up patronné par le ministère des Finances, André Peaudeau ne se lasse jamais de mettre en œuvre de nouvelles techniques. Il vient pour cela d'équiper son personnel du logiciel Pokky. Ce système complet d'organisation, créé par la société Cocirel, dans la banlieue de Nancy, facilite les prises de commandes. Les 10 employés ont définitivement adopté leur nouvel outil de travail, après une formation complète de deux jours, et sont parvenus à l'intégrer au concept du restaurant "presque en décalage avec le lieu. Le client venant dans notre chalet a plus l'impression de se trouver dans une maison de coureurs des bois québécois que dans un restaurant. Le bois prime partout et transporte le temps d'un repas nos clients dans la belle province du Québec", juge André Peaudeau.
L'investissement de 70 000 francs s'apprécie surtout en termes de gain de productivité et devrait être amorti d'ici quelques mois. "Quel que soit le type d'établissement, s'il réalise un bon chiffre d'affaires, le retour sur investissement est inférieur à 6 mois et cette technique de gestion génère une marge nette plus importante", assure Florent Daranlot, directeur commercial chez Cocirel.

La réservation en 3D

Après quelques semaines d'utilisation, André Peaudeau voit surtout dans son équipement "un gain en temps et en rapidité. Tous les plats sont référencés par numéro dans la télécommande qui transmet en cuisine l'ordre réel des commandes. Le serveur calcule le temps de préparation et évite les allers et retours inutiles en cuisine. Il organise mieux son travail, devient plus disposé pour faire de la vente suggestive". En cuisine, les informations sont recueillies sur quatre imprimantes réparties sur les sites de production ; entrées, plats chauds, plats froids et desserts équipés de fiches techniques pour un meilleur contrôle des stocks et une maîtrise des coûts. A l'occasion de l'ouverture du second établissement O Québec sur la zone commerciale de Labège Innopôle, prévue à l'automne, André Peaudeau adoptera une nouvelle version de Pokky. "C'est un restaurant d'une capacité de 300 couverts. Il nous fallait disposer d'un outil de prises de commandes très performant." Il intégrera la gestion des réservations en salle en 3D sous Windows, une organisation des serveurs plus personnalisée et donc un gain de temps encore plus important. Un clavier installé aux postes de production avertira l'employé, référencé dans la machine, dès que son plat sera prêt via une montre "Be ready" vibrante ou une oreillette. André Peaudeau l'imagine déjà et attend surtout la nouvelle génération de 2001 qui intégrera cette fois le porte-monnaie électronique du client. *

 


Le restaurant à thème O Québec plonge
la clientèle dans une atmosphère typique. 


Le bois prime partout et transporte le temps d'un repas les clients dans la belle province du Québec.

 


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L'HÔTELLERIE n° 2668 Magazine 1er Juin 2000

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