m Sylvie Soubes
La bière de mars annonce le
printemps. C'est aussi, rappellent les Brasseurs de France "un hommage au
savoir-faire de toute une filière agricole qui, des céréaliers aux maîtres brasseurs,
est unie dans l'excellence de l'élaboration et du respect des traditions". Car
il s'agit bien d'une tradition. Celle-ci serait née à Arras dit-on, en 1394. "Brassée
en hiver, on l'appelait Bière de mars car c'était au début du mois de mars que cette
bière d'exception sortait des caves où elle avait mûri tout l'hiver." Dans les
registres de l'école de Salernes, en 1637, la Bière de mars était considérée comme la
"meilleure bière de l'année".
Aujourd'hui, la Bière de mars reste un produit spécifique et haut de gamme. Les maîtres
brasseurs sont entièrement maîtres d'œuvre des bières qu'ils élaborent mais ils
doivent "respecter des critères communs de fabrication". Une Bière de
mars est élaborée obligatoirement avec "au moins une variété d'orge de
printemps (Pirsma, Scarlett, Nevada, Cork, Alexis), elle est aussi brassée en quantité
limitée (60 000 hl) et doit faire partie de la famille des bières ambrées, faiblement
alcoolisées (de 4,5 à 5,5°)".
Les brassins 2000 ont été mis en perce le 29 février dernier, dans le cadre du Salon
international de l'Agriculture à Paris, porte de Versailles. L'Association des brasseurs
de France entraîne désormais chaque année les visiteurs au cœur de la filière
brassicole. Une autre approche de la bière. Qui n'oublie pas les vertus gourmandes,
nutritives ou industrielles de la boisson. *
m Amstel
m Angelus
m La Choulette
m CH'TI
m Fischer
m Jenlain
m Meteor
m Orpal
m Abbaye de Saint-Landelin
m Saint-Omer
m Saverne
m Schutzenberger
m Stella Artois
m Terken
m 1664
Coup de cœur pour la Meteor de marsLa Bière de mars signée Meteor titre 5,1°.
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Pour les fêtes de l'an 2000, la brasserie Fischer a lancé une bière unique, vendue
uniquement par le biais d'Internet.
"Le segment des bières de spécialité, grâce au foisonnement de marques qui le
compose, contribue fortement au renouvellement du marché de la bière depuis 10
ans", souligne la brasserie Fischer qui détient 18 % du marché des
spécialités grâce à des marques comme Adelscott et Desperados. La brasserie s'est
lancée l'an dernier dans une étonnante aventure : la création d'un brassin
(éphémère) commercialisé uniquement par l'intermédiaire d'Internet. Cette bière a
été baptisée 63°N/46°W "en référence à la latitude et à la longitude de
son berceau originel, le Groenland". Il faut savoir que "l'eau utilisée
pour le brassage a été exclusivement extraite, sous forme de blocs de glace, au cours
d'une expédition polaire conduite par Jano Lamberton, au Groenland, par 63° nord et 46°
ouest". Chaque bouteille est numérotée et datée et vendue sur www.63n46w.com.
Cette bière titre 5° d'alcool.
C'est l'an dernier que la brasserie hollandaise Bavaria s'est portée acquéreur de
l'outil de production d'une authentique "trappiste". De ce rachat est née la
Trappe, une bière blonde destinée au marché intérieur et à la France.
La recette, d'inspiration trappiste, a été élaborée en collaboration avec le père de
l'abbaye. Un produit qui sera disponible chez nous en bouteilles de 75 cl ou en bouteilles
33 cl (verre perdu) et en fûts de 30 litres. Une verrerie (type calice) accompagnera sa
commercialisation. La PLV, annonce-t-on chez Bavaria France, comportera des sous-bocks,
des porte-menus de bois en forme de vitrail, des porte-sous-bocks et des plaques.
Etablissements ciblés : des "lieux jeunes, dynamiques, qui recherchent la
qualité et la griffe de l'authenticité". A découvrir sans faute.
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L'HÔTELLERIE n° 2655 Magazine 2 Mars 2000
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