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Grand Hôtel de Dinard
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Pour une cohérence du produit

Le Grand Hôtel de Dinard redevient l'un des fleurons de la Côte d'Emeraude après d'imposants travaux. Avec cet établissement, Lucien Barrière veut imposer Dinard, à l'instar de La Baule et Deauville. Pour amateurs de luxe et de discrétion.

m Olivier Marie

On dit que le concept et le mot même de tourisme, dérivé de l'anglais, serait né à Dinard au milieu du siècle dernier. L'aristocratie d'outre-Manche succombe en effet à cette époque à la beauté des paysages et à la douceur du climat de cette cité fondée par le légendaire roi Arthur. Aujourd'hui, Dinard s'enorgueillit légitimement de ce passé pour faire valoir ses charmes. On en veut pour preuve les grandioses villas classées (on en compte 400 sur la commune) dominant la mer de leurs façades effilées en briques et de leurs balcons en bois sculpté. Au cœur de cet étonnant patrimoine architectural, le Grand Hôtel de Dinard a également conservé son charme d'antan. Construit en 1859, ce premier hôtel de Dinard est en fait le seul du siècle dernier qui subsiste. Il domine la baie de ses deux ailes de quatre étages reliées par une terrasse et une piscine.
Depuis le 1er juin, cet établissement, racheté à la municipalité en décembre 1997 par le groupe Lucien Barrière (il en était le locataire depuis 1989), présente un nouveau visage. Neuf mois de travaux ont permis de rénover l'ensemble des pièces (hôtellerie, 60 % de l'activité ; restauration, 80 couverts ; bar), de créer une piscine couverte (jouxtant un espace fitness avec salle de musculation, hammam et sauna), de déplacer l'accueil et d'ajouter 30 nouvelles chambres, portant sa capacité hôtelière à 90 chambres, dont 3 suites. "Environ 25 % du potentiel donne sur la mer", précise Olivier Chavy, directeur des établissements Lucien Barrière à Dinard et Saint-Malo. Seule la façade colorée du bleu de Dinard n'a pas été touchée. Avec le rachat des murs, l'investissement se monte à près de 60 MF (45 MF de travaux).

Séminaires et individuels
Selon Olivier Chavy, "nous avons ici l'hôtel le plus cohérent et le plus pertinent de Bretagne. Le Grand Hôtel n'est pas un palace, mais un lieu où l'on se sent comme chez soi, poursuit-il. Il apporte confort, sécurité, il est pratique... c'est la maison rêvée".
Une maison du bonheur aussi bien adaptée à la clientèle d'affaires qu'aux individuels. "Et c'est là que le Grand Hôtel apporte une cohérence dans les flux. Les séminaires et les individuels ne doivent pas se rencontrer tout en profitant du même confort", souligne Olivier Chavy. Pour les individuels, des chambres spacieuses (minimum 24 m2) comportant de larges placards, des espaces enfants... alors que la chambre d'affaires comporte connexion informatique, prises Internet... Aucune des deux ne doit être négligée, tout simplement parce qu'elles s'équilibrent, "les séminaires apportent environ 50 % de l'activité. Nous allons les chercher dans toute la France et dans tous les secteurs, labos, automobile..." Une large panoplie de services est ainsi proposée à commencer par la salle plénière de 220 m2 équipée, les 5 salles de sous-commission arborant de confortables sièges en cuir... "Aujourd'hui, la clientèle d'affaires vient pour travailler, se former et se distraire et nous devons lui proposer ce qu'il y a de mieux à chaque étape." Pour la distraction, le Grand Hôtel bénéficie de l'image de Lucien Barrière, établie avec succès ailleurs. Les séjours séminaire sont ainsi accompagnés de promenades en vieux gréements, de visites-déjeuners sur la Rance, challenges sportifs, chasse au trésor... En ce qui concerne les individuels, le Grand Hôtel parie sur des courts séjours le week-end et des longs séjours d'une semaine et plus en vacances scolaires. "Nous visons la clientèle régionale et nationale. Quant aux étrangers, bien entendu les Anglais puis les Allemands, le Benelux et les pays nordiques", explique Olivier Chavy.

Discrétion assurée
L'ensemble du personnel, managé par un nouveau directeur, Frédéric Vincent, apporte ici une touche personnalisée et chaleureuse, "car la Côte d'Emeraude n'a rien à voir avec l'aspect m'as-tu-vu de Deauville. La clientèle de Dinard se rapproche plus de celle de La Baule. Les gens apprécient le luxe ancien et la discrétion à outrance. Tout se passe ici dans le coton". Douceur de vivre que l'on retrouve jusque dans les chambres, une fois de plus décorées chez Lucien Barrière par Jacques Garcia. Tissus tendus aux tons légers, tableaux évoquant le nautisme... Le Grand Hôtel s'est vraiment donné les moyens de faire rêver sa clientèle.
Dans son bureau du rez-de-chaussée, derrière l'accueil, le directeur se veut confiant. Le TO à l'année est de l'ordre de 70 % (75 % en juin 1999) et "lorsque nous aurons atteint notre vitesse de croisière, nous tablons sur un chiffre de 15 à 20 MF". n


Olivier Chavy, directeur des établissements Lucien Barrière à Dinard et Saint-Malo.


Un établissement comprenant deux ailes de 4 étages reliées par une terrasse.


Environ 25 % des chambres donnent sur la mer.


"Le Grand Hôtel n'est pas un palace mais un lieu où l'on se sent comme chez soi".


L'HÔTELLERIE n° 2630 Magazine 9 Septembre 1999

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