Cette année-là...* La liberté des prix entre en vigueur le 1er janvier.
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Les grèves démarrées en fin d'année par les salariés de la SNCF, de EDF et de la RATP se poursuivent en ce mois de janvier 1987. Les hôteliers des stations de sports d'hiver se retrouvent prisonniers des conflits sociaux. Face à la poursuite d'une situation intolérable, la profession est descendue dans la rue. A Val d'Isère, les hôteliers exaspérés ont décidé, quant à eux, d'appliquer la loi du talion. Ils ont occupé le centre de vacances ultra-confortable du comité d'entreprise d'EDF.
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Le 24 mars, le gouvernement français et la société The Walt Disney Company ont conclu un accord prévoyant la construction et l'exploitation par Disney d'Euro Disneyland, parc à thème et complexe touristique et de loisirs implanté dans la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, à l'Est de Paris.
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C'est le préjudice moral dû à une fermeture administrative de trois mois qui a poussé Robert Vergely, vice-président du Syndicat professionnel de Béziers Saint-Pon, à se donner la mort il y a quelques jours, nous a déclaré Michel Lançon, président du syndicat. Une manifestation s'est déroulée à Béziers à la suite du drame. «L'arrestation d'un trafiquant de drogue dans les locaux d'un café doit-elle entraîner automatiquement une punition à l'encontre d'un professionnel qui n'y est pour rien ?» La profession réclame au plus vite une réforme du code des débits de boissons.
Les Jeux Olympiques constituent un atout de développement. Mais également un «miroir aux alouettes» pour tous ceux qui n'y voient qu'une affaire de gros sous. C'est cette inquiétude qui prévaut chez les professionnels de l'hôtellerie. Devant les «déclarations intempestives» des promoteurs qui préconisent 200.000 lits nouveaux pour le département de la Savoie à l'horizon des Jeux, Jacques Jond s'interroge : «Ne vaudrait-il pas mieux donner la priorité au maintien ou à l'amélioration de l'existant ?»
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La direction générale de la concurrence et de la consommation, qui prône cette politique de prix modulables, confirme que rien ni personne n'interdit dorénavant aux hôteliers-restaurateurs de moduler leurs prix suivant les jours de la semaine et les période de l'année. Les professionnels doivent donc profiter de cette liberté de prestations pour augmenter ou baisser leurs prix en fonction du rythme de leur clientèle et faire jouer la concurrence. C'est aussi le mot d'ordre donné par les organisations syndicales.
Le congrès de la Confédération qui s'est déroulé à Blois a été marqué par l'élection d'un nouveau président, René Gaillot ayant décidé de ne pas se représenter. Alors que trois candidats étaient en lice au 1er tour, le retrait de Michel Charles pour le second mettait aux prises Paul Duriaud et Jacques Lépicier. Ce dernier fut alors élu à une courte majorité, par 108 voix contre 95. Après son élection, le président Jacques Lépicier a confirmé son intention de proposer Bernard Fournier, président du Syndicat parisien des restaurateurs de métier, au poste de secrétaire général, que lui-même occupait antérieurement. Le Conseil confédéral du mois de mai devait entériner cette nomination.
Il n'est plus interdit à quiconque de posséder ou d'exploiter plusieurs débits de boissons. En moins de trois lignes imprimées dans le Journal Officiel, une mesure restrictive vieille de 72 ans a disparu. L'article L.29 du code, adopté pendant la première guerre mondiale afin de protéger les propriétaires de cafés, partis au front, contre les grands brasseurs susceptibles de racheter leur fonds à bas prix, a été cependant assorti de nombreuses dérogations et son maintien constituait pour la profession une véritable discrimination, interdisant entre autres, toute expansion commerciale. Il est toutefois important de rappeler que cette abrogation de l'article L.29 n'aura pas pour effet de multiplier les débits de boissons puisqu'elle n'entraîne aucune dérogation au principe posé notamment par l'article L.28 qui interdit l'ouverture de tout nouvel établissement de 4ème catégorie.
Les chaînes poursuivent leur développement* Climat de France, troisième chaîne deux étoiles en France, est reprise par Elitair
Maxim's International. |
En bref...* Le cap des 1.000 unités de fast-food est dépassé. La restauration rapide entre
dans sa grande phase de développement. |
L'HÔTELLERIE n° 2500 Hebdo 6 Mars 1997