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du 30 décembre 2004
ÉDITO

Un seul monde

L'effroyable catastrophe qui vient de frapper le sud de l'Asie nous rappelle combien la planète est aujourd'hui devenue ce village annoncé par Mac Luhan il y a près de 40 ans. La rapidité des moyens d'information, la facilité des transports intercontinentaux, le développement des échanges commerciaux et touristiques font de notre Terre un seul pays solidaire, pour le pire comme pour le meilleur. En ce moment, hélas, il s'agit du pire à une époque de l'année consacrée traditionnellement à la détente, au dépaysement et aux retrouvailles.

Le séisme meurtrier et la vague géante qui ont surpris populations et vacanciers sur les rives de l'océan Indien nous rappellent la fragilité et la précarité dans laquelle nous sommes condamnés à vivre ensemble, même si - ne l'oublions pas - ce sont d'abord les habitants des pays ravagés qui ont payé un tribut démesuré à la fureur des éléments.

Alors que la communauté internationale s'efforce de parer à l'urgence avec des moyens toujours insuffisants au regard des besoins, les pays grands voyageurs s'inquiètent légitimement du sort de leurs ressortissants ayant choisi la région pour les vacances de fin d'année. Selon une statistique officielle, plus de 5 000 de nos compatriotes étaient partis vers les plages de rêve bordées de cocotiers, le long d'une mer turquoise, pour s'adonner aux joies de la baignade et de la plongée, des côtes malaises aux îles Maldives en passant par les 'paradis' touristiques du sud de la Thaïlande. Pour les pays concernés, ce fulgurant développement représentait un apport économique essentiel qu'il va falloir maintenant reconstruire. Des zones entières ont été dévastées, des hôtels rayés de la carte, des plages englouties sous les eaux déchaînées.

Au-delà du drame humain, de son ampleur inégalée sans doute, c'est également toute une partie de la planète qui doit reconstruire une économie gravement ébranlée.
Il y avait des touristes, mais aussi des équipements d'accueil, des hôtels et des restaurants, des salariés dans ces établissements destinés à accueillir les visiteurs de plus en plus nombreux venus depuis la lointaine Europe s'adonner aux plaisirs du nautisme et de l'exotisme.
Il ne faut pas les oublier, en rappelant que les entreprises françaises sont présentes sur le marché touristique en pleine expansion de l'Asie du Sud : Accor, durement frappé avec la destruction du Sofitel de Khao Lak, mais aussi le Club Med, Le Meridien, Nouvelles Frontières ou Fram, ont pris position sur l'une des zones les plus prometteuses. Et n'oublions pas ces Français un peu aventuriers qui ont ouvert ici ou là des petits hôtels, exploitent des restaurants ou des clubs de plage.
Aujourd'hui, bien sûr, l'heure est au deuil et au recueillement : la profession a payé elle aussi le prix fort de la catastrophe, la plus terrible depuis bien longtemps. Tout en gardant foi en l'avenir.
L. H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2905 Hebdo 30 décembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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