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	du 20 mai 2004	CONJONCTURE

< BAROMÈTRE MENSUEL SUR L'ACTIVITÉ DE LA RESTAURATION COMMERCIALE - MARS 2004

Fréquentation décevante en mars

4 Les dîners perdent leur vigueur
4 La fréquentation sombre en province
4 Les banquets restent en nette progression

L. Coquelet - L'Hôtellerie/Coach Omnium

Après une fin d'année 2003 et un début 2004 encourageants, les restaurateurs du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium ont déjà commencé à déchanter en mars. Certes, les chiffres globaux n'ont rien d'alarmant : le ticket moyen au cumul à fin mars 2004 reste en progression de 1,7 % par rapport à fin mars 2003. Quant au nombre de couverts servis, son recul reste modéré : - 1,2 % par rapport à l'an dernier. Pourtant, les témoignages les plus pessimistes se bousculent ce mois-ci. "On a observé une baisse catastrophique du nombre de couverts et du prix moyen par rapport à 2003. C'est dû à un changement de comportement de la clientèle : grignotage, fast-food...", s'inquiète Robert Dollinger du Pax à Strasbourg. "Nous notons une activité très difficile", confirme-t-on au Kyriad de Créteil. "La baisse de la consommation de vin se fait de plus en plus durement ressentir", ajoute un confrère de la région parisienne. "J'aimerais bien comprendre ce marasme de mars 2004. Quelle déconfiture !", constate également Jean-Louis Ganier, du Moulin de la Renardière à Osny (95). Il semble donc que malgré des résultats moyens corrects, certains restaurateurs aient subi un sévère retour de manivelle au mois de mars. Et l'on constate effectivement que mis à part les banquets, qui restent en bonne forme et progressent tant en nombre de couverts (+ 9,2 %) qu'en matière d'addition (+ 12,5 %), tous les services sont dans le rouge, comme l'observe Coach Omnium.
La raison d'une telle baisse de l'activité chez certains ? "Les périodes d'élections sont toujours néfastes et les départs en congés sont plus fréquents", explique Daniel Atinault de l'établissement Le Catelier, à Rouen. Certes, mais de là à justifier un recul de l'activité par rapport à mars 2003, pourtant considéré par la majorité comme un mois calamiteux... D'ailleurs, 67 % des professionnels interrogés reconnaissent que la fréquentation est identique, voire supérieure à l'an passé. Quoi qu'il en soit, Francis Lechevalier, des Délices du Roy à Neuilly-sur-Seine, risque de faire des jaloux : "Il nous faut remonter à 1996 pour retrouver un chiffre d'affaires équivalent. Peu d'explications à ce mois de mars florissant. Mais depuis octobre 2003 notre chiffre d'affaires mensuel est toujours supérieur au même mois de l'année précédente", nous confie-t-il, réjoui. zzz20r

Résultats globaux toutes régions

Il y a un an...
De l'avis général, mars 2003 avait déjà été un très mauvais cru pour la restauration : le nombre de couverts servis dans les restaurants du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium était en recul de 3,9 % par rapport à l'année précédente, et le ticket moyen dégringolait de 5,1 %. Pour expliquer ce retrait de l'activité, plusieurs professionnels avançaient l'hypothèse de la date du week-end de Pâques, située en avril au lieu du mois de mars l'année précédente. Le contexte mondial, avec l'éclatement du conflit en Irak, était aussi largement incriminé. Autant de raisons, donc, qui n'ont pas lieu d'être cette année, et qui n'ont pourtant pas empêché les résultats de fléchir.

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