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	du 26 février 2004	RESTAURATION

< À LA VEILLE DU CONGRÈS DES MAÎTRES CUISINIERS DE FRANCE

Le président Michel Blanchet s'inquiète de l'avenir de la restauration indépendante

Le congrès des Maîtres cuisiniers de France se déroulera à Marseille du 7 au 9 mars. Rencontre avec le président de l'association Michel Blanchet.

Propos recueillis par L. Anastassion

Michel Blanchet, président de l'association.

L'Hôtellerie : Quels seront les grands thèmes du congrès ?
Michel Blanchet : Nous avons un programme très chargé. L'avenir des indépendants dans la grande restauration est l'une de nos préoccupations. Les chefs propriétaires ont du mal à s'en sortir commercialement et financièrement. La transmission des entreprises pose problème, car les jeunes ont de plus en plus de difficultés à reprendre des affaires. A nous, en tant qu'association, d'apporter une caution morale auprès des banques, par exemple. Les retraites seront aussi au centre des débats. Les 'anciens' ont eu tendance à ne pas trop se salarier, et aujourd'hui, ils le paient cher. Mais les jeunes, qui sont très conscients de ce problème-là, ne raisonnent pas de la même façon.  

L'Hôtellerie : Quel est le soutien principal de l'association des MCF à ses membres ?
Michel Blanchet : Les indépendants ne s'en sortiront que s'ils font de la commercialisation. Nous allons lancer une mascotte baptisée Le Petit Marmiton destinée aux enfants. Ils pourront la retrouver sur notre site Internet (www.mcfpetitchef.com) et jouer avec elle. Mais surtout rappeler à leurs parents que le jour de leur anniversaire, le repas de l'enfant est gratuit s'il a moins de 10 ans. Et puis, nous mettons en place, à partir du mois de mars des chèques cadeaux d'un montant de 100 et 150 e que nous vendons auprès des comités d'entreprise, mais aussi des particuliers via la publicité publiée dans notre guide. A plus long terme, nous comptons bien mettre en œuvre notre projet de carte de fidélité nationale. Mais c'est un projet coûteux en équipement, chaque adhérent devant disposer d'un terminal. Grâce à cette carte, nous pourrions constituer un fichier national qui nous permette de savoir quels sont les clients qui se déplacent le plus. Les plus assidus seraient récompensés.

L'Hôtellerie : Quels sont les atouts des indépendants ?
Michel Blanchet : La force des indépendants réside dans l'accueil personnalisé qu'ils offrent à leurs clients, dans une cuisine personnelle qui prône la défense du terroir.

L'Hôtellerie : Quel bilan tirez-vous de 2003 ? Comment s'annonce 2004 ?
Michel Blanchet : Les restaurateurs indépendants ne s'en sont pas trop mal sortis en 2003. La clientèle régionale leur a permis de tirer leur épingle du jeu. Elle est moins partie à l'étranger. Certaines régions tempérées, comme la Normandie et la Bretagne, ont bénéficié de l'effet canicule. Quant au mois de janvier dernier, il n'est pas mauvais, de même que la première quinzaine de février, portée par la fête de la Saint-Valentin qui fonctionne très bien.

L'Hôtellerie : Où en est votre projet de formation du 'parcours du professionnel' ?
Michel Blanchet : Il s'agit de mettre en place un parcours de formation pour nos salariés peu qualifiés qui les mènerait chez 2 ou 3 MCF en deux ou trois ans. Nous souhaiterions que ce parcours soit validé par un diplôme de l'Education nationale. Et c'est là que les choses se corsent. D'autant plus que cette période de formation se ferait sans baisse de salaire, ce qui implique un financement du Fafih. zzz22v zzz22c

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L'Hôtellerie Restauration n° 2861 Hebdo 26 février 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE