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du 6 novembre 2003
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La mer en furie à Marseille

IMPORTANTS DÉGÂTS DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE LA CORNICHE

La veille de la Toussaint, des vagues d'une violence exceptionnelle se sont abattues sur la Corniche. Plusieurs établissements ont été abîmés.

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La piscine, qui jouxte le Dauphin, a été fort endommagée.

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Au Palm Beach, les vagues ont maculé la pelouse de déchets.

Vendredi 31 octobre, la Méditerranée s'est déchaînée. Poussée par le Labbé, vent du Sud de sinistre mémoire, une houle de plusieurs mètres de hauteur s'est fracassée sur la Corniche. Toute la journée, des vagues monstrueuses ont déferlé sur les établissements du bord de mer. Selon un cuisinier de L'Epuisette, la dernière tempête analogue remonte au 6 novembre 1997. A l'avant-poste du vallon des Auffes, le restaurant avait été inondé par les éléments et son toit arraché. Guillaume Sourrieu explique : "On a eu peur. A midi, nous avions déjà 2 à 3 cm dans nos bureaux et à la cave. Quand j'ai vu que les vagues passaient par-dessus la digue, j'ai fermé le restaurant. Avec mon équipe, nous avons calfeutré la porte de secours avec une plaque de marbre et une tonne et demie de sel de cuisine. Heureusement, car la mer a vrillé la porte et fendu le mur." L'Epuisette a été fermée le vendredi. Le montant des pertes est estimé à 30 000 e. Au Bistrot Plage, par contre, les dégâts sont énormes : plus de 150 000 e. La mer a fait exploser les baies vitrées, a arraché le plafond, envahi la salle de restaurant et la boîte de nuit. En 1997, la famille Burzio avait été sinistrée et venait d'investir dans un nouveau mobilier. Christian et Virgile Burzio commentent, résignés : "Les assurances ne vont rien rembourser, mais nous allons faire les travaux nécessaires et rouvrir cet été. Cela nous fait chaud au cœur de recevoir autant de témoignages de soutien. Pour eux, nous devons continuer."
Chez son voisin, Le Petit Pavillon, l'immense plage de bois faisait triste figure, saccagée en partie par les flots. On était très loin des soirées estivales où plusieurs dizaines de personnes dansaient au rythme endiablé de la salsa. Samedi matin, transi par ce nouveau coup du sort - le même qu'en 1998 -, Michel Tuset tentait de la préserver à l'aide de cordages inutiles. Il commentait : "Je ne sais pas quel est le montant des dégâts... Peut-être 30 000 e qui ne seront pas pris en charge par les assurances, sauf si le préfet demande un arrêté de catastrophe naturelle. Pour une entreprise familiale comme la nôtre, c'est dur."  

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Au Bistrot Plage, plus de 150 000 e de dégâts.

Une vague de plus de 15 mètres s'abat sur Le Péron
A quelques mètres de distance, Denis Barral, l'un des propriétaires du Péron, commente : "Notre restaurant est situé à 15 m au-dessus de la mer et les vagues l'ont recouvert. Elles ont arraché la porte-fenêtre du rez-de-chaussée et du 1er étage." Son personnel a juste eu le temps de foncer pour chercher une plaque de contreplaqué de 2 cm d'épaisseur et colmater les brèches. Le restaurant était ouvert dès le lendemain. Un peu plus loin, à la plage du Prophète, Carmen Sabato, propriétaire du Dauphin, la brasserie du Sporting Club, a eu chaud. La mer a fracassé les fenêtres de la piscine qui jouxte son établissement. Les vagues, énormes, ont balayé le toit et la terrasse, emporté jardinières, tables et chaises. Elle commente : "C'est la deuxième fois en 3 ans. En septembre 2000, la Corniche avait été noyée sous des pluies diluviennes qui avaient envahi mon établissement en contrebas." Elle ajoute : "Les assurances ne rembourseront rien. J'avais fait une jolie tonnelle. J'ai l'impression d'avoir perdu ce que j'ai créé."
Derniers dégâts, ceux du Sofitel Palm Beach. Samedi, Domenico Basciano, directeur général, était encore impressionné par la force des vagues qui ont détruit la chambre dite Barthez (du nom du gardien de but qui l'occupe quand il vient à Marseille), qui ont envahi la piscine au ras de l'eau, démoli la plage de bois et maculé les pelouses de déchets. Domenico Basciano, qui ne se prononce pas sur le montant des travaux de remise en état, compte obtenir l'autorisation de rehausser la digue qui protégerait ainsi mieux son établissement. Une sage précaution contre une mer dont on a tendance à oublier les dangers.
D. Fonsèque-Nathan zzz36v zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2846 Hebdo 6 novembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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