Actualités

www.lhotellerie-restauration.fr
 
du 3 juillet 2003
L'ÉVÉNEMENT

n Tour de France
UN BESOIN DE PLUS DE 1 000 CHAMBRES PAR JOUR...

Avec l'été arrive le Tour de France. L'épreuve cycliste, qui fête son centenaire cette année, reste la manifestation sportive la plus populaire. Chaque jour, des milliers de suiveurs débarquent dans les villes... avec la logistique que cela suppose.

Pour Pascale Thomas, les derniers jours de printemps prennent des allures d'enfer. Derniers problèmes à résoudre, solutions à trouver en matière d'hébergement. Passée par une école de tourisme puis au Concorde Lafayette où elle termina chef des réservations, elle est depuis 1994 en charge de l'hébergement chez Amaury Sport Organisation qui, via la Société du Tour de France, organise l'épreuve sportive.
Le système - mis en place par Agnès Pierret qui occupa la fonction avant elle - est désormais bien rodé. Après de très courtes vacances estivales, la petite équipe de Pascale Thomas, secondée par 2 personnes, se met en place. En septembre, c'est elle qui connaît, avant la divulgation à la presse dans les premiers jours d'automne, le parcours du prochain Tour de France. Elle n'ignore rien du nom des villes et villages où il faudra trouver 800 chambres pour héberger 1 200 personnes chaque soir, dont presque la moitié constituée par les cyclistes et leurs équipes d'accompagnement : directeurs sportifs, mécaniciens, médecins, kinés (*).

Une base de données de 6 000 références
"Ils ont un car, des camions techniques et des voitures. Nous devons donc trouver un établissement disposant d'un grand parking extérieur éclairé, d'un local fermé pour les vélos, d'une restauration sur place et d'un confort évident pour les chambres, la climatisation par exemple, quand on est dans le sud de la France. Dans une gamme de 2 à 4 étoiles, nous sollicitons aussi bien les chaînes que les indépendants. Nous voulons que l'établissement offre le maximum de confort et de facilité. Il nous arrive de tout réserver pour être le plus près possible de l'arrivée. Parfois, on s'en éloigne un peu, mais nous nous attachons à loger les équipes dans un souci d'égalité."
Certaines expriment des préférences, signalent leurs habitudes. Les hôteliers agissent parfois de même. Si cela ne pénalise personne, Pascale Thomas trouve toujours un terrain d'entente. Rien n'est facile, mais l'équipe d'hébergement dispose d'une base de données de 6 000 références dans laquelle elle puise pour établir sa première feuille de route. Vient ensuite le temps des visites. C'est un travail similaire à celui d'un inspecteur de guide : le trio s'intéresse à tous les aspects des choses, et surtout noue le contact avec les propriétaires.
"Notre gros travail se situe là, explique Pascale Thomas. Nous devons expliquer et rassurer si besoin. Les hôteliers ont parfois des doutes. Nous leur exposons nos exigences, mais en règle générale, tout fonctionne bien. Les transactions se font suivant l'offre et la demande. Tout dépend de la capacité de la ville d'accueil ou si nous bloquons totalement un hôtel pour une seule journée en le privant de sa clientèle habituelle."
Les refus sont rares. Mais peut-on se permettre de refuser une telle clientèle ? "Certains ont peur de ne pas être à la hauteur et nous leur proposons notre assistance. Nous passons également le jour J pour vérifier que tout se présente bien. Je crois que, dans l'ensemble, les hôteliers ressentent une certaine fierté d'accueillir le Tour de France", dit encore Pascale Thomas. Les réservations sont confirmées par bordereaux, et des contacts réguliers sont entretenus tout au long de l'année. Au matin du départ, dans chaque établissement concerné, les trésoriers du Tour de France viennent régler la note et s'enquérir d'éventuels incidents ou des problèmes rencontrés. Ils sont en règle générale peu nombreux. Si la satisfaction s'exprime des deux côtés, l'adresse est intégrée dans le logiciel d'hébergement. Pour une prochaine édition...
J.-F. Mesplède zzz36v

* L'Américain Lance Armstrong dispose même de son propre cuisinier. Il n'est pas le seul dans ce cas...
Cela concerne donc 1 200 personnes. Pour tous les autres - 2 000 personnes environ (presse en particulier) -, la réservation de chambres tient parfois du jeu de piste : lorsque le parcours du Tour est dévoilé, beaucoup de chambres d'hôtel ont déjà été bloquées par les organisateurs !

En chiffres
è Le Tour de France du centenaire se déroule du samedi 5 (prologue à Paris) au dimanche 27 juillet (20e étape : Ville d'Avray-Paris Champs-Elysées) : 21 jours de course et 2 journées de repos (Narbonne et Pau).

è Si les organisateurs prennent en charge l'hébergement de 1 200 personnes (direction, organisation, coureurs et leurs équipes), on estime entre 3 000 et 3 500 le nombre de personnes concernées au quotidien dans les villes étapes.

è Chaque soir, Pascale Thomas et ses services doivent disposer de 800 chambres, soit un contingent avoisinant les 20 000 pour l'ensemble de la manifestation. Elles sont répertoriées dans le logiciel hébergement d'Amaury Sport Organisation où figurent 6 000 hôtels, du 2 au 4 étoiles.

Article précédent - Article suivant


Vos réactions : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts

Rechercher un article : Cliquez ici

L'Hôtellerie Restauration n° 2828 Hebdo 3 Juillet 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration