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	du 5 juin 2003	VIE PROFESSIONNELLE

n TOURAINE HOTELS

"Se serrer les coudes dans les mauvais moments"

Le club hôtelier veut faire jouer les synergies pour mieux résister à la déprime qui touche sévèrement le monde du tourisme.

Gilles Augereau, président de Touraine Hôtels, entouré des membres du bureau.

Avec la Loire et ses châteaux, la Touraine est une terre d'accueil et de passage pour de nombreux touristes français et étrangers. Mais si le nombre de nuitées hôtelières a encore progressé de 2 % l'an passé, le retournement de situation est aujourd'hui bien sensible. C'est dans ce climat morose que Touraine Hôtels vient de tenir son assemblée générale à Tours sous la présidence de Gilles Augereau, directeur de l'Holiday Inn Tours-Centre. Nouvellement élu en remplacement de Nathalie Le Huec, Gilles Augereau veut "insuffler un nouveau départ" au club hôtelier qui réunit une cinquantaine d'adhérents (10 nouveaux sont attendus très prochainement) et près de 2 500 lits. Appuyé par deux vice-présidents (Pascal Cordier du Mercure Tours-Nord et Christiane Sassier du Grill du Lac à Joué-les-Tours), Gilles Augereau veut mobiliser les adhérents mais aussi "apporter une réflexion d'ensemble". Brochure en 2004, site de réservations sur Internet touraine-hotels.org présence sur plusieurs salons comme Cap à l'Ouest mais aussi Berlin, Londres ou Paris : le club ne veut ménager aucun effort pour s'imposer comme "acteur incontournable". "En situation de crise, insiste le président, il ne faut mépriser aucune piste et surtout rassembler tout le monde et tous les intervenants du secteur pour créer une force de rassemblement.
Il faut se serrer les coudes dans les mauvais moments." Pour le président de Touraine Hôtels, la crise est bien là : "Nous subissons l'absence des Américains, leurs réservations ne sont satisfaites qu'à 20 ou 25 %, ce qui signifie que nous vivons d'abord dans les annulations. Pour un établissement comme le mien, le TO risque de chuter de 20 %. Et au mieux, il n'y aura pas de reprise avant la fin de l'année." La nouvelle équipe va donc retrousser ses manches avec quatre commissions chargées de lister des propositions concrètes dans tous les domaines. Premier objectif : attirer une clientèle nationale et locale, notamment avec les voyages d'affaires ou les courts séjours pour compenser la perte des touristes d'outre-Atlantique.
"La proximité de Paris et les 35 heures favorisent les week-ends prolongés, insiste le président. Nous pouvons sans doute créer un package de courts séjours." Autre piste : mieux travailler avec les touristes anglais. La reprise de la ligne aérienne Tours-Londres par Ryanair laisse augurer de beaux résultats. La compagnie aérienne table en effet sur 100 000 passagers annuels d'ici 3 ans, ce qui représente aujourd'hui l'un des rares rayons de soleil dans le monde de l'hôtellerie.
J.-J. Talpin zzz74v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2824 Hebdo 5 Juin 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE