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COURRIER DES LECTEURS

Ça va mieux en le disant

Arrêtez de dire n'importe quoi, et l'on vous prendra un peu plus au sérieux !

Aux commentaires de nos dirigeants, on croit rêver. L'un explique dans Le Parisien que le blocage de la baisse des horaires conjugué à celui de la TVA vont permettre de mettre les établissements aux normes d'hygiène. On s'interroge : ils n'y sont donc pas ? La télévision a donc raison de montrer ce qu'elle montre ! Et d'en rajouter : cette baisse de TVA de 14,1 points va permettre des investissements, la baisse des tarifs, et, baume miracle, une hausse inscrite dans la convention collective de 10 % de tous les salaires.
Peut-être aussi suivant l'exemple des normes d'hygiène, de déclarer tous ceux qui ne le sont pas...
Sachant que les salaires représentent, selon les mêmes sources des différents syndicats patronaux, 40 % du chiffre d'affaires (voire plus), ce n'est que 4 % de la baisse de TVA qui vont être consacrés au personnel, la moitié dans les affaires où la rémunération est effectuée au pourcentage, soit seulement 2 %. Comment le personnel de salle au pourboire sera-t-il augmenté ? Dans le même article, un responsable de restaurant dit qu'avant la baisse de la TVA, il ne peut pas "augmenter le nombre d'employés en salle, la répartition du tronc diminuant automatiquement le salaire, mais grâce à la baisse de TVA, plus de problème "! On passe le service de 15 à 20 % ou quelle autre solution miracle applique-t-on ?
D'autre part, la profession pense que, par cette modeste hausse de 4 % sur des salaires de base, et pour un temps de travail de 10 % qui lui est réel pour les affaires à 39 heures, et de 17 % pour celles à 41 heures, elle va combler son déficit d'image. Déficit qui est la cause de la désertification des filières hôtelières et des entreprises, où la recherche de personnel est l'obsession n° 1 des exploitants, les mêmes qui doivent fermer des salles ou des chambres en pleine saison.
Les mêmes dirigeants envisagent de doubler, voire de tripler le recrutement en 2003. Qui vont-ils embaucher ? Les annonces se multiplient et les réponses se raréfient.
Seul un travail sans concession sur la qualité des professionnels, sur leur admission contrôlée dans nos instances syndicales professionnelles, sur la reconnaissance des formateurs en entreprise et des entreprises recevant des jeunes en alternance ou en stage, sur l'accueil des employés et des stagiaires, sur la reconnaissance pécuniaire des diplômes, sur un comportement qui ne fasse plus référence au vécu mais à l'avenir, peuvent à terme inverser la tendance et donner envie de choisir, puis de pratiquer notre métier. Nous rappelons le thème du forum organisé il y a 2 ans au Sirha par l'Unaeeh et l'Aflyht : 'On forme ? Où sont-ils ?'
Nous vous convions à celui du mardi 28 janvier 2003 à 10 heures à Lyon sur le même problème et sur les agréments formateurs et entreprises.
Gilles Grandjean, président de l'Unaeeh zzz54m

On ne peut pas avoir de chambres déclassées dans un hôtel 3 étoiles

Nous sommes propriétaires d'un hôtel 2 étoiles de 50 chambres. Si la majorité de nos chambres pourraient être classées en 3 étoiles, 5 n'ont pas la surface nécessaire. Est-il possible d'avoir un classement 3 étoiles avec une dérogation pour les chambres posant problème ? (A.G. de Mulhouse)

Non ! Cette possibilité d'avoir quelques chambres déclassées, c'est-à-dire qui ne correspondent pas à la catégorie dans laquelle est classé votre hôtel, est réservée aux hôtels classés en 0 étoile, 1 étoile et 2 étoiles uniquement. Vous ne pouvez donc utiliser cette possibilité pour un hôtel 3 étoiles. En conséquence, toutes vos chambres doivent correspondre aux normes imposées par votre catégorie.
Cette possibilité est prévue par l'arrêté du 14 février 1986 qui fixe les normes et la procédure de classement des hôtels et résidences de tourisme. Dans son annexe 1, il est décrit les aménagements minimums que doivent respecter les hôtels pour obtenir le classement dans une catégorie.
Il est prévu dans cette même partie des dérogations qui peuvent être accordées par le préfet après avis de la commission départementale de l'action touristique.
Il est prévu notamment que : "Sous réserve du respect du nombre minimum de chambres, un hôtel classé peut comporter des chambres ne répondant pas aux normes de sa catégorie, dans une proportion de 20 % en catégories sans étoile et 1 étoile, et 10 % en catégorie 2 étoiles. L'arrêté de classement indique qu'elles ne sont pas classées tourisme. Le client en est informé au moment de la location." zzz66c

Il n'existe pas de loi fixant l'heure de libération des chambres d'hôtel

Existe-t-il une loi qui impose que les chambres d'hôtel soient libérées à midi, ou bien pouvons-nous, hôteliers, fixer cette heure de libération des chambres à notre convenance ? (T.B. de Brest)

Il n'existe pas de loi réglementant l'heure de libération de la chambre d'hôtel par les clients. Cela fait partie des conditions générales de vente que vous devez afficher à côté du prix des chambres.
En pratique, on constate que la libération des chambres doit être effectuée pour 11 heures, mais rien ne vous empêche de la fixer à 10 heures ou midi. Cela dépend de votre organisation de travail (nettoyage des chambres, etc.). C'est donc vous qui la déterminer. Votre seule obligation est d'informer clairement votre clientèle. Vous devrez donc faire figurer cette mention avec les autres mentions obligatoires que sont notamment le prix des chambres.
Vous avez l'obligation d'afficher vos tarifs à l'extérieur de votre hôtel de façon claire et lisible, mais aussi à l'intérieur, à la réception et à la caisse, sans oublier au dos des portes d'entrée des chambres. zzz66h

Attention aux réservations 'bidon'

La rubrique Mise en garde est très sympathique, mais un peu stressante. En effet, ce matin en la lisant, j'ai eu un peu peur car j'ai été victime de l'arnaque de la SA FPLB, et j'ai effectivement répondu à leur demande de menu pour 24 personnes à 80 e par convive. J'étais un peu méfiant quant à l'appel payant, mais bon, 1 680 e, c'est pas mal, surtout en ce moment ! J'ai alors téléphoné à notre fournisseur France Télécom à Bordeaux (service spécial), et ils m'ont rassuré en m'annonçant le coût de ma télécopie (1,50 e environ l'appel). C'est cher, mais bon... Je ne sais pas qui est notre ami restaurateur dont vous parlez, mais le kilo de caviar à ce prix, j'achète tout de suite ! (L.C. d'Avignon)

Suite à cette mise en garde, vous avez été très nombreux à nous faire part d'un tel envoi. En fait, il existe, à notre connaissance, pas une mais trois supposées sociétés qui semblent officier de la même façon. La SA FPLB, avec pour signataire Gisèle Lorin, fait une demande de proposition de menu au restaurateur pour 24 personnes à 80 e par convive, et demande une réponse au numéro de télécopie suivant : 0899 701 033.
L'appel serait facturé environ 1,50 e. AxiFrance, signé Yvan Godino, démarche les hôteliers pour une demande de séminaire du 15 au 19 janvier 2003, et demande une réponse au 0899 700 276. La télécopie précise dans ce cas que l'appel est facturé 1,35 e puis 0,34 e par minute.
Et SA Techfrance, avec pour signataire Jean-Louis Freylac, démarche les épiceries fines pour obtenir une proposition pour 35 coffrets-cadeaux composés de bloc de foie gras avec un budget unitaire de 40 e, et demande une réponse au 08 99 701 033. Ce qui est le même numéro de télécopie que la société SA FPLB.
Suite à notre article de la semaine dernière, Serge Pétoin, président de l'Umih 33, a reçu de nombreuses plaintes de professionnels girondins. Il a donc décidé de saisir le procureur de la République pour escroquerie. Quelque soit votre domicile, vous pouvez envoyer votre dossier à :
Umih 33
8, rue Castelnau d'Auras
33000 Bordeaux
Tél. : 05 56 48 82 15 - Fax : 05 56 48 83 94
En effet, il est nécessaire de centraliser ces plaintes pour que cette action puisse aboutir. Nous lui transmettons toutes celles que nous avons reçu. zzz66h

La loi ne prévoit pas le paiement des congés pour enfant malade

La semaine dernière, j'ai pris un jour, car ma fille de 18 mois était malade. A combien de jours ai-je droit pour enfant malade ? Dans la convention collective des CHR, il est juste précisé à l'article 25-2 qu'un "congé malade est accordé selon les dispositions légales en vigueur". (M.A. de Paris)

C'est l'article L. 122-28-8 du Code du travail qui prévoit que tout salarié a le droit de bénéficier d'un congé non rémunéré en cas de maladie ou d'accident constatés par certificat médical pour un enfant de moins de 16 ans dont il assume la charge.
La loi accorde 3 jours d'absence par an pour ce motif. Mais cette absence peut aller jusqu'à 5 jours si votre enfant a moins de 1 an, ou si le salarié assume la charge de 3 enfants ou plus, mais seulement à la condition qu'ils aient moins de 16 ans.
Ce congé doit être accordé sans condition d'ancienneté dans toutes les entreprises, et c'est un droit qui est réservé autant au père qu'à la mère.
Plutôt qu'un congé, dans la mesure où il n'est pas rémunéré,il serait plus juste de parler d'autorisation d'absence. Certaines conventions collectives prévoient une durée d'absence plus longue, voire même le paiement de ces jours. Ce qui n'est pas le cas de la convention collective des CHR du 30 avril 1997, puisqu'elle ne fait référence qu'aux dispositions légales sans rien prévoir en supplément. zzz60m

Rubrique animée par Pascale Carbillet et Tiphaine Beausseron. Exclusivement réservée aux établissements abonnés.
E-mail : pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr=

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L'Hôtellerie n° 2800 Hebdo 19 Decembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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