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SAISON

En région PACA

De bons résultats stables

"Les estimations officielles seront faites en janvier 2003, mais dès maintenant, les professionnels de la région Méditerranée se déclarent sereins, satisfaits de la fréquentation touristique de leurs établissements même s'il n'y avait pas forcément une progression sensible par rapport à l'excellente année 2001", explique Patrick Mennucci, président du CRT PACA.

En effet, malgré un démarrage de saison 'tranquille' en juillet, les résultats sont qualifiés de "très bons" puisque la période de mi-juillet au 31 août a marqué de bons niveaux de fréquentation. Le nombre de nuitées touristiques de 2001, de l'ordre de 17 millions, semble se confirmer en 2002 avec une légère baisse des touristes nord-américains et japonais dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse au profit des Nord- Européens, Allemands et Belges en particulier. Quant aux Italiens et aux touristes intrarégionaux, le constat est le suivant : les séjours sont plus courts mais plus fréquents. Autre fait marquant de la saison estivale 2002 : les dépenses ont diminué de façon générale probablement à cause de l'appréhension des Européens par rapport à l'euro. "La météo est un des principaux déterminants de la fréquentation touristique de notre région. Dans ce contexte, en raison d'une météo défavorable pendant plusieurs jours en août, les touristes se sont rabattus sur Avignon, Aix-en-Provence et Marseille, ainsi que sur le Luberon et les gorges du Verdon." La progression dans ces trois villes est sensible. En revanche, une baisse de la clientèle haut de gamme est enregistrée dans les stations balnéaires de la Côte d'Azur. "Globalement, nous sommes satisfaits de la saison estivale sur la Côte d'Azur qui devrait être égale, voire supérieure à celle de l'an dernier. Cela étant dit, en juillet, les hôtels 4 étoiles ont enregistré une baisse de la fréquentation de 3 à 4 %. Elle est de 2 % en moyenne dans les autres catégories. Ce ralentissement est essentiellement dû à la baisse, de l'ordre de 30 %, de la clientèle américaine qui représente ici 20 à 25 % de la totalité des clients", indique Michel Tschann, président du Syndicat des hôteliers de Nice. Cependant, une amélioration s'est ressentie dès le mois d'août qui affiche une progression de 1 %, soutenue aussi en septembre avec des taux d'occupation de 87,7 % pour les 4 étoiles, 95,6 % pour les 3 étoiles et 94 % pour les 2 étoiles et moins. "Pour compenser la baisse des touristes américains, nous avons prospecté de nouveaux marchés, scandinave et russe surtout. Cette politique a très bien fonctionné. Mais la saison n'est pas terminée. Le mois d'octobre s'annonce excellent : les Japonais, disparus en 2001, sont de retour...", conclut-il. zzz70

Marseille sauvée par le printemps

Malgré un été plutôt médiocre, la saison touristique est sauvée par l'avant-saison. Du coup, les taux d'occupation des hôtels font jeu égal avec l'an passé. Dominique Vlasto, adjointe au maire chargée du tourisme, ne hisse pas tout à fait le pavillon de la victoire même si elle se dit satisfaite que Marseille devienne enfin "une destination d'été et confirme son image de destination touristique, mais il reste du travail". Au rayon des satisfactions, les chiffres sont corrects, l'avant-saison a sauvé l'été. Il en sera, peut-être, de même pour l'après-saison...
Du côté TGV, la SNCF constate 55 % de hausse de trafic sur la ligne Paris-Marseille en 1 an et 4 % pour juillet. Si le rail a mordu sur l'aérien, il a aussi, selon la SNCF, attiré 10 % de clients nouveaux. Optimisme du côté de l'aéroport grâce aux compagnies low cost et à la création de nouvelles lignes : en août, Transavia (filiale de KLM) a transporté 8 000 passagers sur la ligne Marseille-Amsterdam, et la création du Marseille-Frankfort met la capitale phocéenne en relation avec les 730 destinations du hub allemand. Mais Dominique Vlasto reste prudente. Pour elle, il y a du travail en matière de sécurité, de propreté, d'animation culturelle, et de rapport qualité-prix : "Le touriste est de plus en plus exigeant. Il veut à la fois des installations modernes, une ambiance et une cuisine plus diversifiée que la bouillabaisse et la soupe de poissons." Elle ajoute : "Ceux qui ne voudront pas rentrer dans nos critères de qualité seront rayés de nos listes." Un message clair envers les professionnels qu'elle devrait réunir en octobre sur ce thème. Ambiance marseillaise assurée.
D. Fonsèque-Nathan zzz70

Les taux d'occupation des hôtels
(chiffres cumulés de janvier à août en %)

	2000	2001	2002
4 étoiles	73,90	71,25	71,60
3 étoiles	67,00	74,30	75,10
2 étoiles	78,30	79,30	81,80
Autres	85,30	88,30	87,70
Total	74,50	77,30	78,20