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FORMATION

Grand prix Michel Chapoutier

Un élève sommelier pas comme les autres

Jan Bussière ira défendre les couleurs de l'Auvergne pour le grand prix Michel Chapoutier début mai à Tain-l'Hermitage (Drôme).

Jan Bussière commente trois rouges 100 % syrah, millésime 99.

Ce concours, organisé par la Maison Chapoutier, en partenariat avec le ministère de l'Education nationale et l'Association de la sommellerie française, s'adresse aux élèves des lycées qui suivent une mention sommellerie. Et Jan Bussière est bel et bien lycéen. A 29 ans, il est revenu sur les bancs de l'école. Il affiche un parcours hors du commun. Avec un BTH en poche plus un BTS en restauration et une licence en diététique, il a travaillé 6 ans, notamment dans une grande brasserie à Bordeaux et comme diététicien dans un hôpital marseillais. Puis, changement d'air. Il part en Australie, à l'aventure.
Il trouve rapidement une place comme chef de rang puis comme responsable de brasserie. "La mentalité est tout à fait différente là-bas. Mais il faut des diplômes, un bon CV pour prétendre aux places qui pouvaient me tenter", raconte-t-il. Après 6 mois aux antipodes, il décide de revenir en France pour parfaire ses connaissances en œnologie. Il s'inscrit au lycée de Chamalières, là où il a passé son bac quelques années plus tôt, pour découvrir et connaître la robe, le nez et les saveurs des vins. "Il y a tellement à apprendre", lance-t-il avec gourmandise. Après la mention sommellerie, il compte donc rester "quelque temps" dans le pays des bordeaux, bourgogne, côtes du Rhône et tous les autres vins. "Pour approfondir mes connaissances. Ensuite ? On verra bien !"

Percée féminine
Le vainqueur et les 7 autres candidats du prix Chapoutier, tous du lycée hôtelier de Chamalières, seul établissement de la région à dispenser cette formation, ont rempli un questionnaire et dégusté à l'aveugle deux vins, un blanc et un rouge. Puis, pendant qu'ils continuaient à travailler des papilles sur trois Chapoutier, 100 % syrah et millésimé 99 (un Mount Benson australien, un saint-joseph et une côte rôtie), le jury comptait les points. Le verdict montre une percée féminine dans ce domaine. Deux filles sont arrivées en 2e et 3e place : Yolande Gourdy et Julie Ollier. Cette dernière a même reçu les meilleures notes pour ses analyses et commentaires sur le bourgogne William Fèvre 2000 (cépage sauvignon) et sur le cote de nuit village le Vaucrain de 1997.
P. Boyer zzz14

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