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Le Havre

QUATRE GROUPES EN LICE POUR LE FUTUR CASINO

D'ici 3 à 4 ans, la ville du Havre, déclarée station balnéaire en 1999, pourra avoir son casino. Le projet est sur les rails. Les principaux groupes sont sur les rangs.  

Après Lyon et Bordeaux, Le Havre (190 000 habitants) se prépare à son tour à accueillir un casino. Le projet figurait dans les ambitions de campagne de l'équipe municipale portée à la tête de la ville en 1995, mais le mettre en œuvre nécessitait, au préalable, un classement de la cité en station balnéaire. Un décret ministériel en date du 3 août 1999 a fait du Havre, ville industrieuse et ouverte sur la mer, une station balnéaire à part entière. Un an plus tard, la municipalité donnait son accord pour que ce futur établissement de jeux soit exploité par une délégation de service public.
Dans le même temps, la ville lançait un appel à candidatures européen. Sept groupes étaient alors retenus : Accor, Partouche, Lucien-Barrière (qui exploite le casino de Deauville, à 40 km au sud, dans le Calvados), Tranchant, Emeraude (qui exploite celui de Fécamp, à 40 km au nord du Havre), Moliflor et l'Européenne de Casinos ; ce dernier groupe étant aujourd'hui passé dans le périmètre de Partouche.  

Des exigences culturelles
Depuis cet appel à candidatures, la ville a retenu deux sites : l'ancien palais de la Bourse au café et au coton, qui abrite actuellement la chambre de commerce et d'industrie du Havre ; les anciens docks, situés à l'entrée de la ville dans les quartiers sud, le long du bassin Vauban. Pour l'heure, le choix définitif n'est pas arrêté. Dans le premier cas, la présence d'un casino en lieu et place de la CCI permettrait de revitaliser une partie du centre-ville. Dans le second, il s'agirait, à la suite de l'aménagement récent d'une salle de spectacle (Docks-Océane) et d'un palais des expositions (Docks-Café), de poursuivre un vaste programme de réhabilitation de cette ancienne zone portuaire, quitte à décentrer un important pôle d'activité. Quoi qu'il en soit, dans un endroit ou dans l'autre, le programme s'annonce fort coûteux... Et c'est sans doute ce qui explique, qu'aujourd'hui, seuls 4 groupes restent en lice pour décrocher la délégation de service public : Accor, Partouche, Lucien-Barrière et Emeraude. Les représentants de ces 4 casinotiers se sont d'ailleurs déplacés tout récemment au Havre pour visiter les deux sites proposés par la ville, qui conservera en tout état de cause la maîtrise foncière des lieux. Charge à chaque équipe, après cette visite sur le terrain, de proposer un double projet d'ici juillet prochain. En plus du casino, les 4 groupes en lice devront proposer un important projet d'activité culturelle. "La ville du Havre a sur ce point suggéré la mise en place d'une biennale d'art contemporain", explique un porte-parole de la municipalité. Cette suggestion sera sans aucun doute un élément important des dossiers remis au début de l'été.

Deux chantiers distincts
C'est à cette époque-là que la commission spécialement créée analysera les différents projets sous leurs aspects juridiques, financiers, économiques, culturels, architecturaux, urbanistiques... Environ 2 mois plus tard, au début du mois de septembre, cette commission de délégation de service public (DSP) retiendra "un ou plusieurs candidats avec lesquels elle engagera des négociations dont l'objectif est la mise au point d'un contrat de DSP". Le nom du groupe attributaire sera connu début 2003, tout comme le site d'installation.
D'importants travaux devront alors être engagés par le groupe retenu. Dans le cas d'un casino en lieu et place de l'actuelle chambre de commerce et d'industrie, il ne pourra s'agir que de travaux d'aménagement, la structure même du bâtiment étant protégée puisqu'elle appartient au patrimoine de l'architecte Auguste Perret, à l'origine de la reconstruction de la ville à la Libération. Dans le cas d'une implantation dans les anciens docks, c'est un vaste chantier de construction qui démarrera pour environ 18 mois. L'ouverture complète du casino est attendue pour 2006, voire 2005. Pour l'heure en tout cas, nombreux sont les hôteliers et les restaurateurs qui attendent de connaître le lieu d'implantation pour développer quelques projets actuellement en sommeil.
S. Siret zzz34

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L'Hôtellerie n° 2764 Hebdo 11 Avril 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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