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Amertume des hôteliers à Nancy

Ils dénoncent le manque de dynamisme de la ville

Le mois d'août, mauvais, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase des hôteliers nancéiens. En colère, ils demandent plus de dynamisme dans l'animation de la ville, avec une grande manifestation culturelle chaque année.

Les hôteliers nancéiens ont la nostalgie de l'année 'école de Nancy' qui a attiré, en 1999, plus de 350 000 personnes pour suivre différentes manifestations organisées sur plusieurs mois autour de l'art nouveau. Le taux d'occupation des hôtels de la ville avait alors fait un bond en avant et connu des chiffres élevés et jamais atteints. Deux ans plus tard, la réalité est plus amère et, selon les hôteliers, les chiffres ne sont pas bons. Le nombre de nuitées à Nancy et son agglomération a sensiblement diminué. "L'hôtellerie de chaîne a perdu 1 600 chambres rien que pour le mois d'août", affirme Jean-Louis Jourdain, directeur du Novotel Laxou et président départemental du Groupement national des chaînes d'hôtels. Et il ne s'agit pas d'un glissement du 3 étoiles vers le 2 étoiles et du 2 étoiles vers le 1 étoile. Au sein des hôtels du groupe Accor présents sur l'agglomération, Novotel, Mercure, Ibis ou Formule 1, tout le monde a souffert. "Dans mon propre établissement, nous sommes passés d'un taux d'occupation de 66 % en août 2000 à 54 % en août 2001." Etienne Gousset, président local de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière et directeur de l'hôtel Résidence, fait le même constat, avec une baisse de 10 % de l'hôtellerie familiale par rapport au mois d'août 2000. Pour expliquer cette situation, les professionnels reconnaissent que la conjoncture économique mondiale est moins bonne, et en veulent pour preuve la baisse de fréquentation de l'A 31, axe européen nord-sud en provenance de Hollande et de Belgique. "Mais le manque de dynamisme de la ville a encore accentué le phénomène cet été", insistent-ils.

Plus de manifestations culturelles
Le mois d'août n'est pas le seul incriminé. "Il y a un tassement sur toute l'année", soulignent les deux responsables hôteliers. Le tourisme d'affaires représente de 70 à 80 % de la fréquentation des établissements. "Avec les restrictions financières au sein des entreprises et les 35 heures qui vident les hôtels les lundis et jeudis soir, il n'y a plus que 2 jours complets dans la semaine contre 3 auparavant." Bref, pour les deux hôteliers, il faut attirer plus de touristes à Nancy, avec une dynamique plus forte de manifestations culturelles. "Nancy dispose d'un patrimoine intéressant, mais on ne voit pas d'actions touristiques", estime Jean-Louis Jourdain. Un avis sans doute un peu dur. Plusieurs manifestations ont été organisées cette année, dont l'exposition autour de Prouvé, et une zone d'activité importante est en plein développement, proche du centre-ville. Elle devrait accueillir à moyen terme 1 ou 2 hôtels. Un peu découragés néanmoins, les hôteliers regardent du côté de la ville voisine, Metz, qui affiche à l'inverse des chiffres à la hausse. "Avant, Nancy et Metz se tenaient. Mais cette fois, pour le mois d'août, Metz est loin devant, avec, pour les Novotel, des taux d'occupation allant de 69 à 77 %, bien loin des 39 % du Novotel de Nancy Sud." Nancy prévoit pour 2005 une nouvelle opération d'envergure internationale. "Du Siècle des lumières aux lumières de ce siècle." D'ici là, les hôteliers et la ville devront se serrer les coudes pour que les mauvais chiffres de 2001 ne se confirment pas dans les années à venir. zzz36c zzz36v

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L'Hôtellerie n° 2745 Hebdo 22 Novembre 2001

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