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André Daguin au congrès de la FIHB

"J'espère gagner sur la plupart des dossiers"

La Fédération de l'industrie hôtelière de Bretagne vient de tenir le premier congrès de son histoire. Les professionnels bretons, désormais réunis sous la même bannière de l'Umih, ont fait part à André Daguin de leurs inquiétudes, en affirmant leur volonté de s'imposer en tant que région.

Daguin.JPG (9311 octets)Dixit Jean-Marc Le Carour, président de la FIHB, les professionnels bretons doivent désormais "raisonner et s'imposer au niveau de la région ! Regardez l'Europe, elle ne tient pas compte des départements, mais travaille avec les régions. Nous devons suivre cette ligne et poursuivre nos collaborations avec la Fédération régionale des pays d'accueil, le CRT, la CRCI, la DRT, etc.". Il faut dire que si l'on tient compte de l'ensemble de la Bretagne, le secteur de l'hôtellerie-restauration prend tout de suite une autre dimension et un tout autre poids (dans les négociations ?). Le secteur représente en effet, sur les 4 départements administratifs bretons, plus de 13 000 entreprises et emploie quelque 36 000 salariés (dont plus de 10 000 saisonniers) en enregistrant une croissance de 5 % dans la création d'emplois en l'an 2000. "Nous dégageons un chiffre d'affaires de plus de 10 milliards de francs et n'oublions pas que nous récoltons pour l'Etat plus de 900 millions de francs de TVA. Notre industrie est forte et créatrice d'emplois !", a précisé d'emblée Jean-Marc Le Carour.
Parmi les nombreux thèmes abordés durant cette journée de réflexion, les professionnels bretons se sont penchés sur "le démarrage laborieux en région de l'opération Restaurateurs de France", selon Marie-Thérèse Pelé, présidente du syndicat d'Ille-et-Vilaine. Ils ont par ailleurs marqué leur soutien à l'opération Odatel, initiée en Côtes d'Armor par Dominique Salvi, présidente du syndicat 22, et la CCI briochine, et reprise au niveau national. Mais les professionnels ont également haussé le ton pour témoigner leur colère vis-à-vis de la politique des pouvoirs publics envers les cafetiers. "Pendant de nombreuses années, nous avons participé avec les pouvoirs publics aux réunions concernant l'alcool, la drogue, etc. Comment aujourd'hui nos établissements de nuit peuvent-ils toujours croire à cette concertation en acceptant toujours plus de mesures de prévention et de répression ?, a martelé Jean-Marc Le Carour. Tout ce qui est prohibé dans nos établissements est toléré dans les raves parties ! Nous réclamons une égalité de traitement. Notre incompréhension est à son comble." Et de dénoncer par ailleurs l'incohérence de la réglementation qui impose aux bars d'un département de fermer à minuit alors que d'autres fermeront à 3 heures dans le département voisin.

Un hiver délicat à passer
En présence de Yvon Bonnot, président du comité régional du tourisme, les professionnels ont également abordé la politique touristique de la Bretagne. Le président du CRT a tenu à rappeler, suite à un exposé instructif de l'Observatoire régional du tourisme, quelques conduites à tenir pour l'avenir. "Il est vrai que cette année, beaucoup d'entre vous vont devoir ramer pour le hors saison, mais c'est l'avenir de vos établissements ! Il faut que vous développiez également le séminaire." D'après une enquête réalisée par l'Observatoire du tourisme, la Bretagne apparaît comme une destination idéale pour la remise en forme, la clientèle familiale... Mais les points négatifs restent l'organisation de séminaires ou les courts séjours. Des pistes à explorer pour les professionnels. D'autant que, toujours selon l'Observatoire, les tendances pour 2010 en Bretagne sont à la baisse en ce qui concerne les arrivées, les nuitées et les recettes. Pour rassurer les professionnels, Yvon Bonnot a souligné que le CRT "poursuivait ses actions sur le marché allemand (- 32,3 % de nuitées allemandes dans l'hôtellerie bretonne en 2000 !), le marché anglais, ainsi que sur tous les marchés de proximité, sans oublier la France. Nous avons par ailleurs tout gelé sur le marché américain, mais cela peut revenir très vite".
En fin de journée, André Daguin est revenu sur l'ensemble des préoccupations des professionnels, en se félicitant d'emblée "qu'aujourd'hui, tout le monde parle d'une même voix en Bretagne. Il y a 10 ans, c'était la cacophonie. Concernant le tourisme, ne vous inquiétez pas, tout va redémarrer de plus belle. Le ressort se tend, même si cet hiver vous allez certainement souffrir". Pour faire face, les professionnels devront notamment investir et se pencher sur les "nouvelles technologies. C'est lourd, dur et compliqué, mais c'est l'avenir", a tenu à rappeler le président de l'Umih. Concernant le délicat problème du personnel, "une tendance qui touche d'ailleurs tous les métiers et l'ensemble de la planète, chez nous, à horaire égal, il faudra qu'ils gagnent plus qu'ailleurs".
Et une fois de plus, André Daguin a quelque peu bousculé ses troupes. "Nous sommes un métier tout neuf, alors ne venez pas me parler de traditions. Il faut bousculer les traditions sinon nous allons tout droit au musée ! Il faut être imaginatif, trouver des idées et s'adapter." Avant de conclure : "J'espère gagner la plupart des dossiers sur lesquels nous nous battons. Et je vous le promet, la TVA, on la gagnera !"
O. Marie zzz74v

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L'Hôtellerie n° 2743 Hebdo 8 Novembre 2001

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