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Côte d'Azur

Nouvelles animations pour compléter l'offre hivernale

En février, plus d'un million de touristes viennent sur la Côte d'Azur, attirés par la renommée du Carnaval de Nice et de la fête des Citrons de Menton. D'autres communes tentent de développer des produits complémentaires sur la même période.

Le tourisme de la Côte d'Azur s'est d'abord développé l'hiver grâce à une catégorie de population fortunée et désœuvrée, qui recherchait des occupations chic : le Carnaval de Nice, avec ses batailles de fleurs, est une distraction mondaine bien plus qu'un défoulement populaire... Au début du siècle, chaque lieu de villégiature offrait à ses hivernants quelques manifestations de bon goût que l'on venait voir pour être vu ! Avec le déclin de la saison hivernale, la plupart de ces fêtes avait disparu. Mais les chiffres en hausse constante du Carnaval de Nice ou de la fête des Citrons de Menton ont donné des idées à leurs voisines. A Villefranche-sur-Mer, par exemple, un combat naval fleuri avait été créé en 1902 pour le lundi gras. La tradition avait disparu à la fin des années 60. Relancée en 1994, la fête, qui dure une après-midi, a attiré entre 3 000 et 4 000 personnes cette année (pour une population totale de 7 000 habitants...). Inscrite sur le programme officiel du Carnaval de Nice - qui participe en prêtant des chars et en engageant des groupes musicaux -, cette manifestation gratuite fait travailler les restaurateurs et bars des quais : "Une bonne affaire, même si elle est très ponctuelle. Cela crée une animation un jour où le carnaval niçois fait relâche et fait découvrir le site à des visiteurs susceptibles de revenir", explique-t-on à l'office de tourisme.

Des fêtes qui servent de support à des démarches commerciales
Même principe à Mandelieu-la-Napoule pour la fête du Mimosa : créée en 1931, abandonnée en 1986 et reprise en 1996, elle alterne défilés de chars, soirées thématiques, visites de forceries de mimosa locales... pendant une semaine. La fréquentation a doublé en deux ans, atteignant les 74 000 visiteurs pour l'édition 2001. Les taux de remplissage des hôtels pour la période varient de 40 à 60 % selon les années, grâce à la vente de forfaits, notamment auprès des autocaristes et des tour-opérateurs. Au Golfe Juan, en revanche, on a créé de toutes pièces une célébration historique : la commémoration du retour de Napoléon, le 1er mars 1815, de l'île d'Elbe, réalisée pour la première fois en 1995. Depuis, la formule s'est affinée, densifiée (sur un week-end au lieu d'une semaine), avec l'accès payant aux tribunes pour le spectacle du débarquement, et la participation des restaurants du port à un 'menu napoléonien'. Cette formule permet à l'office de tourisme de vendre des forfaits faisant travailler les hôtels et restaurants de la ville. "Cette année, près de 20 000 personnes ont assisté à la fête, contre environ 5 000 la première année. Nous avons la particularité de respecter une date fixe, qui est parfois incluse dans les dates du carnaval, parfois non. On vise plus les amateurs d'histoire que les amateurs de fêtes populaires, mais il faut reconnaître que l'on tire profit de l'image du carnaval en présentant notre produit aux professionnels du tourisme, tout comme eux peuvent ainsi proposer à leurs clients des divertissements plus variés : tous les acteurs du tourisme de la Côte d'Azur y gagnent !"


Au Golfe Juan, on a créé de toutes pièces une célébration historique : la commémoration du retour de Napoléon, le 1er mars 1815, de l'île d'Elbe.


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L'HÔTELLERIE n° 2717 Hebdo 10 Mai 2001


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