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Meilleur jeune sommelier

La percée des femmes

Les femmes font une percée dans le trophée Ruinart du Meilleur jeune sommelier de France 2001. Elles sont déjà quatre à avoir remporté les sélections interrégionales.


"Le métier
se féminise
. On est là et bien là" Hélène Dubois

Et de quatre ! Les jeunes femmes s'imposent dans la sommellerie. A Clermont-Ferrand, Hélène Dubois a remporté la 4e sélection interrégionale du trophée Ruinart du Meilleur jeune sommelier de France 2001 pour l'Auvergne-Lyonnais-Savoie. Elle rejoint ainsi Virginie Morvan (Paris-Ile-de-France), Giovanna Rapali (Provence-Côte d'Azur-Corse) et Virginie Deygas (Midi-Pyrénées) qui ont remporté les précédentes sélections. Il reste encore deux épreuves pour déterminer les finalistes des zones Alsace, Bourgogne, Jura, Lorraine le 14 mai à Arbois ; et Bretagne, Normandie, val de Loire le 28 mai à Caen.
Hélène Dubois est à la fois passionnée et persévérante. C'est le moins que l'on puisse dire. Elle se présentait pour la troisième fois au trophée Ruinart. Elle a même accédé aux demi-finales l'an dernier. Mais c'est le titre qu'elle vise. A 25 ans, elle a décidé de récidiver. Pour la dernière fois puisque le concours est réservé au moins de 26 ans. Originaire de Bourg-en-Bresse, Hélène Dubois a suivi un parcours particulier. Avec un BTS action commerciale en poche, elle devient représentante en vins. Elle décide par la suite de faire du vin son métier. "J'ai toujours aimé le vin, reconnaît-elle. Je demandais à mon grand-père de m'en verser une goutte dans mon verre quand j'étais gamine." Mais pour suivre une formation de sommelier, il lui faut un diplôme dans les métiers de l'hôtellerie. Elle passe donc un CAP en 1996. Puis elle suit la mention sommellerie à Tain-L'Hermitage. Ensuite, elle accumule les expériences professionnelles : L'Oasis à La Napoule ; chez Philippe Rochas à Crissier, au-dessus de Lausanne ; au Château de Bagnols dans le Beaujolais, puis les Terrasses de la Bastide à Gordes dans le Vaucluse. Elle gravit les échelons pour devenir chef sommelier.

"J'aime ce métier. On apprend tous les jours. Les vins sont tous différents. Il y a aussi le plaisir d'en parler avec des gens qui apprécient", raconte-t-elle.

Typiquement français

Les neufs candidats de la sélection interrégionale ont suivi les épreuves éliminatoires pendant la matinée, dans le restaurant Au Petit Bonneval dans le Puy-de-Dôme : dégustation à l'aveugle, décantage, maîtrise de l'anglais. Deux seulement venaient de lycées hôteliers, les sept autres, d'établissements parfois illustres.
Trois ont été sélectionnés. Pendant l'après-midi, devant le jury mais aussi devant un public d'invités, Cyril Coniglio (restaurant Paul Bocuse, Collonges-au-Mont d'Or), Frédéric Biau (Noga Hilton à Genève) et Hélène Dubois ont montré leur savoir-faire avec, à nouveau, une décantation, une dégustation, mais aussi l'identification de spiritueux, le service champagne, la correction d'une carte des vins et l'association mets et vins. "C'est vrai que la profession se féminise, reconnaît Françoise Gigot, sommelière Au Petit Bonneval où son mari tient les fourneaux. Peut-être parce que nous avons des gestes moins brusques et une perception différente. C'est un métier fantastique et... typiquement français." Pour elle, il n'y a qu'en restauration où "la sommellerie est vraiment pratiquée".
Les demi-finales et les finales auront lieu à Reims les 10 et 11 juin prochains. Devenant biennal, le prochain trophée se déroulera en 2003.

P. Boyer


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L'HÔTELLERIE n° 2714 Hebdo 19 Avril 2001


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