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The Race

La course est bonne pour l'image de Marseille

Avec The Race, la course autour du monde sans limites, la cité phocéenne tient enfin le grand événement maritime dont elle rêvait depuis longtemps. Il lui faudra renouveler l'opération en 2004 pour entrer vraiment dans la cour des grands et rivaliser avec les villes de l'Atlantique

En attendant, Marseille capitalise les retombées médiatiques de la course. Si les retombées directes en matière d'hôtellerie et de restauration sont minimes, elles risquent d'être excellentes par la suite. Le samedi 3 mars, après 62 jours et 6 heures de mer, le maxi-catamaran Club Med coupait la ligne d'arrivée de la course autour du monde. Pulvérisant tous les records, Grant Dalton et ses équipiers entraient dans la légende des gens de la mer. A Marseille, c'était le grand soir. D'après la police, qui minimise toujours les chiffres, 40 000 Marseillais l'accueillaient 'à la marseillaise' sur la colline du Pharo surplombant la rade ainsi que sur le Vieux Port. Et des centaines de bateaux lui faisaient une haie d'honneur. Quelques heures après, c'était au tour de Loïck Peyron et de ses hommes de retrouver la terre ferme. Un responsable de l'office de tourisme de Marseille, parti à sa rencontre, raconte : "Il y avait plus de bateaux pour l'attendre que pour le premier. Probablement parce qu'on était en plein jour. C'était magique. Innovation Explorer a déboulé à une allure folle. Loïck était très concentré. Il ne voulait pas risquer l'accident. Il n'a relâché la pression qu'une fois la ligne coupée."
Théoriquement, la 2e édition de The Race pourrait avoir lieu en 2004 avec Marseille pour point de départ et d'arrivée. Elle devrait aussi alterner avec le Vendée Globe, qui a quelque peu pollué l'événement The Race, tant le phénomène Mac Arthur était fort. Si, à une période d'élections municipales, l'opposition socialiste met l'accent sur la coïncidence entre l'arrivée de la course et la date du vote, il n'en reste pas moins vrai, pour les professionnels du tourisme, que les 5 millions de francs dépensés pour une campagne de communication par l'équipe Gaudin ont été bien utilisés.

Une grande ville maritime
Marc Thépot, directeur régional du groupe Accor, président des hôteliers du CHR 13, est enthousiaste : "Avec The Race, Marseille se positionne comme une grande ville maritime. La course a braqué tous les projecteurs de l'actualité sur elle. Et puis, le Vieux Port, dont les images ont été retransmises dans le monde entier, sur le Web notamment (70 millions de pages vues sur le site de The Race), est une scène magique. Les invités, qui ont assisté à l'arrivée de la course, depuis les terrasses du Sofitel Vieux Port, n'oublieront pas de sitôt le spectacle." Le président de la CCIMP, Claude Cardella, est lyrique : "Une course telle que The Race est un fabuleux tremplin pour l'hôtellerie, le commerce et l'économie en général."
Sur un plan plus... terre à terre, l'hôtellerie n'a pas vraiment bénéficié de l'arrivée. En tous les cas, rien de comparable avec le Vendée Globe. Marc Thépot analyse : "Beaucoup d'options ont été levées. Cette opération a été 'locale' et a surtout drainé des Marseillais. Ils ont envahi les terrasses des cafés et des restaurants du Vieux Port. Pour les hôtels, seuls ceux qui se trouvent à proximité ont affiché complet lors du week-end du 3 et 4 mars (à l'exception du Sofitel). Quant au Novotel, qui abritait les familles et le staff du Club Med, il affichait complet pendant 6 jours. En dehors de la zone immédiate du Vieux Port, les taux d'occupation étaient d'ailleurs loin des 100 %. Par exemple, le Mercure Eurocentre affichait 65 % le samedi 3. Quant au quartier du Prado, le Holiday Inn remplissait 80 chambres sur 119 et le Mercure Prado réalisait 60 % de taux d'occupation."
Comme quoi, on ne peut pas avoir la course et l'argent de la course !
D. Fonsèque-Nathan

Marseille a la cote

La ville commence à engranger les bénéfices de longues années de promotion. Elle devient tendance. Les résultats de fréquentation des visiteurs à l'office de tourisme en témoignent. Des chiffres qu'il faut manier avec prudence, tous les touristes ne passant pas par la case office de tourisme. Ils traduisent cependant le renouveau de la ville qui devient enfin une alternative séduisante pour la Côte d'Azur. "Avant, on ne venait pas à Marseille. Maintenant, la ville est incluse dans les circuits des voyagistes et devient même un pied-à-terre", affirme l'office de tourisme.

Evolution du nombre de touristes à Marseille

Pays 1998 1999 2000
France 187 000 205 000 196 000
Grande-Bretagne 16 000 17 000 20 000
Allemagne 13 000 13 500 15 000
Italie 11 000 11 000 12 000
Japon 7 500 8 800 10 000
Etats-Unis 13 000 14 500 20 000
Canada 5 000 6 000 8 000
Espagne 8 500 9 000 10 000
Autres 39 000 26 200 29 000
Total 300 000 311 000 320 000

Source : Office de tourisme


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L'HÔTELLERIE n° 2711 Hebdo 29 Mars 2001


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