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Le Belge City Hotels se redéploie en Europe

Bruxelles, Nice et Paris

Un hôtel boutique dans le VIIIe à Paris et un vaste projet au cœur de Bruxelles marquent, après l'Holiday Inn de Nice, le retour de City Hotels en Europe.

Pour 110 MF (16,7 millions d'euros), le Belge City Hotels construit, par l'intermédiaire d'un promoteur constructeur, avenue Marceau, un hôtel boutique de 46 chambres à l'emplacement de l'ancien siège de Louis Vuitton. L'enseigne de cet établissement n'est pas encore déterminée que l'entreprise bruxelloise exploitera en direct. L'hôtel entrera dans un réseau de réservations internationales, mais sans prendre d'enseigne volontaire réellement active, en raison de sa taille. Il s'agira d'un 4 étoiles de charme. Le prix de chambre, proche de 2,4 MF (366 000 euros), semble très élevé, mais cohérent avec le marché du VIIIe arrondissement... sauf retournement brutal de celui-ci. L'ouverture est prévue en novembre prochain.
Cette opération, la première du groupe à Paris, fait suite à la reprise fin 1999 de l'Holiday Inn de Nice, boulevard Victor Hugo, 131 chambres et 4 étoiles, pour 71,3 MF (10,87 millions d'euros) à quoi s'ajoutent les frais d'acquisition et des investissements légers de rafraîchissement. Avec un taux d'occupation de l'ordre de 77 % et un prix moyen de plus de 600 francs (91,5 euros) depuis l'acquisition, Yves de Koster, administrateur délégué de City Hotels se dit très satisfait de l'opération. Il est vrai qu'un prix de chambre de 544 000 francs (82 930 euros) au cœur de Nice est une affaire très raisonnable.

Marriott à Bruxelles
Dans le même temps, City Hotels s'est engagé à Bruxelles dans une opération de grande envergure. Rappelons que le groupe avait quitté la scène européenne en novembre 1998, cédant une demi-douzaine d'hôtels en Belgique et aux Pays-Bas avec une plus-value de 230 MF (35 millions d'euros). Il revient cette fois dans un projet de 218 chambres en plein centre-ville face à la Bourse. L'enseigne est promise à l'Américain Marriott, dont ce sera la première incursion dans la capitale européenne. Le projet est inclus dans un ensemble immobilier complet, comprenant bureaux, logements et commerces, dans un îlot d'immeubles complet. Renthotels Brussels, filiale constituée par City Hotels pour la circonstance, engage là un budget de l'ordre de 320 à 330 MF (près de 50 millions d'euros). De l'immeuble, il ne reste guère que les façades conservées pour leur cachet de début de siècle. Derrière, on repart depuis les fondations. "Notre décision s'appuie sur la rénovation en cours du centre-ville de Bruxelles, longtemps délaissé. Le quartier change à grande vitesse. Notre opération sera un point fondamental de cette évolution", commente Albert Hasson, directeur général. L'ouverture est prévue au début de l'été 2002. Seul l'hôtel est appelé à rester dans le portefeuille immobilier de City Hotels. Son prix de revient de chambre est estimé entre 1,12
et 1,15 MF (environ 171 000 euros).

Une méthode
Depuis une dizaine d'années, la méthode City Hotels n'a pas varié. L'entreprise est à la fois spécialisée dans le patrimoine immobilier et l'exploitation hôtelière. Elle pratique le 3 et 4 étoiles dans des localisations de valeur immobilière "incontestable", commente Yves de Koster, et acquiert de préférence des établissements à la gestion insuffisante recelant de fortes possibilités de plus-value. Disposant de sa propre équipe de réhabilitation immobilière et d'une forte culture d'exploitation hôtelière, City Hotels achète le moins cher possible, réhabilite, replace l'établissement dans le marché, le plus souvent avec l'appui d'une franchise, et revend à moyen terme. Son ancien parc européen se trouve aujourd'hui entre les mains du Néerlandais Golden Tulip Hotels (à ne pas confondre avec l'organisation de marque commerciale Golden Tulip Worldwide). Aux Etats-Unis, où le groupe a débarqué en fin de crise au début des années 90, City Hotels exploite sept hotels, sous des enseignes diverses. Plusieurs opérations ont déjà été dénouées. Le Hampton Inn Dulles Airport south de Chantilly (Virginie) vient d'être cédé. Pour l'avenir, le groupe envisage d'autres implantations européennes, sans trop se disperser géographiquement. Il faut donc s'attendre à le voir revenir à Paris, Bruxelles et sur la Côte d'Azur. A noter que l'opération parisienne est atypique de son action générale, puisqu'il s'agit d'un immeuble neuf, de moins de 100 chambres et construit par un professionnel. Mais selon les dirigeants de la firme belge, le marché de la capitale française le justifie.
A. Simoneau


Yves de Koster, administrateur délégué de City Hotels et Albert Hasson, directeur général.

Les moyens d'agir

En février 2000, le groupe financier belge Almafin, filiale du groupe Almanij, a pris une participation de 30 % dans City Hotels, société cotée à Bruxelles, qui correspond à notre second marché. Les actionnaires historiques, autour de la famille Hasson, conservent une participation équivalente, et le solde est réparti dans le public. Appuyé de la sorte, le groupe dispose de 310 MF (plus de 47 millions d'euros) de fonds propres avant affectation des résultats de 2000, et procédera aux levées de fonds nécessaires dans le futur. Il finance en principe ses acquisitions à 70 % par emprunt et 30 % par autofinancement.


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L'HÔTELLERIE n° 2708 Hebdo 8 Mars 2001


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