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Gard

La CPIH veut fédérer dans le grand Sud

Le président Pierre Chamboredon fait de l'année 2001 celle d'un élargissement syndical pour mieux faire face aux inévitables nouvelles réglementations.

A la tête de la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie du Gard depuis deux ans, Pierre Chamboredon a la volonté de donner un caractère interregional à son syndicat. Une approche qu'il place à l'échelon européen où les départements seront des entités trop réduites pour réellement exister. La première étape de cette démarche a vu la fusion de la CPIH du Gard avec l'association créée par plusieurs professionnels des Saintes-Maries-de-la-Mer dans les Bouches-du-Rhône. C'est là, d'ailleurs, que la CPIH a tenu son assemblée générale en présence du président Roland Magne.

Fédérer à l'échelle du grand Sud
"Cette entente est une étape, explique le restaurateur de Collias, entre Nîmes et Uzès, mais ce n'est pas suffisant. Aujourd'hui, nous réunissons une centaine d'adhérents, mais nous ne sommes pas assez représentatifs. Dans une région où la CPIH a encore du mal à percer, il faut fédérer à l'échelle du grand Sud, de Nice à Perpignan, et surtout parvenir enfin à sensibiliser la masse des professionnels qui ne sont pas syndiqués." C'est ce chantier que Pierre Chamboredon et les adhérents les plus impliqués dans la vie de la confédération ont officiellement lancé. Avec aussi, en ligne de mire, les grands rendez-vous qui se profilent à l'horizon. Et, en particulier, celui de la réduction du temps de travail.
"Je sais que je tiens un discours qui surprend parfois, mais il faut oublier la question de la baisse de la TVA pour se consacrer à cet autre dossier autrement plus important. En effet, même si nous sommes sensibles à une baisse de la plus lourde de nos taxes, il est trop tard pour mener un tel combat puisque Bruxelles va se charger de mettre tout le monde d'accord à l'échelon européen. Par contre, la RTT est essentielle. C'est une étape inévitable de la modernisation que l'on prend trop souvent à l'envers. Avant de parler d'horaires et d'argent, il y a urgence à régler la question de l'emploi, car le premier problème c'est bien de trouver du personnel. Sans parler de l'éducation inévitable de l'entrepreneur qui ne voulait jamais fermer son établissement et du client habitué à trouver notre porte toujours ouverte. Si nous n'avons pas le personnel pour assurer le roulement, ce ne sera plus le cas..."
Conscient de toucher une corde très sensible, Pierre Chamboredon va donc prendre son bâton de pèlerin pour rallier à lui la majorité silencieuse. "Car, dit-il, notre plus gros syndicat est celui des non-adhérents, ceux qui attendent le résultat des négociations pour profiter des accords qui seront alors signés. Pourtant, c'est aujourd'hui que nous avons besoin d'eux, pour peser toujours plus lourd face aux interlocuteurs ministériels."
J. Bernard


Pierre Chamboredon a aujourd'hui besoin des non-adhérents pour "peser plus lourd face aux interlocuteurs ministériels".


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L'HÔTELLERIE n° 2706 Hebdo 22 Février 2001

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