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Union professionnelle et artisanale de la cuisine française

Le Syndicat de la restauration indépendante

Depuis plusieurs mois, à travers leurs associations, nombreux étaient les restaurateurs à se mobiliser pour créer une entité propre à la restauration indépendante. Chambre syndicale de la haute cuisine française, Maîtres cuisiniers de France et Jeunes restaurateurs de France ont su, à travers leurs équipes, mettre au point un projet de structure propre à faire entendre la voix des restaurateurs indépendants et ils viennent officiellement de créer l'Union professionnelle et artisanale de la cuisine française.

En la personne d'Antoine Westermann, président de la chambre syndicale de la Haute Cuisine française, de Fernand Mischler, ancien président des Maîtres cuisiniers de France et de Jean-Jacques Daumy, président des Jeunes cuisiniers de France, la nouvelle structure de défense des intérêts des restaurateurs indépendants a été lancée le 5 octobre dernier. Nombreux étaient les professionnels à avoir répondu favorablement en matière d'adhésion. "Si les restaurateurs et les cuisiniers artisans sont aussi nombreux à réagir et à vouloir s'unir pour créer un nouveau syndicat, c'est à la fois pour défendre la cuisine française, et pour exprimer le malaise que nous ressentons depuis plusieurs années, tant face aux pouvoirs publics que face à la concurrence des chaînes qui, si elles répondent aux besoins d'une partie du marché, de par les moyens financiers dont elles disposent, nous mettent dans des situations de concurrence intenables, aussi bien vis-à-vis du personnel que de la clientèle", préviennent les initiateurs du projet. "Nous sommes différents, nous devons avoir des conditions de travail différentes, les pouvoirs publics n'ont toujours pas compris notre spécificité." Et de dénoncer :
- une attitude passive des pouvoirs publics qui n'ont pas maîtrisé le problème de la sécurité alimentaire, préférant la quantité à la qualité, et laissant ainsi se développer les problèmes de vache folle, les scandales de la dioxine, de la listériose,
- le poids insupportable des charges tant fiscales que sociales que doivent supporter les petites structures,
- l'inadaptation tant humaine qu'économique de la loi Aubry aux entreprises de restauration artisanales qui, faute de moyens, seront de plus en plus nombreuses dans les mois qui viennent à disparaître.
Une situation qui semble de plus en plus mal vécue par les restaurateurs "des plus titrés aux plus modestes", expliquent les cuisiniers présents, qui veulent parler d'une seule voix, "celle des artisans qui n'en peuvent plus de voir les politiques avoir la mémoire aussi courte quand il s'agit de mettre en place certaines promesses, tel le cas de la baisse de la TVA toujours pas prise en compte par Laurent Fabius".
C'est donc au sein de cette nouvelle structure, l'Upac, que sont attendus les restaurateurs qui partagent les mêmes objectifs : "Nous voulons retrouver une identité professionnelle à travers la reconnaissance du statut d'artisan pour les trois métiers de la restauration : cuisine, service et sommellerie. Obtenir de la part des pouvoirs publics les moyens de réduire le temps de travail dans nos entreprises pour permettre aux salariés de mieux vivre leur vie professionnelle et de revaloriser les métiers de la restauration. Instaurer une démarche qualité à l'échelle des régions, en tenant compte de la spécificité de chacune, mettre en place au niveau national un 'parcours du professionnalisme', véritable plan de carrière des jeunes professionnels. Une structure qui tient sa légitimité de tous ceux qui croient que la cuisine française traditionnelle a encore un avenir."
Pour les créateurs de ce nouveau syndicat, cette structure se doit d'être une force de revendication, pas un syndicat de services, elle se doit d'intervenir auprès des pouvoirs publics sur les sujets les plus déterminants, "faute d'avoir trouvé une écoute suffisante auprès de l'Umih, trop généraliste et près des chaînes", expliquent-ils. "Nous voulons que soit reconnu notre statut d'artisan et que la réglementation fiscale et sociale s'adapte à la taille, à la structure de nos entreprises."
Un bureau a été mis en place, on devrait connaître dans quelques semaines ses choix en matière de répartition des responsabilités et donc le nom de celui qui sera choisi pour présider cette nouvelle structure syndicale.


MCF
Tél. : 01 45 26 99 39
Fax : 01 45 96 00 15
Chambre syndicale
Tél. : 03 85 30 23 44
Fax : 03 85 51 92 28
Jeunes restaurateurs
Tél. : 01 42 66 43 11
Fax : 01 49 24 95 19


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L'HÔTELLERIE n° 2687 Hebdo 12 Octobre 2000


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