Toulouse (31)
Les contrôles acoustiques dans les établissements de nuit deviennent de plus en plus sévères. A Toulouse notamment.
Cette fois, c'est le Busy
Bar, rue Lois, qui vient de se voir infliger une fermeture administrative. Au grand dam de
son propriétaire, Pascal Moulic, qui a ouvert ce bar il y a un an et qui n'hésite pas à
lancer un SOS poignant : "Si je perds ce bar, je perds tout." Le patron
avait pourtant réalisé des travaux d'acoustique, mais une inondation survenue en mai
l'empêchait d'isoler le plafond du bar. "Les choses ont traîné avec l'assurance
du propriétaire des murs qui a refusé de me rembourser. En attendant, j'avais mis un
limitateur à 70 décibels", explique Pascal Moulic. La norme européenne étant
fixée à 105 décibels en crête. Le 23 juin, un contrôle qui était effectué dans
l'établissement concluait au dépassement des normes. A quoi se sont ajoutées des
plaintes de riverains concernant le bruit à l'extérieur du bar... "Je me demande
qui a pu se plaindre, déplore le patron, j'ai une clientèle jeune, étudiante,
c'est un bar où l'on vient prendre l'apéro... Maintenant, on ne contrôle pas la
clientèle une fois qu'elle est dehors."
Du côté de la police des débits de boissons, on n'hésite pas à affirmer que "tout
a été fait dans les règles". Quant à Pascal Moulic, qui avait passé toutes
ses économies dans ce bar - plus d'1 MF - et avait prévu un budget de 70 000 F pour les
travaux acoustiques, il a dû licencier son serveur. Pour rouvrir son bar, son outil de
travail, il serait même prêt à certains sacrifices... Et même jusqu'à arrêter la
musique.
A. Desplas
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L'HÔTELLERIE n° 2687 Hebdo 12 Octobre 2000
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