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L'événement
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Nord-Pas-de-Calais

Plus de 300 professionnels mobilisés

Eux si sages d'habitude n'en reviennent pas. Remontés à bloc, plus de 150 véhicules, tous klaxons enfoncés, et quelque 350 professionnels de la restauration, patrons et salariés, ont manifesté leur "ras-la-toque" dans les rues de Lille ce 19 septembre.
Lille, Douai, Dunkerque, Valenciennes, Cambrai étaient représentés. Déjà, le vendredi soir précédent, une vingtaine d'entre eux était allée troubler une réception donnée à la mairie de Lille et avait été reçue bon gré mal gré par Pierre Mauroy, le maire, et Martine Aubry, son adjointe. Philippe Rougeaux, président des CHR de Dunkerque, et Danièle Deleval, présidente à Lille, ont recommandé à leurs adhérents de garder leur mobilisation intacte et "de se tenir prêts pour la prochaine". Une heure plus tard, une délégation emmenée par Danièle Deleval et Christiane Lelong, présidente du secteur de Cambrai, était reçue à la mairie de Lille par Hervé Barré, cette fois directeur de cabinet du ministre Martine Aubry. Ils sont tous convaincus. Yann, jeune serveur chez Armand, une maison du centre de Lille présente en force, témoigne : "Nous recevons le midi des employés de bureau qui payent en tickets-restaurants et complètent en comptant sou par sou. Pour eux, le repas est un budget important. La TVA est trop élevée." Aucun doute là-dessus pour Jean-Paul Sappen, Le roi des Moules à Dunkerque, qui paye 740 000 F par an de TVA, et a besoin à la fois de se battre sur les prix, et de relever les salaires du personnel de base. Frédéric Magnien, patron de l'Auberge de Beaumont à Roubaix, 5 salariés, un ticket moyen de 300 francs, a besoin d'embaucher du personnel qualifié. Il ne baisserait vraisemblablement pas ses prix, mais augmenterait son équipe. Maurice Chalom, patron de La Petite Cour à Lille, rappelle que les restaurateurs "ont fait beaucoup d'efforts pendant les cinq dernières années pour produire de bons rapports qualité-prix au milieu de contraintes grandissantes", donc "baisser la TVA est le moyen d'embaucher". Philippe Belot, de l'Auberge du Forgeron, refuse toutefois l'amalgame des questions de la TVA d'une part, des charges sociales et des 35 heures de l'autre. Il ne faut rien lâcher des revendications.
A. Simoneau


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L'HÔTELLERIE n° 2684 Hebdo 21 Septembre 2000


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