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Assemblée générale des Logis de France du Rhône

Promouvoir une hôtellerie à visage humain

En présence de Renée Ougier, présidente nationale, les Logis du Rhône et du Beaujolais ont réaffirmé leur identité et leur volonté de promouvoir une hôtellerie à visage humain.

Hôtelière à Sarcey, au cœur du Beaujolais, Martine Chatard préside depuis cinq ans aux Logis du Rhône et du Beaujolais. C'est à ce titre donc qu'elle est intervenue au Saint-Clément à Saint-Clément-sous-Valsonne lors de l'assemblée générale annuelle.
"Comme chaque année nous avons édité notre guide départemental, mais nous avons voulu apporter davantage avec un nouveau format, une nouvelle présentation, un accent prononcé sur les curiosités touristiques de notre région. Nous espérons que ce guide, diffusé à 10 000 exemplaires, va devenir indispensable pour vos balades dans le Rhône (1). Par ailleurs, à l'heure où l'on parle de plus en plus de réduction du temps de travail, nous professionnels, qui défendons une hôtellerie à visage humain, avons besoin de faire connaître nos spécificités pour répondre à une clientèle en attente de toujours plus de services et de pouvoir continuer à travailler avec un personnel à qui nous ne pouvons pas toujours apporter les avantages sociaux auxquels ils pourraient prétendre dans des groupes hôteliers plus importants. Alors, nous devons nous poser la question : comment allons-nous faire, nous autres, petites structures en milieu rural qui devons assurer quotidiennement deux services de restauration avec des variations continuelles d'une journée à l'autre ? Comment allons-nous gérer personnel et clientèle qui ont chacun des prétentions toujours plus grandes qu'on ne nous donne pas les moyens de satisfaire ?" Les questions posées ont lancé le débat. Celui de la disponibilité pour militer au sein des Logis du Rhône et du Beaujolais, pour promouvoir ces établissements familiaux, souvent implantés au cœur d'un petit village avec "l'hôtelier au fourneau et l'hôtelière auprès de sa clientèle".
"Rien n'est simple, admet Martine Chatard. Mais nous voulons malgré tout suivre l'exemple de notre fédération et travailler pour satisfaire toujours davantage notre clientèle. Nous comptons 23 adhérents, représentant environ 250 emplois. Notre guide est un atout précieux, mais nos petites structures ont besoin de l'aide des organismes de tourisme et d'une reconnaissance plus soutenue des instances départementales, comme le conseil général par exemple..."
J.-F. Mesplède

(1) Le coût de l'opération est de 36 000 francs avec, en particulier, des soutiens des comités départementaux du tourisme, du Hameau du Vin et du Château de la Poupée.


Autour de Martine Chatard, présidente départementale, et Renée Ougier, présidente nationale, Michel Pascual (La Bourbonnaise à Serezin-du-Rhône), Bertrand Alizer (Chez la Rose à Juliénas), Christophe Royer et son épouse (Le Saint-Clément à Saint-Clément-sous-Valsonne).

Renée Ougier prône une implantation en ville !

C'est la grande nouveauté de l'assemblée générale des Logis de France du 17 mai à Paris où la décision a été acceptée par les délégués : une vingtaine d'établissements de grandes villes de province vont intégrer la chaîne pour lui permettre ainsi de s'implanter en centre-ville. Et Paris sera également concerné...

L'Hôtellerie : Quel bilan dressez-vous de l'activité des Logis de France ?
Renée Ougier : Je suis tentée de répondre que nous avons eu 50 ans en 1999 et que nous sommes en pleine forme. Ces derniers mois ont été marqués par plusieurs initiatives : l'augmentation de 160 000 à 540 000 exemplaires du tirage de notre guide désormais largement distribué - gratuitement alors qu'auparavant il était payant - aux étrangers par l'intermédiaire des Maisons de la France, et l'ouverture d'une centrale de réservations, ouverte à tous qui a permis aux 3 650 établissements de réaliser par cet intermédiaire un chiffre d'affaires de 9,50 MF avec une explosion des demandes par e-mail.
Nous entendons bien désormais asseoir le travail de notre centrale en doublant le CA : nous avons pour cela mis en place des moyens financiers et humains en embauchant, par exemple, 9 agents de réservation en CDD.
Cette année sera également celle des audits qualité pour lesquels nous avons dégagé un budget de 300 000 francs. Nous continuons certes à travailler en interne, mais aussi avec un cabinet lyonnais spécialisé (Tourisme et Qualité) car je crois que, dans ce domaine, il faut vivre avec son temps. C'est aussi dans cette perspective que nous ferons un effort financier pour développer notre site Internet et le rendre plus vivant.

L'Hôtellerie : Quelles sont les nouveautés annoncées lors de votre AG du 17 mai à Paris ?
R. O. : Au-delà des aspects que je viens d'évoquer, je crois que le plus important sera notre souhait d'identifier et de qualifier quelques hôtels sans restaurant en centre-ville. Notre projet est extrêmement sélectif et, sur la base d'un établissement par tranche de 100 000 habitants, nous avons ciblé une vingtaine établissements dans de grandes villes. Après un avis favorable émis par le conseil d'administration, le choix a été ratifié par les délégués pour permettre l'affiliation de ces Logis Ville.
Je précise qu'au-delà de ces 22, Paris est également concerné pour des établissements, a priori au minimum 3 étoiles... mais cela fait l'objet de la discussion.


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L'HÔTELLERIE n° 2669 Hebdo 8 Juin 2000


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