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Nancy

Design et gastronomie

En août dernier, Didier Metzelard, le propriétaire du restaurant nancéien La Mignardise, a demandé au designer Gilles Schmitt de relooker son restaurant. Des travaux qui ont métamorphosé l'établissement.

Lampes Art Nouveau, murs couleur rose brique, salières en forme de pétale, chaises à médaillon inspiration Louis XVI, tables à pieds en plexiglas, points lumineux en acier, le designer nancéien, Gilles Schmitt, laisse sa marque dans le restaurant La Mignardise. Une empreinte que Didier Metzelard ne renie pas, s'étonnant encore de la métamorphose de son établissement suite aux travaux de rénovation réalisés en août 1999. D'un montant de 1 MF, ils ont entraîné une véritable réorganisation du restaurant qui a réduit le nombre de couverts de 70 à 50 et augmenté le nombre des salariés de 8 à 10. "J'ai voulu jouer à fond la carte de la qualité. Je consacre dorénavant 600 francs par jour aux fleurs fraîches", déclare Didier Metzelard, maître de cérémonie dans un espace beaucoup plus aéré. Le chef a donné carte blanche au designer. "J'ai tout découvert à la livraison. Et plus de six mois après la fin des travaux, Gilles Schmitt apporte encore des modifications. Mécontent d'un paravent, il a décidé de le modifier", s'exclame le chef, impressionné par le perfectionnisme du designer. L'effet des travaux dépasse les espérances de Didier Metzelard. Son chiffre d'affaires a progressé de 25 % depuis septembre dernier. Sept ans après la reprise de la Winstub implantée à quelques mètres de la prestigieuse place Stanislas, à Nancy, Didier Metzelard a su se faire un nom dans une ville qui compte près de 450 établissements. Grâce à ce restaurant totalement relooké, le chef espère gagner sa troisième fourchette l'an prochain. Il entend également poursuivre les travaux en réaménageant le jardin attenant à l'établissement. Le choix du rose brique pour les murs ne tient pas du hasard. Elle correspond à la cuisine toute en couleur de Didier Metzelard qui utilise environ 40 épices, du curcuma à la coriandre en passant par le cumin. Au menu, il propose un Parmentier de morue fraîche aux cèpes, un Tournedos de lotte fourré aux écrevisses, un Filet de chevreuil rôti aux raisins... Autre spécificité de la cuisine de La Mignardise : les plats s'accompagnent de légumes préparés avec soin par son second, un jeune cuisinier de 20 ans. "Le Chou-fleur au curry, le Fenouil au safran ou bien les Endives aux noix et au miel rencontrent un vif succès", déclare Didier Metzelard. A la tête d'une équipe de jeunes de moins de 30 ans, il leur laisse toute latitude. "Il faut leur faire confiance. C'est la seule façon de garder du personnel de qualité", déclare le chef de 39 ans. Soucieux de ne pas lasser sa clientèle, il modifie sa carte trois fois par an. "Je m'inspire des saisons et des produits disponibles sur le marché", explique-t-il.
C. de Dianou


Didier Metzelard, propriétaire du restaurant La Mignardise.

 
Lampes Art Nouveau, murs couleur rose brique, salières en forme de pétale, chaises à médaillon inspiration Louis XVI, tables à pieds en plexiglas, points lumineux en acier signent la métamorphose de l'établissement.


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L'HÔTELLERIE n° 2667 Hebdo 25 Mai 2000


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