Restaurateurs de France
Suite à la parution de l'article sur la création d'un nouveau syndicat de restaurateurs, Francis Attrazic, président de la FNRF, à l'Umih, nous a fait parvenir les précisions suivantes.
Sur le refus d'impliquer les associations (Euro-Toques, MCF, Jeunes
restaurateurs de France et chambre syndicale de la Haute Cuisine française) aux
réflexions des dossiers d'actualité :
Il y a plus de cinq mois que je tente d'organiser une rencontre avec ces associations pour
tout d'abord faire le point et voir ensuite comment s'organiser et construire. Tous les
rendez-vous qui avaient été fixés ont été annulés de leur fait en dernière minute.
Votre article me donne d'ailleurs l'occasion de confirmer ma proposition de rencontre,
récemment renouvelée, pour cet indispensable dialogue, proposition qui a été validée
à nouveau par le directoire de l'Umih le 4 avril dernier.
Sur la double appartenance :
La FNRF n'a jamais été contre ce dossier à tel point qu'il figurait dans mon programme
de candidat et c'est Fernand Mischler, alors président des Maîtres cuisiniers, qui a
accepté de le faire avancer. Je tiens l'ensemble du dossier à la disposition des
professionnels intéressés.
Sur les Restaurants de tourisme :
Non, une simple demande à la préfecture ne suffit pas pour être classé
Restaurant de tourisme. C'est en réalité une déclaration du professionnel qui signale
que son établissement correspond aux normes du classement. Les contrôles se feront a
posteriori et le classement devra être réactualisé tous les 3 ans. Ce n'est de toute
façon pas un label.
Sur les Restaurateurs de France :
Pour obtenir le label Restaurateurs de France, les restaurants doivent se soumettre
à un audit effectué par des sociétés indépendantes sous le contrôle de la CCI. Le
label est ensuite délivré par l'Association nationale. Quel intérêt y a-t-il à
dénigrer une opération basée sur le volontariat et validée par l'ensemble des
partenaires institutionnels ainsi que par les deux plus importants syndicats
professionnels ?
Sur la défense des plus nombreux au détriment des plus
élitistes :
J'ai toujours considéré que la profession était un tout, j'ai toujours admiré
ceux qui par leur talent et leur travail ont pu se hisser au plus haut niveau de la
reconnaissance. J'ai toujours pensé enfin que les professionnels qui s'engagent
résolument dans la qualité, même s'ils sont moins connus, ont eux aussi le droit
d'être identifiés. Je crois qu'il est malsain d'opposer l'élite à la base alors que la
solidité et la crédibilité de la base renforcent la position de l'élite.
Sur la création d'un syndicat de restaurateurs :
Cette décision, ajoutant une voix supplémentaire au discours syndical,
n'aura-t-elle pas pour premier effet de renforcer le manque de cohésion qui lui est trop
souvent reproché, notamment par ceux qui s'ingénient à contrarier la prise en compte de
nos propositions ? Toutefois, si cette nouvelle structure voit le jour prochainement,
espérons que ses dirigeants voudront bien assumer personnellement d'éventuelles
désillusions sans rechercher à en reporter la responsabilité sur d'autres.
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L'HÔTELLERIE n° 2662 Hebdo 20 Avril 2000
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