Actualités

Courrier des lecteurs
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Rubrique animée par Pascale Carbillet.
Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr

La convention n'accorde pas de jour pour déménager

Je voudrais obtenir un renseignement concernant le jour que l'on peut poser pour effectuer un déménagement. Est-il autorisé dans tous les hôtels ou dépend-il de la convention collective de l'établissement, sachant que dans la convention collective de l'hôtel où je me trouve actuellement, il n'apparaît pas ? (G.C. de Paris)

Vous n'avez droit à aucun jour spécial pour déménager. En effet, ni le Code du travail, ni la convention collective des CHR du 30 avril 1997 ne prévoient d'accorder un jour pour cause de déménagement. Certaines conventions collectives donnent un ou plusieurs jours mais ce n'est pas le cas de celle des CHR.
Dans ce cas, vous devez demander à votre employeur l'autorisation de vous absenter . Celui-ci peut vous décompter cette journée sur votre salaire ou sur vos congés payés.

Quelle est l'origine de la tarte Bourdaloue ?

Je suis à la recherche de certains renseignements. Je désire connaître l'origine et la spécificité du plat régional qu'est la tarte Bourdaloue. Je voudrais avoir aussi une référence d'ouvrage à lire concernant l'origine de certaines spécialités comme, par exemple, la pêche Melba créée à l'occasion pour la cantatrice Melba. Pourriez-vous me les communiquer ? (L.H. de Saint-Amand-Montrond)

Vous trouverez tous ces renseignements dans le Larousse gastronomique. Dans cet ouvrage, il est expliqué que : "Bourdaloue est le nom d'un entremets créé par un pâtissier de la Belle Epoque, installé rue Bourdaloue à Paris, et composé de demi-poires Williams pochées, noyées dans une crème frangipane vanillée, recouvertes de macarons écrasées, et glacées au four. La tarte Bourdaloue est faite avec la même garniture sur un fond de tarte."
Quant à la pêche Melba, vous avez raison. Toujours selon le Larousse : "Melba est le nom de divers apprêts dédiés à une célèbre cantatrice australienne du XIXe siècle, Nelly Melba. Le plus connu d'entre eux est la pêche Melba, créée par le cuisinier Escoffier en 1892 alors qu'il était chef au Savoy à Londres où Nelly Melba chantait Lohengrin : il fit servir des pêches pochées sur un lit de glace à la vanille, dans une timbale d'argent enchâssée entre les ailes d'un cygne taillé dans un bloc de glace et recouvert d'un voile de sucre filé."

Vous pouvez notamment vous procurer cet ouvrage auprès de :
Librairie des Gourmets
98, rue Monge
75006 Paris
Tél. : 01 43 31 16 42
Fax : 01 43 31 60 32.

La réglementation des tickets-restaurant

Bon nombre de commerçants rendent la monnaie ou prennent plusieurs tickets-restaurant par personne, ce qui est illégal. Pouvez-vous nous le confirmer ? Il serait bon de rappeler les obligations dans le journal afin que tout le monde applique les mêmes règles du jeu. (E.D. de Prorestel)

Le titre-restaurant existe en France depuis 1960. Il a été institué pour permettre aux salariés des entreprises qui ne disposaient pas de moyens de restauration, de consommer un repas pendant l'horaire de travail.
Jusqu'en 1967, aucune réglementation spécifique n'est intervenue. Une ordonnance du 27 septembre 1967 a déterminé les règles de base de l'émission et de l'utilisation des titres. Un décret d'application est venu compléter les formalités, tout en créant une commission dotée d'un rôle de proposition et d'information.
L'usage du titre-restaurant est donc organisé de façon à répondre aux besoins des salariés prenant un repas pendant leurs heures de travail, ce qui conduit au respect des obligations suivantes :
- Les titres ne peuvent être utilisés que par le salarié lui-même.
- L'utilisation est limitée aux jours de travail. Elle est donc exclue les dimanches et jours fériés, sauf pour le personnel travaillant ces jours-là. Dans ce cas, une mention spéciale est alors apposée par l'employeur.
- Le titre n'est valable que dans le département du lieu de travail et les départements limitrophes, sauf indication contraire justifiée par le déplacement du bénéficiaire.
- Il permet le paiement d'un repas comportant au moins un plat chaud cuisiné ou de denrées répondant aux mêmes normes.
- Un seul titre doit être remis pour la totalité de sa valeur en règlement d'un même repas.
Au terme de cette réglementation, les commerçants ou organismes ne peuvent accepter les titres-restaurant qu'en paiement d'un repas comportant au moins "un plat chaud cuisiné". Il leur est interdit de rendre la monnaie. Le non respect de cette réglementation entraîne le retrait de l'agrément, et éventuellement des sanctions pénales.
Les établissements pouvant accepter les titres-restaurant sont classés en 2 catégories :
w Les restaurateurs inscrits comme tels à la chambre de commerce (ce qui comprend les restaurants mais aussi les hôtels-restaurants) sont agréés d'office sous réserve, bien entendu, du respect de la réglementation. Une décision ministérielle fixe les conditions particulières d'exercice pour les établissements de restauration rapide dont les prestations ne peuvent pas répondre aux normes.
w Les autres activités d'alimentation qui ne répondent pas à ce classement doivent faire l'objet d'une assimilation à restaurateur. Cette assimilation ou agrément est donnée sur demande de l'intéressé par le ministre de l'Economie et des Finances, après avis de la commission des titres-restaurant. La condition principale à remplir est de vendre des "plats chauds cuisinés".
Un arrêté du 22 mars 1988 est venu assouplir cette condition en précisant que "le titre-restaurant ne peut être utilisé qu'en paiement de préparations immédiatement consommables permettant une alimentation variée". Ce qui permet d'inclure toute préparation alimentaire correspondant au plat principal d'un repas.
La réglementation du titre-restaurant paraît complexe, mais elle a comme principal objectif de permettre aux salariés de s'alimenter dans des conditions convenables, quand ils ne disposent pas de restaurant d'entreprise et sont obligés de prendre leur repas principal pendant leur horaire de travail.

_________ Ça va mieux en le disant _________

AMEX, DINERS, CB..., c'est trop cher

Je souhaite réagir suite à la parution d'un article dans L'Hôtellerie n° 2651 page 13 . Dire que 3 % de commission Diners et 2,8 % Amex c'est trop, c'est évident, mais personne n'intervient jamais. Eh oui ! Que fait le syndicat ? Mais non, le syndicat n'est pas une centrale d'achat, n'est-ce pas ?
Mais au fait, quelle est la proportion des encaissements effectués en Amex ou Diners ? Le véritable problème ne serait-il pas plutôt le taux des Cartes bleues ?
Ce taux varie à ma connaissance pour les petits établissements indépendants dans une fourchette de 0,6 % à 1,5 %, avec sûrement quelques anomalies en plus (en moins, cela serait surprenant !) et des formules qui ne sont pas les mêmes selon les établissements bancaires.
Certaines banques appliquent un taux unique, d'autres un taux pour les cartes françaises et un autre taux encore pour les cartes étrangères (là il peut même atteindre 2,5 ou 3 %).
Un établissement qui réalise 3 millions de francs de chiffre d'affaires avec une proportion d'encaissements en Carte bleue de 50 % verse par conséquent une commission de :
w 9 000 F annuels s'il est à 0,6 % de commission,
w 22 500 F annuels s'il est à 1,5 % de commission.
La négociation avec son banquier est indispensable car dans ce cas précis elle peut permettre d'économiser 13 500 F de charges financières par an.
Mais au fait, quel est le taux appliqué sur les Cartes bleues dans d'autres professions ?
Pensez-vous que ces messieurs de la grande distribution que sont les Leclerc, Intermarché, Carrefour et autres payent 0,6 % de commission au GIE Carte bleue ? Que nenni ! La fourchette dans ce cas se situe aux alentours de 0,10 à 0,2 %. Belle différence !
Imaginez-vous que la grande distribution de l'hôtellerie-restauration que sont les chaînes intégrées telles que Accor, Envergure & co, etc., payent un taux de commission comme de simples petits indépendants ? Les volumes d'argent manipulés ne sont bien sûr pas les mêmes, et si déjà toute notre profession était alignée dans une fourchette de 0,5 à 0,7 % en taux fixe, un grand pas serait franchi.
Les syndicats professionnels ont, à mon humble avis un rôle très important à jouer en ce domaine car ils sont les représentants de notre profession. Et non pas les titulaires à vie d'un joli fauteuil.
M.G. (31)


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L'HÔTELLERIE n° 2660 Hebdo 6 Avril 2000

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