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Les Moulins du Duc à Moëlan

Un nouveau départ

Après une trentaine d'années aux commandes de la célèbre auberge des Moulins du Duc (de Bretagne) à Moëlan-sur-Mer, entre Lorient et Quimper en Finistère Sud, Robert Quistrebert vient de passer le témoin à deux nouveaux "minotiers" remplis de talent et d'ambition.

Cette belle étape de la gastronomie et du charme de la Bretagne affiliée aux Relais et Châteaux est aujourd'hui un hôtel-restaurant trois étoiles, classique, dont les deux nouveaux propriétaires veulent en faire une adresse incontournable pour tout amateur éclairé (et fortuné). Ils en ont les moyens. Les deux associés se sont d'ailleurs rencontrés du côté de Versailles alors qu'ils avaient été contactés par une société d'investissement hôtelier en train de lancer le Val-de-Bièvre, un hôtel de 150 chambres et de quatre restaurants.

Un tandem complémentaire

Cette affaire de Moëlan-sur-Mer, Thierry Quilfen la connaît bien. Quimpérois de 34 ans, il a suivi des études hôtelières au lycée privé Le Paraclet, sur les bords de l'Odet. Il la connaît d'autant mieux qu'il y a fait pratiquement ses débuts de chef-cuisinier à 20 ans, de 1987 à 1990, avant de commencer un Tour de France dont les principales étapes auront été la Tour d'Argent, comme sous-chef en 1992, la Mère Poularde au Mont Saint-Michel comme chef, puis le Relais et Châteaux Castel Novel de Brive-la-Gaillarde en 1996.

Angel Divovic, croate d'origine mais élevé en France, est un gestionnaire qui a découvert l'hôtellerie à l'occasion d'emplois d'étudiant. Il a intégré la chaîne Accor en 1995 où il a pleinement tiré parti de la formation interne. Après des postes à Paris, puis dans l'est et le nord de la France, il a été contacté par une société d'investisseurs qui lançait l'hôtel du Val-de-Bièvre.

1,6 MF d'investissement

On connaît la suite. Aujourd'hui un tandem s'est formé et se lance dans la grande aventure avec l'auberge des Moulins du Duc.

Pas d'investisseurs, pas de parrains industriels, juste l'appui du Crédit Agricole, d'économies et surtout du dynamisme et de la volonté de réussir dont sont capables les Finistériens. Des travaux ont déjà été réalisés à la fin de l'année dernière. Près d'un million de francs pour mettre la cuisine aux normes actuelles et rénover la restauration. En tout, 1,6 MF avec la partie hébergement : 27 chambres en plusieurs petits pavillons de caractère. La première saison s'est soldée par un chiffre d'affaires de 5 millions de francs, en un peu moins de six mois.

Britanniques et Allemands

Pas si mal pour une entreprise qui, au moment de sa splendeur, tournait autour de 10 à 12 millions de francs par an et qui était fermée depuis de longs mois après une tentative malheureuse de gérance. Le caractère exceptionnel de l'établissement lui amène des séminaires, des mariages et des réceptions de classe. Autant d'activités lucratives qui complètent avec bonheur une saison toujours trop courte. A noter que plus des deux tiers de la clientèle sont constitués d'estivants britanniques et allemands. Et, depuis moins longtemps, d'Italiens et d'Espagnols. Thierry Quilfen et Angel Divovic sont bien décidés à les fidéliser. Pourvu que le naufrage du pétrolier au large de la Bretagne ne les effraie pas...

A. de Sigoyer

Un Breton, Thierry Quilfen, passé par les plus grandes maisons et un Croate, Angel Divovic, pour la gestion.


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L'HÔTELLERIE n° 2655 Hebdo 2 Mars 2000

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