Opération Bon week-end en ville
Les offices de tourisme de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ont présenté ensemble à l'hôtel Mascotte d'Aix-en-Provence les résultats 1999 de l'opération Bon week-end en ville, à laquelle six villes participent. Bilan à la hausse, avec plus de 1 500 week-ends vendus. Et projets de remobilisation en vue.
Marseille, Aix-en-Provence et Arles, dans les Bouches-du-Rhône ; Draguignan dans le Var ; Gap dans les Hautes-Alpes... à cette séance de bilan, seul Menton, dans les Alpes-Maritimes, manquait à l'appel. Nîmes, dans le Gard, s'était jointe à ses voisins faute d'avoir des "complices" à proximité en Languedoc-Roussillon. L'engagement des offices de tourisme et des professionnels, ainsi que les moyens mis en place et les résultats obtenus sont inégaux selon les villes, mais le constat est partout positif. Avec 1 150 week-ends vendus en 1999 et 30 hôtels participant, Marseille est la ville la plus impliquée et propose, outre l'hôtellerie, diverses activités à prix réduits (circuits de découverte, théâtre, musées...). L'opération dure toute l'année et la clientèle ainsi attirée a progressé de 12,5 % cette année par rapport à 1997 (suspension de l'opération en 1998, pour la Coupe du Monde), avec une forte hausse de la proportion d'étrangers qui représentent désormais plus de 13 % des visiteurs. Près des deux tiers des nuitées se situent à la belle saison. "L'opération permet à Marseille, qui n'est pas traditionnellement une ville de tourisme estival, de faire connaître son potentiel et d'attirer pour un week-end des étrangers en vacances en France", estime Daniel Richome, responsable clientèle à l'office de tourisme. "Pour nous, l'opération Bon week-end en ville est une porte d'entrée tarifaire, lorsque nous avons des demandes de renseignements, et nous l'utilisons volontiers. Cela nous a permis de réaliser 258 nuitées en 1999, dont une trentaine en janvier, le mois le moins rentable de l'année", souligne de son côté Frédérique Anselme, directrice du Mercure Beauvau.
Cibler la saison en fonction de la réalité locale
A Aix-en-Provence, qui ne propose pas de produits complémentaires, la participation des
hôtels est en revanche faible avec huit établissements seulement qui ont réalisé 200
week-ends. "Nous avons un taux de remplissage moyen naturellement élevé, aussi
les hôteliers adhèrent-ils peu. Je pense que si l'office de tourisme ciblait
l'opération uniquement sur la période hivernale, au lieu de la proposer toute l'année
comme c'est le cas actuellement, ils s'engageraient plus volontiers", suggère
François Martel, président des hôteliers du syndicat local. Toujours dans les
Bouches-du-Rhône, Arles, après quelques années d'interruption, a de nouveau adhéré en
1999 à Bon week-end en ville sur l'impulsion du nouveau directeur de l'OT, Jean-Pierre
Buf. Les résultats de cette reprise sont pour l'instant faibles - 26 week-ends pour
dix hôtels - mais professionnels et institutionnels espèrent remonter en puissance
rapidement, en proposant dès l'an prochain des produits complémentaires. Dans le Var,
l'OT de Draguignan a mobilisé 6 hôtels sur les 8 que compte la petite ville et a
réalisé 40 week-ends, et profite de l'opération pour monter parallèlement des produits
touristiques plus complexes. A Gap, dans les Hautes-Alpes, où six hôtels réalisent cent
week-ends, Bon week-end en ville "permet de corriger l'image trop exclusivement
nature de la commune et de montrer qu'elle a aussi des richesses culturelles à
proposer", expliquait le directeur de l'OT. Enfin, Nîmes annonce 60 week-ends
pour 13 hôtels. A noter que le niveau des cotisations demandé par les offices de
tourisme aux hôteliers adhérents est très variable, selon la philosophie de l'OT et les
services de promotion proposés : 500 F annuels à Marseille, 200 F à Arles, gratuité à
Aix, Draguignan, Gap et Nîmes.
L. Casagrande
En Arles, les professionnels et institutionnels espèrent monter en puissance en
vendant des produits complémentaires.
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L'HÔTELLERIE n° 2655 Hebdo 2 Mars 2000