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Nîmes

L'hôtellerie reprend des couleurs

Le bilan 1998 de l'hôtellerie nîmoise établi par la CCI de Nîmes fait état d'un taux d'occupation de 61 %, sensiblement supérieur à celui des années précédentes. Mais ce redressement s'explique en partie par la réduction du parc, qui a perdu 400 chambres en quatre ans.

L'hôtellerie nîmoise a enregistré en 1998 le taux de fréquentation le plus élevé depuis cinq ans : 61 %. Le score était de 56 % l'année précédente, et de 44 % seulement en 1993. Ce constat émane de Stathotel, bilan de l'hôtellerie nîmoise établi chaque année par le service du tourisme de la CCI de Nîmes. L'étude porte sur un panel de 23 établissements regroupant 60 % des chambres de l'agglomération. Les experts de la chambre de commerce nuancent toutefois la performance. Depuis 1994, le parc nîmois a perdu neuf hôtels totalisant 400 chambres, soit un sixième de sa capacité. Cette purge a contribué à la remontée des taux de fréquentation. C'est l'hôtellerie économique qui obtient les meilleurs résultats. Les hôtels 1 étoile et sans étoile enregistrent un taux de fréquentation de 81 %. Mais le score baisse à mesure que l'on monte en gamme. Les deux étoiles tirent leur épingle du jeu avec un taux d'occupation de 60 %, taux supérieur à la moyenne française (55 %). Les trois étoiles, avec un score équivalent (60 %), s'alignent sur le taux national (61 %). Les quatre étoiles plafonnent à 49 %, loin derrière leurs homologues français (68 %).

Une ville de moyenne gamme
"Ce résultat doit être considéré avec prudence, relève Jean-Thierry Lazare, chef du service tourisme à la CCI, car la catégorie 4 étoiles n'est représentée à Nîmes que par deux établissements, dont l'un est atypique puisqu'il s'agit d'un hôtel d'application. Mais il faut admettre que Nîmes est une ville de moyenne gamme au niveau touristique. Nous n'avons pas un marché de 4 étoiles." L'amélioration des taux de fréquentation s'accompagne d'une progression mesurée des chiffres d'affaires. La hausse atteint 7,4 % en moyenne (14,4 % pour les 3 étoiles, 3,9 % pour les 2 étoiles). Commentaire de la CCI : "Compte tenu de la baisse de l'offre hôtelière à Nîmes, générant une redistribution de la clientèle, on aurait pu espérer en 1998 une augmentation plus significative des chiffres d'affaires." Reste à savoir si l'embellie constatée en 1998 sera durable. "Attendons les résultats de 1999 pour voir si la tendance se confirme, à nombre d'établissements stables, estime Jean-Thierry Lazare. Si l'on est sur la lancée de l'an dernier, ce qui semble être le cas au vu des premières informations disponibles, on pourra dire que Nîmes a mis la tête hors de l'eau." Bernard Taligro, président de la FNIH gardoise, en appelle lui aussi à la prudence : "Nous ne sommes pas encore à saturation. L'hôtellerie nîmoise est convalescente. Sans l'apport d'un palais des congrès ou d'un équipement comparable, il est trop tôt pour envisager de nouvelles implantations."
J. Lelong


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L'HÔTELLERIE n° 2650 Hebdo 27 Janvier 2000

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