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Regent's Garden à Paris

Réveillon Napoléon III

Costumes, calèches, ambiance musicale..., on veut que les clients s'amusent en faisant un bond d'un siècle en arrière.

Rares sont les petits hôtels indépendants parisiens à s'être décidés à monter une animation pour les fêtes de fin d'année. Alain Condy, propriétaire de deux établissements à Paris (dont le Best Western Regent's Garden et Le Jardin de Cluny) a bel et bien choisi de "mouiller" sa chemise pour passer le IIIe millénaire. Pas n'importe comment bien sûr. Situé à deux pas de l'Arc de Triomphe, le Regent's Garden (trois étoiles comprenant 39 chambres) est en effet un hôtel particulier construit par Napoléon III pour son médecin. L'occasion fait donc le larron ! "Nous allons faire un bond en arrière d'un siècle et nous retrouver pendant quelques jours à l'époque de Napoléon III", indique le patron de l'hôtel.
Du 24 décembre au 3 janvier 2000, le parking de cette charmante bâtisse va donc être condamné aux voitures afin de revêtir son habit de fête en se "parant" notamment de magnifiques calèches. Le jardin et l'intérieur de l'hôtel illustreront eux aussi tous les accents de l'époque de Charles-Louis Napoléon Bonaparte. Et c'est en costume (cape, redingote...) que le personnel accueillera évidemment l'ensemble de ses hôtes.

Défi personnel
"Jamais auparavant nous n'avons organisé de telles prestations, mais le réveillon de fin de siècle est en fait une sorte de défi pour moi et mes équipes", avoue Monsieur Condy, qui a investi près de 100 000 francs pour cette opération. Tous les jours, du 27 décembre à l'aube du XXIe siècle, à partir de 17 heures, les membres du Regent's Garden seront donc au rendez-vous pour offrir à leurs clients un buffet apéritif-champagne dans une ambiance conviviale et musicale.
"Nous voulons en effet que notre clientèle conserve un agréable souvenir de son séjour à Paris et s'amuse réellement", souligne le propriétaire des lieux. Une ambition pleine de bonnes intentions qui s'accompagne d'une loterie quotidienne et surtout d'une politique de prix tout à fait raisonnable. "Je ne réalise quasiment pas de marge sur cet événement car ce n'est pas mon but !", explique Alain Condy. D'ailleurs, ce dernier ne facture que 250 francs de plus par jour pour financer les prestations. En revanche, comme tout bon hôtelier qui se respecte, il vend des séjours minimums. Et exige un prépaiement total un mois avant la date fatidique.

Les calèches vont remplacer les automobiles l'espace de quelques jours.

L'HÔTELLERIE n° 2640 Spécial Réveillon 18 Novembre 1999