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Aix-en-Provence

Partouche sauve la mise de la ville

Le feuilleton de l'hôtel des Thermes d'Aix-en-Provence, dont la construction a subi de multiples aléas, vient de se terminer par un "happy end" : l'Aquabella - nom donné par le repreneur, Isidore Partouche - vient d'ouvrir, en même temps que l'activité d'hydrothérapie des thermes municipaux.

105 chambres identiques réparties sur quatre étages... l'Aquabella, qui a demandé son classement en trois étoiles, est un grand hôtel standard, dont les façades ocre s'harmonisent avec celles des thermes auxquels il est directement relié. Ainsi passe-t-on en douceur de l'ancien - une partie des thermes actuels qui date du XVIIIe siècle - au moderne.
Isidore Partouche, président du conseil de surveillance du groupe Partouche et gérant de la SCI des Thermes, à laquelle appartient l'hôtel, organisait la semaine dernière, en compagnie de Jean-François Picheral, maire d'Aix-en-Provence, une visite de présentation de son nouvel établissement, jumelée avec une visite des thermes.
Ces derniers, qui occupent un espace de 1 200 m2, sont pour l'instant entièrement dédiés à l'hydrothérapie, la qualité de l'eau exigée pour les cures thermales n'étant toujours pas atteinte. 25 personnes, préalablement formées et embauchées sous contrat privé, sont déjà en poste pour accueillir les candidats à la remise en forme (une centaine par jour maximum) dans 13 petits pavillons proposant massages zen, applications de boue, douches ou bains divers.
L'établissement thermal, construit par la Ville pour un coût de 60 MF, propose forfaits ou soins à la carte, que l'hôtel utilise pour proposer des packages à sa clientèle, comme pourront aussi le faire les autres professionnels aixois.

Bientôt la piscine
L'hôtel, qui emploie une trentaine de personnes et en embauchera progressivement une quinzaine de plus, est complété par un restaurant traditionnel de 80 places à l'intérieur et 60 places en terrasse, ouvert midi et soir 365 jours par an.
L'Orangerie propose une cuisine simple à connotation Provence avec des Formules autour du buffet de 80 à 150 F, un menu du jour à 140 F, un menu enfant à 50 F et une carte réduite avec des entrées à partir de 34 F (Millefeuille de légumes et bacon, crème anchoïade) et des plats de 60 F à 100 F (Mignon de veau au miel de lavande, sauce à la cannelle ou Osso bucco de lotte avec couscous aux fruits de mer et son coulis d'étrilles).
L'ouverture de la brasserie complémentaire de 50 couverts est reportée après l'été.
Autres prestations proposées : 340 m2 de salles de séminaires ou de réunion, et, prochainement, un espace cocktails. Il sera aménagé sur la vaste terrasse d'où l'œil embrase à la fois les jardins des thermes, les toits du vieil Aix et la cathédrale Saint-Sauveur.
Par ailleurs, un Moving prendra bel et bien place dans l'espace réservé à cet effet au sein du complexe touristique et ouvrira le 15 juin. En revanche la Planète Santé, initialement prévue elle aussi, ne verra pas le jour dans l'immédiat.
"Ma priorité, explique Isidore Partouche, est de réaliser d'ici le mois de juin, la piscine, qui servira aussi bien aux clients de l'hôtel qu'à ceux des thermes, conformément à ce que prévoyait le bail initial. Mon rêve est de pouvoir la construire au-dessus des ruines romaines qui ornent le parc, en la dotant d'un fond transparent permettant aux nageurs de les admirer. Nous saurons dans les prochains jours si cela est techniquement faisable. Si ce n'est pas le cas, nous l'implanterons à proximité immédiate."

Un expert suisse appelé à la rescousse
L'investissement total du complexe hôtelier s'élèvera alors à 70 MF, soit 10 MF de plus que prévu. Cibles privilégiées : le tourisme, bien sûr, mais aussi la clientèle d'affaires, avec l'organisation de petits séminaires et la prospection des entreprises locales et régionales.
"Nous prévoyons d'avoir un taux d'occupation de 50 % dès la mi-avril", estiment Jean Mayu, directeur de l'activité hôtelière du groupe Partouche, et Pascal Cornil, directeur de l'Aquabella. "En juillet, nous sommes déjà complet grâce au festival d'art lyrique et nous avons signé un contrat avec un tour-opérateur américain spécialisé dans le tourisme du troisième âge qui nous remplit 50 chambres tous les jours jusqu'à la fin de l'an 2000."
De son côté, l'établissement thermal se donne six mois pour que "le produit fonctionne", explique Paul Lespinat, adjoint municipal en charge des thermes. "Il aura pour 1999 une dotation initiale de 2,40 MF, pour un budget fonctionnement de 10 MF, dont 3 MF en communication, mais devra ensuite obligatoirement s'équilibrer, vu son statut de régie municipale personnalisée."
Mais à quand les cures thermales remboursées par la Sécurité sociale ? L'expert suisse que la ville vient d'appeler à son secours pour procéder à une expertise totale de l'ensemble des installations arrive d'ici quelques jours. On attend son verdict...
L. Casagrande


Isidore Partouche, et Jean François Picheral, maire d'Aix-en-Provence.

Un nouveau casino pour le troisième millénaire...

Automne 2000... c'est la date à laquelle Isidore Partouche compte avoir achevé le nouveau casino d'Aix-en-Provence, qui sera entièrement reconstruit et comportera une surface de 1 000 m2. "Ce sera un casino et il comprendra, outre les salles de jeux, quatre restaurants, une salle de spectacle de 800 places, des jardins musicaux, des galeries d'exposition, etc. L'investissement total se situera entre 120 et 150 MF et je table sur une augmentation du chiffre d'affaires de 30 % par rapport à mon établissement actuel", explique-t-il. Le chiffre d'affaires restant au groupe, après déduction des versements à l'Etat et à la municipalité, se situerait actuellement à environ 110 MF.

 

Un pas de plus en PACA

L'activité hôtelière du groupe Partouche, dirigée par Jean Mayu, est composée de 12 hôtels, volontairement implantés dans les villes où le groupe a déjà des casinos (23 casinos en France) et représente un chiffre d'affaires de 240 MF.
En ouvrant l'Aquabella, qui devrait apporter un chiffre d'affaires complémentaire de 10 MF selon Jean Mayu, le groupe renforce sa présence en PACA où il n'avait jusque-là qu'un seul hôtel associé à un casino, le Garden Beach, à Juan-les-Pins. Il possède, en outre, depuis la reprise d'EGH, le Mercure d'Orange, mais celui-ci est une exception puisque la ville n'a pas de casino.


Jean Mayu


L'HÔTELLERIE n° 2609 Hebdo 15 Avril 1999

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