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Béziers

La mairie souhaite la création d'un hôtel trois étoiles

Le maire de Béziers estime nécessaire l'installation d'un établissement hôtelier de qualité pouvant offrir une centaine de chambres. Les professionnels n'en sont pas convaincus.

"C'est l'un de nos points faibles, estime Raymond Couderc, le maire de Béziers. Certains congrès ne sont pas venus parce que les organisateurs n'ont pas trouvé sur place une capacité hôtelière de qualité. Il nous manque un hôtel trois étoiles d'une centaine de chambres." Béziers, 71 000 habitants, ne compte plus aujourd'hui qu'un seul trois étoiles : l'Imperator, un établissement de 45 chambres situé sur les allées Paul-Riquet, en plein centre-ville. Le Grand Hôtel du Nord (46 chambres) a fermé ses portes l'année dernière pour se transformer en résidence pour personnes âgées. Quelques années plus tôt, c'est l'Europe Hôtel (30 chambres) qui avait cessé son activité pour faire place à des logements. La ville est d'autant plus désireuse de voir s'implanter un nouvel établissement qu'elle s'apprête à engager 11 millions de francs dans la rénovation de son palais des congrès, et compte jouer la carte du tourisme d'affaires. Autre argument : l'ambitieux projet de mise en valeur des écluses de Fonseranes, sur le canal du Midi (170 millions de francs d'investissement envisagés), permet à Béziers d'espérer un accroissement de la fréquentation touristique dans les années à venir. Les hôteliers biterrois ne sont pourtant pas convaincus de la nécessité de développer l'offre hôtelière. "Si l'on peut justifier qu'un établissement supplémentaire soit une locomotive et amène une clientèle nouvelle, pourquoi pas, observe Noël Vaucher, secrétaire général de la FNIH Béziers et patron de l'hôtel Terminus (2 étoiles, 40 chambres). Mais que l'on fasse d'abord une étude sérieuse pour apprécier la viabilité d'une telle opération. Nos taux d'occupation, à Béziers, ne dépassent pas 35 %." Si la municipalité garde espoir de convaincre un investisseur, elle n'a pas pu empêcher un premier projet de tourner court. Une opération immobilière prévue sur le site de l'ancien garage Chapat, en centre-ville, devait intégrer un hôtel trois étoiles de 35 chambres. Le porteur du projet n'a finalement pas donné suite. La future résidence Chapat ne comprendra que des logements et des locaux commerciaux.

J. Lelong


L'HÔTELLERIE n° 2598 Hebdo 28 Janvier 1999

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