Loir-et-Cher
Avec plus de 1 000 adhérents, la Cham-bre départementale de l'industrie
hôtelière du Loir-et-Cher est une structure largement représentative de la profession.
Pourtant une assemblée générale comme celle qui vient de se tenir n'a mobilisé qu'une
petite trentaine d'adhérents.
Malgré les problèmes de la profession, malgré des réunions décentralisées dans le
département, le résultat de la mobilisation reste décevant. C'est pourquoi Jacques
Fréalle, président départemental qui accueillait Roland Magne, président national de
la Confédération, a proposé une mesure symbolique (destinée aussi à renflouer la
trésorerie). Désormais la cotisation à la Chambre sera augmentée de 100 francs, somme
qui sera remboursée aux participants à l'assemblée générale. Une mesure qui permettra
peut-être de donner un peu de tonus aux revendications comme la TVA, la Sacem ou le
nouveau projet sur la redevance télévisuelle. "Tout le monde doit s'investir,
affirme Roland Magne, à nous de créer un groupe de pression pour faire reconnaître
les spécificités du métier. Nous n'avons pas la chance d'avoir un ministère à part
entière, nous n'avons qu'une secrétaire d'Etat qui fait par ailleurs un beau travail
auprès des autres ministères, notamment sur le problème des charges sociales. Quand
nous aurons un ministère bien à nous, les choses seront peut-être un peu
différentes."
Echec du paracom-mercialisme agricole
En plus des problèmes anciens, la profession est par ailleurs confrontée à
l'application de la nouvelle convention collective, bien acceptée dans les grands
établissements et plus difficilement dans les petits restaurants et cafés. La loi sur
les 35 heures viendra encore compliquer les données et augmenter les charges d'une
profession trop dépendante de la main d'uvre dont les charges sociales absorbent 38
% du chiffre d'affaires.
Les professionnels ont cependant quelques satisfactions. La saison qui s'achève a été
"inégale mais correcte" pour la plupart d'entre eux tandis que le
paracommercialisme s'essouffle. "Le taux d'occupation des gîtes ruraux et
chambres d'hôtes est en baisse, se réjouit Jacques Fréalle, tandis que les
fermes-auberges sont en voie de disparition dans le département. On souffre moins du
paracommercialisme agricole."
Même satisfaction avec la loi Raffarin dont la chambre départementale du Loir-et-Cher
souhaite qu'elle soit prorogée de deux ans : un seul grand établissement, dont le permis
de construire avait été accordé avant la loi, a ouvert à Vineuil tandis que les autres
projets se sont taris. "Mais il faut être vigilant, prévient Jacques
Fréalle, nous savons que d'autres projets sont en sommeil notamment à
Romorantin." La chambre départementale veut donc rester éveillée : mais elle
cherche encore le moyen d'éviter la somnolence de ses adhérents.
J.-J. Talpin
Jacques Fréalle, président départemental et Roland Magne, président national.
Les participants à l'assemblée générale.
L'HÔTELLERIE n° 2592 Hebdo 17 Décembre 1998