Alès
Le projet de création à Alès d'un hôtel Première Classe a rassemblé contre lui les professionnels locaux qui ont décidé de poursuivre leur action commune au sein d'un Club hôtelier.
Les hôteliers alésiens ont décidé de sortir de leur isolement. Huit d'entre
eux, représentant 80 % du parc local (320 chambres) viennent de se regrouper au sein d'un
Club hôtelier alésien. Leur objectif : communiquer. Entre eux, avec les pouvoirs locaux,
et en direction de la clientèle. Ce rapprochement a eu pour catalyseur une initiative
extérieure : le projet de création dans la cité cévenole d'un hôtel Première Classe
de 70 chambres (L'Hôtellerie n° 2588). "Une telle implantation
accroîtrait de 20 % la capacité du parc, alors que nos taux d'occupation plafonnent à
50 %", s'alarme Hubert Clément, directeur de l'hôtel Ibis de
Saint-Christol-les-Alès. Le projet du groupe Envergure, soutenu par la municipalité, a
été repoussé en septembre par la Commission départementale d'équipement commercial,
mais fait aujourd'hui l'objet d'un recours devant la Commission nationale. Les
professionnels alésiens se disent toutefois résolus à poursuivre leur action commune,
quelle que soit l'issue de la procédure. "Nous voulons dans un premier temps
organiser l'offre locale, et faire savoir que le parc actuel peut proposer des chambres
aux conditions de l'hôtellerie super économique", explique Hubert Clément.
Autres priorités : le nouveau Club hôtelier souhaite négocier avec la municipalité un
système de jalonnement des établissements. Il vise également la mise en place, sous
l'égide de la Chambre de commerce, d'un observatoire économique, à même de diffuser
une information fiable sur la fréquentation hôtelière. "Chaque fois qu'il y a
eu des difficultés, nous avons su nous rapprocher, analyse Guy Deville, propriétaire
de l'hôtel de La Draille, mais une fois le problème résolu, chacun retournait dans
son coin. Il faut que cela change."
J. Lelong
L'HÔTELLERIE n° 2592 Hebdo 17 Décembre 1998