Assemblée générale du Syndicat du Vaucluse
La restauration est une "profession pillée",
a déclaré Francis Attrazic lors de l'assemblée générale de la Fédération
départementale de l'industrie et des métiers de l'hôtellerie (FDIMH) qui s'est
déroulée la semaine dernière dans les locaux de l'école hôtelière d'Avignon. Le
président national des restaurateurs de la FNIH, qui était venu soutenir le lancement de
"Restaurateur de France" dans le département du Vaucluse, a déploré à cette
occasion la "fin de non-recevoir" du gouvernement en matière de TVA. Francis
Attrazic a rappelé pourtant que "l'Espagne et la Grèce" ont pu "passer
à des taux moyens", que "le Portugal est même revenu à un taux réduit"
sans que la commission européenne n'ait opposé le moindre veto. Pour que le dossier
puisse évoluer en France, il faudrait, selon lui, une "volonté politique"
qui reste absente. "Autant la restauration est encensée dans les discours
officiels, autant est-elle décriée au cas par cas", a-t-il encore ajouté,
regrettant, au chapitre emploi, que l'on fasse de la restauration "une profession
de première insertion". Le président de la FNRF a ainsi souligné la
nécessité de mettre rapidement en place un certificat de qualification professionnelle
"qui serait exigible ou imposée à toutes les personnes qui voudraient reprendre
ou créer un restaurant". Dans cette quête à la reconnaissance professionnelle,
celui-ci a insisté sur l'importance de la double appartenance (Chambre des métiers/
Chambre de commerce) défendue par la FNIH et souhaite qu'une sorte de "parcours
professionnel" soit proposée aux jeunes sur quatre, cinq voire sept ans, au terme
duquel leurs capacités seraient officiellement validées. A ces projets s'ajoute bien
sûr le développement du label Restaurateur de France qui s'apparente, pour Francis
Attrazic, au travail effectué par les Logis de France et qui devrait permettre
d'instaurer un cadre reconnu à la fois "des pouvoirs publics, des consommateurs
et des professionnels". Présent en début de réunion, le préfet du Vaucluse
s'est dit "réjoui" par cette "démarche de qualité"
entreprise dans le département dont Jean-Louis Giansily allait détailler ensuite le
processus d'application. Restaurateur de France n'est pas une démarche fermée. Elle a en
effet été proposé à "l'ensemble des prestataires du Vaucluse", toutes
formes de restaurations confondues. Un audit qualité des établissements souhaitant y
participer a été réalisé par un cabinet portant aussi bien sur l'expérience,
l'équipement, les abords et la façade que les cuisines ou la salle. Un audit anonyme a
été effectué dans un second temps par un professionnel allant cette fois "du
contact téléphonique jusqu'au rapport qualité/prix/plaisir". Si ces deux
audits sont propres au Vaucluse, les signataires de la charte, à l'instar des autres
départements, devront impérativement être classés (ou se faire classer) Restaurant de
Tourisme, participer chaque année à un stage de formation, mettre à la disposition du
public des fiches satisfaction du client et payer une cotisation (il n'est toutefois pas
obligatoire d'être syndiqué pour devenir Restaurateur de France). 36 restaurants
vauclusiens sont actuellement détenteurs du label.
S. Soubes
Thierry Mariani, député-maire du Vaucluse, le préfet du Vaucluse et Franck Gomez
au cours de l'assemblée du syndicat.
Les termes de la charte Restaurateur de France qui sera désormais affichée dans tous les établissements signataires.- Ce Restaurant de France est exploité par un professionnel formé et
expérimenté. |
C'est reparti pour Franck Gomez et son équipe.Le président de la FDIH Vaucluse a en effet été réélu à l'unanimité, au terme
de deux mandats successifs, au cours de l'assemblée générale du 7 décembre dernier.
Liste du bureau du Vaucluse : |
L'HÔTELLERIE n° 2592 Hebdo 17 Décembre 1998