Groupe Ecole supérieure de cuisine française-Ferrandi
Ferrandi et l'Ecole supérieure de cuisine française, deux établissements sous un même toit pour un enseignement professionnel complémentaire. Formation initiale ou perfectionnement, élèves ou professionnels, le groupe ESCF-Ferrandi répond présent.
L'Ecole Ferrandi et l'Ecole supérieure de cuisine française sont deux établissements de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris. Chaque année, elles forment plus de 1 000 jeunes. Tous les métiers de l'alimentation, de la restauration et de la distribution alimentaire sont concernés : cuisinier, serveur de restaurant, boulanger, pâtissier, pâtissier-traiteur, charcutier-traiteur, poissonnier, technicien des commerces alimentaires. Pour la restauration stricto sensu, on compte 377 élèves au sein de l'Ecole Ferrandi et 191 étudiants pour l'Ecole supérieure de cuisine française. Dans le cadre du groupe, les élèves peuvent préparer des diplômes du CAP/BEP au Bac + 4. Des formations essentiellement pratiquées dans le cadre de l'alternance. Les taux de réussite lors de la dernière session d'examen : CAP cuisine : 90 %, CAP restaurant : 70 %, BEP Cuisine : 84 %, BEP restaurant : 67 %, Bac Pro restauration : 93 % et BTS restauration : 78 %.
Sévère sélection
La sélection à l'entrée est-elle redoutable ? Inutile de le nier. La réputation de
Ferrandi, dont les origines remontent à 1930 avec les ateliers-écoles de l'Ecole du
Terrage, attire de nombreux prétendants. Cette année, 428 candidats ont postulé pour le
BEP cuisine en alternance pour un nombre de places limité à 80. Quant à l'Ecole
supérieure de cuisine française, 30 places sont disponibles sur concours. "L'ESCF,
c'est au niveau gastronomique la meilleure école de France, plaide Gérard de
Marcillac, directeur du Groupe ESCF-Ferrandi. En matière de gestion, il y a aussi
Lausanne et Glion. Il y a d'autres lycées hôteliers qui font bien leur boulot, Drouant,
Saint-Quentin... Nos BTS et nos Bacs Pros ne sont pas forcément meilleurs ou plus mauvais
que les autres. On forme au même BTS que les autres, mais je pense que sur le plan
gastronomique, il n'y a pas d'équivalent à l'ESCF". "Ici, on forme des
chefs d'entreprise, créateurs ou repreneurs. Des gens qui maîtrisent aussi bien la
technique culinaire, la créativité, que la gestion", ajoute Thierry Demanche,
directeur adjoint.
A l'ESCF, les élèves doivent choisir dès le départ leur spécialité : option
restaurateur ou option traiteur-organisateur de réceptions. La formation dure deux ans
(dont 2 fois 6 mois de stage). Elle est sanctionnée par un diplôme délivré par la CCI.
L'école est payante. Il faut compter 24 000 francs par an (possibilité d'obtenir une
bourse). Encore faut-il réussir le concours d'entrée : un repas complet (entrée, plat,
dessert) pour 8 personnes en 4 heures. "Le candidat doit nous montrer ce qu'il
sait faire. Ce ne sont pas des plats compliqués mais ils demandent une technicité
approfondie et maîtrisée", précise Alain Le Courtois, directeur de la
restauration. A l'issue de l'épreuve technique, le candidat passe un entretien de
motivation. Petite chance supplémentaire, si l'étudiant est un peu juste au niveau
technique, l'ESCF l'envoie 6 mois en stage auprès d'un grand chef pour se perfectionner
avant d'intégrer l'école.
Démarche volontariste
Trouver des maîtres d'apprentissage, ce n'est visiblement pas un problème pour Ferrandi.
"On n'a pas pourvu toutes les demandes des restaurateurs. Certains n'ont pas eu
d'apprentis", souligne Alain Le Courtois. D'ailleurs, l'école se targue de
placer elle-même ses élèves et de sélectionner très rigoureusement les maîtres
d'apprentissage. "Nos professeurs vont voir comment cela se passe avec le maître
d'apprentissage. S'il ne joue pas le jeu, l'année suivante, il n'aura pas
d'apprenti", précise-t-il. "Il est plus difficile de placer un BTS qu'un
BEP, confie Gérard de Marcillac. Pour les BTS, on sollicite les
entreprises. De toute façon, on cherche toujours de nouvelles entreprises, car on veut
avoir le choix. C'est une démarche volontariste."
Dans le cadre de l'ESCF, Gérard de Marcillac garantit à ses étudiants des stages dans
les plus grandes maisons de France : "On a un réseau de connexions avec les chefs
étoilés qui est unique. C'est le capital le plus fondamental de la maison. Tous les
stages ont lieu chez des étoilés". Des chefs que les élèves rencontreront
aussi à l'école. Chaque semaine, un grand chef "professeur associé"
vient faire une démonstration à l'ESCF.
Autre point fort, l'équipement. L'ESCF-Ferrandi possède un plateau technique de 2 000 m2
comprenant notamment 5 cuisines, un laboratoire de pâtisserie, un restaurant
d'application de 80 places, un laboratoire d'analyse sensorielle et d'nologie. Coût
: 27 MF pour les bâtiments, 13 MF pour l'équipement. "On a un équipement qui
fait pâlir. Des équipements français, parce que ce sont les meilleurs. On s'est payé
des Rolls", indique Gérard de Marcillac. Un environnement qui permet à l'école
d'accueillir de nombreux concours : Prix Taittinger, Prosper Montagné, Trophée Coq
Saint-Honoré, Trophée de l'Académie nationale de cuisine, etc. "Ce n'est pas
excessif de dire que nous accueillons tous les concours professionnels nationaux",
dit Alain Le Courtois avec une certaine fierté.
"Nos profs sont bons"
"Nos profs sont bons, déclare Gérard de Marcillac. Précisons qu'à la
Chambre de commerce, on n'embauche pas des débutants. Tous les profs techniques ont au
moins 10 ans d'expérience professionnelle dans une entreprise. Les professionnels à qui
j'ai demandé ce qui distingue Ferrandi des autres m'ont répondu : vos profs sont des
pros. C'est ce qui nous distingue d'autres structures que je ne nommerai pas qui
embauchent très souvent un gars qui sort de sont BTS ou de son Bac Pro. Quel que soit son
CV, le prof qui veut travailler chez nous passe devant un jury. Il doit réaliser un menu
complet". "A l'Education nationale, ils font leur BT, BTS, l'IUFM et ils sont
profs. S'ils ont eu de bons enseignants tant mieux. Mais s'ils en ont eu de mauvais et
qu'ils ne savent pas faire un fond, je suis désolé, mais ils vont faire des
générations sans fond. C'est clair ! Comment enseigner l'organisation d'une cuisine si
vous n'avez pas pratiqué ?", renchérit Thierry Demanche
Que deviennent les élèves de Ferrandi et de l'ESCF ? "Sur l'ensemble des
formations, on n'a pas de chômeurs, note Gérard de Marcillac. Le gars qui veut
bosser, il trouve du boulot, quel que soit le métier pour lequel il a été formé chez
nous". "Sur le site, on place à 110 ou 120 %. On a plus de demandes que
d'élèves formés. Pour l'ESCF, en particulier, on ne garantit pas un travail. C'est
normal, ce n'est pas le but de la formation qui est la création d'entreprise. Mais dans
les faits, on lui trouvera du travail sans aucun problème. D'ailleurs, entre 1 à 4
années après être sortis de l'école, 50 % d'entre eux ont repris ou créé une
affaire. Les autres sont souvent dans des postes à responsabilités", assure
Thierry Demanche.
N. Lemoine
Groupe ESCF-Ferrandi
28 rue de l'Abbé Grégoire
75006 Paris
Tél. : 01 49 54 28 00
"Sur l'ensemble des formations, on n'a pas de chômeurs",
déclare Gérard de Marcillac, directeur du groupe ESCF-Ferrandi (à droite), avec Thierry
Demanche, directeur adjoint.
FORMATIONSn Ferrandi n Ecole supérieure de cuisine française n Formation continue |
L'HÔTELLERIE n° 2591 Hebdo 10 Décembre 1998