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Coup de cœur, coup de colère

Vous avez la parole

Cette profession vous passionne et vous aimeriez que ses problèmes soient davantage pris en compte. Vous êtes nombreux à nous écrire pour nous faire part de vos coups de cœur comme de vos coups de colère. Quelques morceaux choisis dans lesquels vous vous retrouverez.

A ceux qui nous gouvernent

Qui sont ces gens qui nous gouvernent ? Lorsque les commerçants sont en difficultés financières, la TVA à 20,6 %, les taxes en tout genre, les agios bancaires et intérêts retards doivent être payés coûte que coûte. Sans compter les organismes de paiement des chèques de table (Banque Populaire qui prend 3 % ou chèques de vacances qui prennent 1 %) et un pourcentage sur la carte bancaire. Ces frais supplémentaires, nous ne pouvons pas les récupérer sur les prix.
Qui sont-ils les maires de nos villes et villages qui se permettent de gaspiller, de jeter l'argent public par les fenêtres ? Qui sont-ils ces hommes politiques qui se remplissent les poches malhonnêtement ? Ne gagnent-ils pas assez d'argent ? Heureusement que les salariés, les commerçants et les petites entreprises sont là pour payer leurs conneries par le biais des impôts directs et indiretcs et par les taxes. Nous sommes responsables de notre entreprise, nous payons nos dettes jusqu'au bout. Elles ne sont pas annulées même s'il faut payer toute sa vie. Ce sont des dettes de 10, 20 ou 40 000 F alors que nos élus détournent des sommes de l'ordre du million voire plus. Pourquoi ces hommes publics (tous partis politiques confondus) ne seraient-ils pas responsables comme les patrons de PME ? Ils devraient être dépouillés de leurs biens pour payer ce qu'ils doivent or ils continuent leurs fonctions d'homme public ou ils sont mutés, mais ils gardent leur travail.
Je voudrais également parler de l'IFA, cet Impôt forfaitaire annuel minimum 5 000 F, que l'on nous fait payer, qu'il y ait perte ou bénéfice. Pour ne pas liquider l'entreprise, nous nous privons de salaire. A la fin de l'exercice, s'il y a bénéfice, l'Etat se sert d'abord et vous avez le restant. Nous ne pouvons pas refaire des salaires sur l'année passée pour éviter les bénéfices, donc l'Etat récupère.
Fallait-il prendre des salaires pour vivre et risquer une liquidation plutôt que de ne pas en prendre et garder l'entreprise à flots ? Les petites entreprises n'intéressent plus nos politiques. Il n'y a que les grands groupes qui comptent. Puisqu'ils nous oublient, pourquoi n'oublieraient-ils pas nos impôts et taxes ? Je voudrais simplement ajouter que nous sommes jeunes. Nous savions qu'en nous installant à notre compte, il fallait faire des sacrifices. En règle générale, on s'installe patron pour gagner plus qu'en étant employé. Or il s'avère que nous gagnons moins qu'un Rmiste. A l'heure actuelle, il vaut mieux être au RMI plutôt que de travailler pour rien.
Nous faisons une cuisine traditionnelle et nous sommes dégoûtés de ne pas pouvoir faire la cuisine que l'on aime à cause de la conjoncture, du manque d'argent et de l'engouement pour les hamburgers.
M. et Mme V. (88)

Difficile

Je suis dans l'hôtellerie depuis 30 ans. J'ai épousé un hôtelier. J'adore ce métier mais j'avoue qu'il est de plus en plus difficile de fidéliser sa clientèle quand on est dans une ville où les chaînes hôtelières poussent comme des champignons. Je déplore la façon dont ont été faits ces derniers classements hôteliers. J'attendais mieux : un vrai classement qui tienne compte de la tenue des établissements, de son confort, de sa décoration, enfin de l'image de marque.
H. V. (84)

Trop convenu

Je dois faire le triste constat que notre profession ne sait ni se faire respecter ni se faire entendre des pouvoirs publics et des médias. Peut-être faut-il en chercher la cause auprès de chacun de nous. Individualisme forcené, gestion à court terme, ayant toujours peur de contester ou dire les choses (surtout en province) car M. Intel politique ou homme influent pourrait s'en offusquer, ce qui équivaudrait à perdre sa clientèle. Pas de solidarité. Je formule le souhait que nos dirigeants syndicaux soient aussi contestataires après leur élection qu'avant.
L.N. (76)

Un abîme

Je voudrais simplement souligner, à l'attention de nos gouvernants, la situation de nos salariés. Il existe un véritable abîme entre les conditions d'emploi qui sont les leurs et celles des salariés de l'Etat et des entreprises d'Etat (SNCF, Air France, Sécu, EDF, banques, compagnies d'assurances, Education nationale, j'en passe et des meilleures). Nos moyens sont dérisoires par rapport aux moyens des entreprises citées et l'effort, en termes de productivité, que nous demandons à nos salariés est inversement proportionnel aux efforts demandés aux salariés de l'Etat et aux avantages qu'ils reçoivent.
Exemples :
* Restaurants EDF
Salaire moyen : 11 700 F/mois Productivité poste : 29 repas
* Restaurants collectifs gérés par des SRC
Salaire moyen 8 700 F/mois Productivité poste : 54 repas
Comment s'étonner du manque d'intérêt pour nos professions de la part des jeunes ?
J. S. (49)

Les misères des restaurateurs

Je souhaiterais apporter mon sentiment à propos des misères des restaurateurs. Pour se faire entendre dans notre beau pays, il faut être routier, cultivateur, éleveur de porcs, lycéen, étudiant et peut-être retraité. Il faut être fort. Je considère que nous sommes des clowns avec beaucoup de bagout mais peu d'actions.
Nous sommes déjà beaucoup trop divisés entre nous. Je prends exemple sur la ville où j'exerce et où 120 restaurants cohabitent en se chamaillant allégrement en deux clans, celui des terrasses et l'autre des non-terrasses. A cela s'ajoutent les hôteliers-restaurateurs qui n'ont peut-être pas envie de se manifester trop fort sur le problème de la TVA, sachant que, pour eux, il y aurait probablement une revue à la hausse pour l'hôtel.
Bref, cette division est savamment entretenue et nous sommes paralysés. Alors le racket à 20,6 % continue, nous n'allons pas faire grève, ce serait comique et encore moins rentable pour la caisse.
Et si nous faisions la grève de TVA, tous ensemble, que se passerait-il ? Serions-nous plus hors-la-loi que les routiers qui bloquent le pays, engendrant des milliards de pertes en tout genre ; que les paysans qui incendient des bâtiments administratifs, démontent des voies ferrées et tout cela en toute impunité. Je m'interroge.
M. E.

Au nom de la loi

Combien y a-t-il de lois dans l'hôtellerie ? La convention collective est applicable dans les grandes sociétés, les PME font ce qu'elles veulent, surtout les établissements saisonniers. En 20 ans de métier (en saison, hiver et été), comme plongeur, aide cuisine, homme toutes mains, je n'ai jamais eu d'employeurs respectant la réglementation du Code du travail. Les hôteliers souhaitent souvent du personnel qualifié, même au poste que j'occupe et, en récompense, la rémunération est souvent au SMIC. Aucune motivation, cela devient décourageant.
P. B. (03)

Plus de prospective

J'apprécie votre journal où je retrouve toutes les semaines l'actualité de la profession et une analyse objective tant à l'égard des différentes chaînes intégrées ou volontaires que des différents syndicats. Cependant, j'aimerais retrouver de temps à autre soit des études, soit des analyses voire des perspectives pour l'avenir et des critiques de la profession, ainsi que son évolution.
R. B. (87)

Répondez !

Messieurs les restaurateurs, Jeune diplômé du Bac Pro de cuisine et libéré dans quelques jours du service militaire, je me suis mis à la recherche d'un emploi. Puisque je suis jeune et célibataire, la région m'était parfaitement indifférente. Notre beau métier étant porteur d'emplois (du moins à mon avis), j'ai donc envoyé des CV à des restaurants, pas spécialement demandeurs mais à ceux que j'avais pris soin de trier avant. Je ne demande bien sûr pas de réponse positive à toutes mais juste une réponse tout simplement, car même négative, elle permet de savoir où nous en sommes. Je sais bien que beaucoup de jeunes n'ont pas cet amour du métier qu'il faut pour l'exercer car très contraignant ce qui fait que beaucoup arrêtent peu de temps après leur diplôme mais justement, Messieurs, donnez-nous envie de continuer cet art...
F. V. (60)

Pensez à nous

Merci de ne pas parler uniquement des chaînes hôtelières et autres groupes. N'oubliez pas les petites entreprises et exploitations des petites villes et des campagnes.
H. B. (71)

Et les étages ?

Je suis abonné depuis plusieurs années à votre journal et je le trouve toujours aussi intéressant. Je travaille pour ma part en étages, et je regrette qu'il n'y ait pas beaucoup de reportages consacrés aux étages ou à l'hébergement. En ce qui me concerne, je voudrais avoir plus de reportages sur les hôtels avec des interviews de gouvernantes mais également tout ce qui englobe le service étages : linge (blanchisserie intégrée ou extérieure), personnel (société de nettoyage ou personnel propre), décoration (aménagements, architectes d'intérieur), matériel de base pour les étages (chariots, différentes méthodes, nouveaux articles, nouveaux produits...) etc. Cela fait également plusieurs mois que je ne reçois pas votre magazine qui est joint au journal. Est-ce normal car le magazine est très intéressant. Très bon journal et très instructif.
B. S. (80)

Savoir-vivre

Etant abonné à L'Hôtellerie depuis plus de 25 ans, j'ai la malchance de me retrouver au chômage le 1er janvier 97. Par l'intermédiaire de votre journal, je me suis mis à la recherche d'un emploi. Le résultat fut une grosse déception. J'ai adressé au moins 117 courriers plus fax avec CV et photos couleurs : 43 réponses sans retour de CV et photos. Vous comprendrez mon mécontentement vis-à-vis de mes confrères hôteliers et restaurateurs. Ceci est un manque de respect et de de savoir-vivre, surtout que beaucoup d'annonces manquent d'explications. Je n'aborderai même pas le problème des rendez-vous à travers la France. Je me suis aperçu en lisant les annonces durant un an que c'était souvent les mêmes entreprises qui recrutaient sous différents énoncés. Je n'ignore pas ce dont je parle car je recrute moi-même du personnel auquel je me suis toujours efforcé de répondre aux nombreuses sollicitations.
R.G. (50)

Agissons

Suite aux différents articles de la rubrique "Vie professionnelle" et "Vous avez la parole", je crois que nous sommes tous prêts à agir. Pour reprendre l'exemple (déjà donné) des routiers, nous devrions maintenant, sur le plan national, faire grève des paiements de TVA et charges sociales c'est-à-dire : payer aux recettes d'impôts une TVA à 17 %, la différence, en attendant officiellement satisfaction, la verser à la Caisse de dépôts et consignations. Idem pour les charges sociales : verser un cota aux caisses et la différence à la Caisse des dépôts et consignations. Il est grand temps maintenant de se réunir et de frapper fort. Je suis certaine que de grands juristes et avocats sont en mesure de nous constituer un dossier sans faille. Aujourd'hui, nous devons prendre notre avenir en mains. Tout le monde le sait, tout le monde le dit. Une question de survie et de dignité de notre profession.
E. L. (72)

Transparence

Je pense que pour les offres d'emploi, toutes les sociétés devraient mettre leur adresse. Etant au chômage depuis deux ans, à toutes les offres pour lesquelles j'ai écrit au journal, je n'ai jamais eu de réponse, bien que toutes mes candidatures soient adressées avec un timbre et une enveloppe à mon adresse pour la réponse. Alors, je me pose des questions sur ces offres d'emploi où l'on donne ses coordonnés quand on n'a rien à cacher.
M.-J. D. (92)

Plus de scoops

Tout est très bien dans L'Hôtellerie. Néanmoins, dans votre rubrique "Au fil de la semaine", j'aimerais trouver davantage d'inédits, des nouvelles des grands chefs, leurs changements, à Paris, en province, etc. J'apprécie "Le coin du client", peut-être à développer également.
R. M. (74)


L'HÔTELLERIE n° 2590 Hebdo 3 Décembre 1998

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