Superbagnères
Le Club Méditerranée vient de fermer son seul village pyrénéen. Derrière cette décision due à un manque de rentabilité de l'établissement, c'est le manque d'enneigement des stations des Pyrénées qui est mis en cause.
Le vendredi 28 août a eu lieu la soirée de fermeture du village du Club Méditerranée de Superbagnères, la station de ski de la ville de Luchon. Le Grand Hôtel, un établissement traditionnel de 338 lits, était le seul lieu de villégiature du groupe dans la chaîne des Pyrénées. Le Club justifie cette fermeture par la difficulté de rentabilisation du village : les saisons sont trop courtes et l'hôtel offre trop peu de chambres. En filigrane de cette décision se profile le mauvais enneigement de nombreuses stations des Pyrénées depuis plusieurs années et qui a posé de réels problèmes sur les deux dernières saisons. Mais les difficultés ne sont pas récentes, le Club avait déjà fermé le Grand Hôtel de 1982 à 1989 pour les mêmes raisons. Depuis deux ans, le village ouvrait aussi l'été pour tenter de séduire une clientèle de randonneurs. Mais cette solution n'a pas suffit à convaincre ses dirigeants de poursuivre l'exploitation du Grand Hôtel. Aujourd'hui, le Syndicat intercommunal de gestion et d'aménagement de Superbagnères (SIGAS), propriétaire de l'établissement, est à la recherche d'un nouvel exploitant. « Nous avons actuellement des entretiens avec plusieurs exploitants, la décision sera prise dans des délais courts qui devraient permettre l'ouverture du Grand Hôtel pour la saison d'hiver », précise René Rétig, président du SIGAS et maire de Luchon. Le temps presse en effet car l'établissement devra se refaire rapidement une clientèle et ne bénéficiera plus des moyens de communication d'une maison comme le Club Méditerranée.
le Club avait déjà fermé le Grand Hôtel de 1982 à 1989
L'HÔTELLERIE n° 2590 Hebdo 3 Décembre 1998
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