Propriétaire d'un établissement dans une région touristique, je suis souvent démarché pour que mon hôtel figure au sein de sites web regroupant un certain nombre d'établissements de la région. Ces offres, souvent peu onéreuses, sont-elles intéressantes ? Autrement dit, est-il intéressant que notre site soit regroupé avec d'autres ? Que me conseillez-vous ? (M. de Paimpol)
Henry Kam* vous répond : Avant tout, il est
important de bien comprendre qu'un site web se caractérise entre autres par son adresse
du type : www.hotelplage.fr. En tapant cette adresse sur son ordinateur, le visiteur
arrivera directement sur votre page de présentation. Cette remarque est importante car
elle permet de distinguer les offres qui mettent à votre disposition un vrai site web
décrivant votre établissement et ses services, des offres consistant seulement à
rassembler au sein d'un même site un ensemble de pages web décrivant les divers hôtels.
Dans un cas, on ne fait que présenter votre exploitation ; dans l'autre, il y a
possibilité de contact personnalisé entre l'internaute et l'hôtelier.
Bien souvent, les démarches fédératives ne sont intéressantes que dans le cas où
elles préservent complètement les intérêts individuels, c'est-à-dire qu'elles offrent
la possibilité de disposer d'un site ayant sa propre adresse au sein même du site
fédérateur. Cette solution permet ainsi de favoriser les relations directes entre
clients et fournisseurs, relations appelées justement « one-to-one » par les
Anglo-Saxons.
En effet, l'intérêt d'un site est d'apporter une valeur ajoutée et notamment d'être
interactif. L'hôtelier doit pouvoir établir de réels échanges avec ses clients
potentiels et les conduire, si possible, à l'acte d'achat. Un site présentant les divers
établissements d'une même région mais n'offrant pas cette possibilité de dialogue
direct ne présente que peu d'intérêt. Il faudra simplement compter sur la notoriété
du site pour générer du trafic et faire découvrir votre établissement à de nombreux
internautes. Mais rappelez-vous du vieil adage « on n'est jamais mieux servi que par
soi-même ».
En résumé, retenez que contrairement à une galerie marchande dont l'effet commercial
est dynamisé par la présence de nombreuses boutiques, sur Internet, toute action
fédérative est anti-productive, sauf si elle autorise un accès individuel et valorisant
à chaque établissement.
* Henry Kam, p.-d.g. de Webexpert (01 43 94 05 05).
L'HÔTELLERIE n° 2590 Hebdo 3 Décembre 1998
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