Logis de France de l'Isère
Une assemblée menée tambour battant, à l'image
même de leur présidente, considérée comme une "battante". C'est assez dire
le dynamisme de ces maisons "à visage humain" (25 trois cheminées, 48 deux
cheminées, 21 une cheminée) qui emploient 650 personnes et comportent 41 maîtres
d'apprentissage qui ont formé cette année près de cent jeunes : une partie de la
relève de demain.
Un poids économique certain, et une part importante de l'activité touristique, tant
régionale que nationale, qui reçoit en outre plus de 20 % d'étrangers, confirmant la
vocation "exportatrice" de notre industrie touristique, même au niveau de ces
entreprises artisanales et familiales qui maintiennent les traditions, le patrimoine et la
cuisine de terroir. Un rôle que s'est plu à souligner Michel Hannoun, ancien président
du conseil général, et qui a pris depuis peu la barre du comité départemental du
Tourisme en connaissant parfaitement les rouages et les actions.
Près de 10 millions d'investissements en 1998
Si la plupart des hôteliers-restaurateurs exercent leur métier ancestral dans des
villages et des bourgs où leurs foyers sont souvent des lieux de vie, ils n'en n'ont pas
pour autant les deux pieds dans le même sabot : ils voient loin et large.
Tous, au cours de ce quasi demi-siècle (l'association de l'Isère a 48 ans) ont sans
cesse amélioré et modernisé leurs maisons qui atteignent 30 % de l'hôtellerie
classée. Certes les prêts du Crédit Hôtelier à 3 % sont un lointain souvenir mais 52
hôtels ont bénéficié de la bonification d'intérêts du conseil général. La Cour des
comptes ayant fait des observations sur la forme, cet abattement de 2 % a été supprimé
en 1996 (tous les dossiers instruits avant cette date seront toutefois acceptés). En plus
d'une subvention de fonctionnement de 320 000 F, l'assemblée départementale étudie donc
maintenant un nouveau processus pour inciter les hôteliers respectant la charte des Logis
à embellir et rendre plus efficaces leurs outils de travail qui font partie du
"fonds de commerce touristique" de l'Isère.
Quant aux prêts obtenus à des taux raisonnables grâce à la concurrence sévissant
entre les banques, ils auront été en 1998, pour les Logis de l'Isère, de 4 343 000 F
somme qui, ajoutée aux 3 191 200 F d'autofinancement, correspond à un montant des
investissements de 9 267 200 F (pour 43 adhérents).
De nouvelles filières de clientèle
Par ailleurs ces professionnels aguerris qui suivent de près l'évolution de la
clientèle et des murs de la société n'ignorent rien du marketing, de la
promotion, de l'information. Le guide départemental (gratuit) est tiré à 30 000
exemplaires ; le guide national 1999 va être refondu pour être plus clair et plus
pratique.
Enfin, ces maîtres et maîtresses de maison savent bien qu'au-
jourd'hui le gîte et le couvert, aussi bons soient-ils, ne suffisent plus à combler le
client. Chaque logis peut et doit offrir « des plus » annexes, sur les plans des
distractions, des loisirs, des spectacles, de l'animation, de la connaissance de
l'environnement naturel, de l'engouement actuel pour le VTT comme pour les balades ou...
les champignons.
Les Logis de France ont beau constituer la première chaîne volontaire mondiale, ils se
démarqueront toujours par leur indépendance, leur dimension humaine, la chaleur de leur
accueil (et leur cheminée...) des chaînes intégrées de plus en plus uniformes.
C. Bannières
A la tribune, de gauche à droite, Gérard Cardin, vice-président du conseil
général chargé du Tourisme, la présidente Renée Ougier, Michel Hannoun, président du
comité départemental du Tourisme de l'Isère et Bernard Pralong, maire de Champier.
L'HÔTELLERIE n° 2589 Hebdo 26 Novembre 1998