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Gruissan (Aude)

Incendie au casino du Phoebus

Le 11 septembre vers 1 h 30 du matin, un incendie d'origine accidentelle et électrique a détruit la cuisine du restaurant du casino du Phoebus, à Gruissan. La chambre froide et les installations ont souffert. Le restaurant a dû fermer ses portes pendant une semaine et ses 6 à 8 employés ont été contraints à
un semi-chômage technique (ou à des congés) durant cette même période.

Daniel Reyné, p.-d.g. de la société d'exploitation du Phoebus, évalue le préjudice global (chambre froide, équipements, etc.) à 200 000 F. Cet incendie à la portée limitée n'affectera en rien les intéressants projets du complexe gruissanais. "Même si le jeu est l'essence d'un casino, il est important de l'entourer d'autres activités et animations", observe M. Reyné. La discothèque, le restaurant, la piscine dont est doté l'établissement gruissanais jouent déjà ce rôle d'appelant. Et de mieux en mieux, d'évidence.
Bientôt un hôtel de 50 chambres viendra compléter la panoplie pour former un ensemble à l'américaine version « nouvelle Floride », pour reprendre une expression qui fit florès lorsque dans les années soixante, afin de relancer l'aménagement touristique de la côte du Languedoc-Roussillon.
Membre de la holding Société française de casinos (SFC), la SA du casino de Gruissan investira 10 MF dans ce projet d'hôtel 2 étoiles, qui comprendra 50 chambres (entre 250 et 350 F). Un projet vieux de deux ans, mais qui a dû franchir, comme tant d'autres, le maquis administratif.

Recherche d'originalité
Le dernier obstacle, en principe, devait être sauté, à la mi-septembre, devant la Commission départementale d'urbanisme commercial (CDEC) et les travaux pourraient débuter en janvier 1999, pour être livrés en juillet de l'an prochain. Le site retenu pour cette implantation jouxte le casino en bordure de l'étang de Pech-Maynaud. Les architectes Yves Tognella et Thierry Bacqueville, du cabinet 2AI de Narbonne, ont conçu un ensemble de bâtiments bas - un seul étage - dans le ton des chalets de la plage gruissanaise avec terrasses, balcons et parements de bois.
"Nous restons dans la catégorie 2 étoiles, souligne Daniel Reyné, mais avec un souci de qualité (climatisation, etc.), ainsi qu'une recherche d'originalité dans la conception et la décoration des chambres. Pas question d'adopter le profil uniforme de certaines chaînes où l'on retrouve des chambres strictement identiques à Montpellier ou à Lille."
Par ailleurs, depuis 1994, la SFC a injecté plus de 10 MF dans le réaménagement du Phoebus, ce qui n'a pas empêché les jeux de Gruissan de gagner de l'argent pendant cette même période.
Le casino de Gruissan dispose pour l'heure de 49 machines à sous. "Compte tenu de la progression de notre affaire, nous pourrions revendiquer un parc de 80 à 100 machines", explique M. Reyné. Des demandes ont été formulées dans ce sens auprès du ministère de l'Intérieur qui a la haute main sur les jeux en France.
Alors, d'autres « bandits manchots » avant l'horizon 2000 à Gruissan ? Histoire d'escorter dignement le futur hôtel du Phoebus...
A. Desplas


L'HÔTELLERIE n° 2585 Hebdo 29 Octobre 1998

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