Actualités

Coup de cœur, coup de colère

Vous avez la parole

Cette profession vous passionne et vous aimeriez que ses problèmes soient davantage pris en compte. Vous êtes nombreux à nous écrire pour nous faire part de vos coups de cœur comme de vos coups de colère. Quelques morceaux choisis dans lesquels vous vous retrouverez.

Non aux 35 heures

Il est grand temps pour les CHR de défendre leurs intérêts pour le passage aux 35 heures. Pour les entreprises de + de 20 salariés, l'échéance est fixée au 1er janvier 2000, il ne reste plus qu'une année et quelques mois. Lors de la convention collective des CHR, les entreprises de + de 10 salariés ont déjà dû embaucher pour compenser la demi-journée de repos supplémentaire (dans notre cas + 1 réceptionniste, + 2 serveurs, + 2 cuisiniers). Et maintenant il faudrait passer de 43 heures à 35 heures ! Je trouve votre journal L'Hôtellerie très discret à ce sujet, je pense que vu le nombre de lecteurs que vous avez, vous devriez jouer un rôle plus prononcé et vous battre avec nous. Les VRP, employés de maison, concierges, hospitaliers sont exclus des 35 heures, pourquoi pas nous ?
F. G. (35)

Hérésie

Agé de 49 ans et après 32 ans de pratique effective en cuisine dont 10 ans passés dans des établissements doublement étoilés Michelin, tant à Paris qu'en province, je décide aujourd'hui de me reconvertir comme formateur en cuisine et découvre avec stupeur l'hérésie du système qui consiste à passer le concours d'Etat dans lequel l'épreuve pratique de 6 heures en cuisine est précédée d'un écrémage aux épreuves écrites où la gestion économie droit, escortée de marketing à 50 %, donne l'avantage aux jeunes diplômés Bac + x... et laisse sur la touche de vrais professionnels qui eux auraient toutes les chances de « passer » en cuisine. Certains licenciés sont même dispensés des 5 années de pratique minimum requises pour l'obtention de ce concours ! Pour enseigner la cuisine devant un fourneau, faut-il avoir une maîtrise de gestion ? L'Education nationale a-t-elle confondu ces deux matières qui permettent à des peu ou pas professionnels pour certains et sans expérience du terrain de former des jeunes au métier qu'eux-mêmes ne connaissent que si peu ? D'où le décalage existant entre l'école et l'entreprise. Ne pensez-vous pas comme moi que l'on marche sur la tête et que la cuisine doit rester même en formation aux vrais cuisiniers ? !
J.-F. D. (78)

Rénouer le dialogue

Salarié de l'industrie hôtelière depuis 18 ans, j'ai évolué dans cette profession, de commis de rang à responsable de salle aujourd'hui. Mon parcours professionnel m'a conduit aussi bien dans les grands groupes hôteliers (PLM) que dans les prestigieuses brasseries (Laperousse ou Le Train Bleu) et tout cela en autodidacte. J'ai trouvé presque tous mes emplois par l'intermédiaire des annonces de L'Hôtellerie, ce qui prouve leur efficacité ! Pourtant, étant moi-même très impliqué dans l'évolution sociale de notre secteur d'activité (je suis membre de commissions paritaires au FAFIH), je trouve que L'Hôtellerie ne prend jamais en compte l'opinion des salariés. C'est dommage car le turn-over est plus important que partout ailleurs, les sources de découragement nombreuses (important taux de jeunes diplômes quittant notre secteur dans les premières années). Pour avancer dans la même direction, il faut être deux. J'aimerais que L'Hôtellerie nous aide à rénover et développer ce dialogue employeur/employé indispensable !
A. P. (11)

Répondez !

Malgré les nombreux rappels du journal demandant à vous, chefs d'établissements, de répondre aux courriers envoyés par les demandeurs d'emploi, je viens malheureusement rendre compte du fait que trop peu d'entre vous se donnent la peine de faire ce geste. Il vous faut savoir qu'un dossier envoyé à un employeur potentiel coûte près de 30 F (frais d'envoi, photo d'identité, photocopies, etc.). Pour ma part, j'envoie 6 à 8 dossiers par semaine soit une dépense de plus de 1 000 F par mois alors que mes revenus ne sont que de 2 400 F. J'ajoute toujours une enveloppe timbrée (soit 270 F de plus par mois) pour le retour du dossier en cas de réponse négative. Malheureusement, plus d'un hôtelier sur deux estime qu'il n'est pas nécessaire de répondre à ma candidature. Mesdames et messieurs, vous devriez savoir qu'une réponse négative (avec renvoi du dossier) ne permet pas seulement de réutiliser le dossier mais est certainement beaucoup plus encourageante que d'être ignoré.
J.-M. B.

Il y a urgence

Je suis restaurateur saisonnier à Courchevel. Mon établissement est ouvert 5 mois l'hiver et 2 mois l'été. Pour moi, le plus gros problème est celui dont vous parlez presque à chaque parution de votre journal depuis des années et hélas qui n'a jamais évolué et qui incite tous les professionnels à la même colère. C'est urgent ! Baisse des charges sociales sur les salaires (bas et élevés) et baisse de la TVA (à mon avis c'est le plus important à mettre en place).
F. D. (73)

Mal aidé

Je soulève ici un sujet dont je n'ai pas le souvenir d'avoir vu évoquer et qui est particulièrement unique. Lorsqu'une petite société démarre, il n'est pas rare que le premier exercice, sinon les trois premiers et plus, soit déficitaire, surtout si l'en-dettement a été parti-culièrement élevé. Dans cette période où la PME est fragile et devrait être ménagée, je traduis ce que nous dit le CGI Code général des impôts : « vous avez du mal à vous en sortir, vous avez du déficit, vous n'arrivez pas à sortir la tête de l'eau », alors on va vous l'enfoncer davantage et vous allez payer un impôt sur votre déficit et plus votre chiffre d'affaires sera élevé plus cet impôt sera élevé, c'est notre manière de récompenser votre savoir-faire. Il s'agit de l'impôt sur les sociétés en perte ou IFA, de plus il ne sera pas déductible. Une faveur, si vous faites du bénéfice dans les deux années vous pourrez l'imputer sur votre impôt sur les sociétés. A noter que l'IFA dans une PME peut représenter la valeur d'une taxe professionnelle, c'est une double imposition. On parle de baisser l'IS pour aider les PME, supprimer l'IFA serait déjà un soulagement. L'Etat est un associé qui ne participe qu'aux bénéfices, il est allé jusqu'à prendre de l'argent même lorsqu'il n'y en avait pas, un comble. Qu'en pensez-vous ?
M. (94)

SMIC hôtelier

Je trouve inadmissible qu'un SMIC hôtelier paye des impôts. Peut-être que les avantages en nature augmentent considérablement le net imposable mais le soir, quand on rentre, on est bien content d'avoir quelque chose à grignoter. Comme dans la plupart des établissements, les repas personnels se font vers 18 h, votre fin de service est à environ 23 h, on a les crocs. Comment voulez-vous vivre avec un appartement, une voiture et toutes les factures qui vous tombent dessus... et si en plus vous devez payer des impôts ! J'estime que l'argent d'un smicard hôtelier n'est pas volé et que s'il fait plus d'heures que la moyenne, il ne l'a pas demandé.
R. (59)

Pas sérieux

C'est une femme en colère qui vous écrit. Pourquoi, me direz-vous ? Eh bien pour la simple et bonne raison qu'il faudrait vérifier les annonces que vous publiez. En effet, je suis allée à deux emplois dans deux boîtes différentes. Ces derniers temps, j'ai eu la surprise de tomber dans une entreprise dont la patronne était âgée de 80 ans. J'étais stupéfaite. La surprise passée, j'ai découvert que la cuisine était faite au charbon de bois. De plus, ce n'était pas vraiment propre... Et tout ça n'est rien. L'entreprise précédente à celle-ci, c'était autre chose. Le patron ne connaissait pas la politesse et il n'était pas très sobre tous les jours... C'est pourquoi je vous écris pour vous exprimer mon indignation et ma colère.
P.S. : votre journal ne parle pas assez des jeunes qui ne trouvent pas d'emploi par manque d'expérience.

Manque de savoir-vivre

Je trouve que votre journal est formidable. En effet, on a la chance d'avoir un hebdomadaire sur notre profession qui nous parle de tout. Mis à part cela, je voudrais surtout jeter la pierre à certains annonceurs qui cherchent du personnel.
Pour mon cas, je recherche une place qui serait plus à mon niveau, car j'ai du travail, mais je pense aux personnes qui sont au chômage pour qui envoyer une lettre de demande d'emploi coûte très cher. Les employeurs n'ont même pas la correction de répondre, je trouve que c'est vraiment d'un manque de savoir-vivre total.
J.-M. T.

Tout va mal

Je suis installé depuis 1969. Je pense que notre profession va disparaître pour laisser la place au gros trust. Rien n'est fait pour les indépendants : TVA trop lourde, charges sociales, salariales, un vrai boulet, pas de liberté d'embauche et de débauche, d'un côté des contrôles hygiène, comptabilité, sécurité. Tout pour nous faire fermer nos maisons. D'un autre côté, on nous demande toujours plus d'argent, taxe professionnelle, impôts, etc. Nos investissements ne sont pas récupérables, nos fonds sont invendables. 30 années de dur labeur à deux perdues, il faut vraiment se révolter. Notre retraite n'est pas assurée.
(45)

Deux mondes

Eh bien, parlons de l'emploi, pour changer. Ainsi donc il y a trois millions de chômeurs en France. Et parallèlement, l'hôtellerie-restauration a des difficultés sans nom pour trouver des serveurs, des commis de cuisine, etc. Des pages d'offres d'emploi dans L'Hôtellerie et quelques colonnes de de-mandes ! Combien d'années de réflexion faudra-t-il encore pour que nos gouvernants s'avisent que des chômeurs pourraient travailler s'ils répondaient aux offres d'emploi concrètes ? Celles par exemple de l'hôtellerie-restauration. Mais je rêve. Ce sont deux problèmes bien différents. Il y a deux mondes qui se côtoient sans se connaître : celui du travail et celui du chômage. Chacun a ses lois, ses procédures, ses statistiques et il ferait beau voir qu'on les mélange. Imaginez la mayonnaise !
J.-F. D. (48)

TVA

Depuis des années et des années, il y a des gens qui se prennent pour des personnages, se congratulent de bonnes paroles à ce sujet. A ce jour, résultat néant, quelques professions, entre autres les agriculteurs que l'on traite de paysans ou les routiers, obtiennent ce qu'ils revendiquent très rapidement, les méthodes sont différentes mais efficaces. Les restaurateurs se laissent tondre la laine sur le dos, il serait temps qu'ils réagissent, sans quoi pourquoi se priver de continuer de taxer et d'assommer la profession car, pour ceux qui font les lois, la profession va bien !
S. F. (03)

Pas rentable

Je viens d'avoir 52 ans et j'adore mon métier. Si à une époque on faisait cette profession pour bien gagner sa vie, je pense que ce n'est plus le cas car quand vous faites 14 heures par jour et que vous avez du mal à joindre les deux bouts à cause des charges et des emprunts, on comprend mieux pourquoi nos jeunes Français n'ont plus tellement envie de prendre la suite. Alors, pourquoi nos syndicats ont-ils laissé aller certaines choses, comme par exemple le problème de la TVA.
L. G. (75)

TVA (bis)

Qu'un menu de routier à 60 F soit taxé 20,6 % est honteux ! C'est donc du luxe ! Désolé de voir que la profession n'est pas capable de se serrer la ceinture pour y faire face alors que n'importe qui fait grève pour n'importe quoi ! Les restaurateurs sont incapables de quoi que ce soit pour mener une action à bien.
(82)

Classer les annonces

Les petites annonces classées sur Paris sont très bien mais cela serait parfait s'il vous était possible de les classer par arrondissement. Vu les horaires difficiles de la restauration, cela nous permettrait en cas de recherche d'emploi de sélectionner de préférence les emplois les plus prêts possible de notre domicile. Votre journal est un très bon hebdomadaire et si ma demande aboutit, cela sera vraiment formidable pour vos lecteurs de Paris et d'Ile-de-France car beaucoup de mes collègues pensent comme moi.
F. M. (75)


L'HÔTELLERIE n° 2585 Hebdo 29 Octobre 1998

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
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