Alors que la grande braderie de Lille promettait de battre des records avec quelque
deux millions de visiteurs, il semblait plus difficile que d'habitude aux brasseurs et à
la chambre syndicale de mobiliser les troupes. Il faut dire que la braderie représente
une période de consommation exceptionnelle, et aussi une source de fatigue pour ne pas
dire d'épuisement pour certains. Des adhésions tardives sont donc possibles. Certains
bistrotiers habituellement très engagés dans l'opération comme le Montebello au sud de
la ville ont décidé de le bouder pour protester contre le caractère onéreux du kit
publicitaire. « Ce n'est pas le montant qui me gêne, commente la patronne, mais le
principe.» Raymond Belot, co-président comptait pourtant donner un éclat particulier à
l'événement et promettait (au moins) une surprise de stature nationale. En attendant,
les patrons décidés à participer préparent l'affaire
à leur idée. La musique domine, mais le programme promet d'être varié. Dans l'énorme
centre commercial Euralille, Sébastien qui a repris l'Edito en avril pensait à une
animation de type cabaret. En plein centre, dans un bâtiment du seizième siècle face à
l'opéra, André Duhaut à La Cloche souhaitait attirer des trios ou quatuors d'artistes
de grande musique. Il faudra faire un peu de place au piano et un peu moins de bruit pour
laisser une chance aux cordes.
A.S.
L'HÔTELLERIE n° 2579 Supplément Bistrots en fête 17 Septembre 1998