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Saint-Tropez

Leï Mouscardins se relance

Après un an de fermeture, Leï Mouscardins rouvre ses portes à Saint-Tropez. Sans investissement important ni publicité, Laurent Tarridec compte sur le bouche à oreille et sur sa réputation.

Haut lieu gastronomique de la station balnéaire, Leï Mouscardins est, d'après son nouveau propriétaire et chef Laurent Tarridec, «le seul restaurant de Saint-Tropez d'où l'on voit aussi bien la mer.» Toute en baies vitrées, -40 mètres- la salle offre en effet un panorama de 180° sur le port et la grande bleue. «Un atout commercial certain, n'importe quel plat est meilleur avec cette vue», soutient Laurent Tarridec. L'ancien chef du restaurant des Lices, au centre de la station, a repris Leï Mouscardins (une petite seiche en dialecte local) au mois d'avril. Autant dire qu'il n'était pas un inconnu. L'achat du fonds de commerce se monte à 1,5 million de francs, «plus quelques aménagements de propreté, mais le cadre ne change pas : c'est la mer...» Une partie de la salle, incluse dans une tour médiévale classée monument historique, ne permet pas de toute façon de rénovation majeure. Après un an de fermeture, le restaurant (ancien deux étoiles Michelin) a rouvert ses portes en juillet. La nouvelle équipe ne révolutionne pas la carte : pour les habitués, on garde la fameuse Bourride (baudroie à l'aïoli, servie avec des pommes de terre) et une carte tournée vers la mer et les produits locaux, souvent achetés directement aux pêcheurs du golfe. Les 80 couverts sont vite occupés. «Mais en période estivale à Saint-Tropez, ce n'est pas un problème de remplir une salle chaque soir...». Les prix sont légèrement revus à la baisse avec un ticket moyen d'environ
500 francs. «Il faut se relancer». Pourtant, le nouveau chef a bien conscience d'avoir mangé son pain blanc. Ces quelques mois d'été, c'est sa réputation personnelle et le nom de l'établissement qui ont permis de faire le plein chaque jour. «Maintenant, il va falloir élargir la clientèle. Nous avons déjà accueilli des journalistes étrangers, des rédacteurs de guides. Mais j'attends l'automne avec impatience. Nous aurons des moments plus intéressants avec de vrais amateurs, moins de touristes».

AMP


Le nouveau pari de Laurent Tarridec.


L'HÔTELLERIE n° 2576 Hebdo 27 Août 1998

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