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Baromètre mensuel Pannell Kerr Forster

L'hôtellerie parisienne poursuit son ascension en juillet

Au-delà du Mondial 1998, les hôtels de la capitale confirment un profond tournant dans leurs performances.

Les hôteliers parisiens auront bien du mal à oublier la Coupe du Monde 1998. Outre le fait que les Onze tricolores aient remporté avec brio cet événement sportif, ils ont su en effet globalement profiter de cette aubaine pour réaliser de très jolies performances économiques. Selon le baromètre mensuel tenu par le cabinet PKF Consulting France (échantillon comprenant 30 hôtels classés quatre étoiles, 28 classés trois étoiles et 23 classés deux étoiles, soit plus de 12.000 chambres), le mois de juillet dernier s'est ainsi particulièrement bien déroulé pour l'hôtellerie haut de gamme de la capitale. D'ailleurs les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le taux d'occupation moyen des établissements quatre étoiles a atteint les 80,99% à comparer à 73,78% en juillet 1997. Le prix moyen chambre s'est élevé à 1.694 francs (1.112 francs). Quant au RevPar, il a littéralement explosé : 1.291 francs contre 820 francs.
Chacun des cinq segments observés dans cette catégorie (Palaces, Grand Luxe, Gros Porteurs, First Class et Hôtels de charme) a en fait enregistré des hausses sensibles tant au niveau fréquentation que recette moyenne chambre louée. A titre d'exemple, les Palaces ont vu leur taux d'occupation passer de 67,07% en juillet 1997 à 87,10% cette année. Le tout accompagné d'un bond en avant de leur RevPar : 3.355 francs contre 2.162 francs un an plus tôt. Les Gros Porteurs ont eux aussi fait très fort grimpant jusqu'à 82,35% d'occupation et affichant la plus forte progression de RevPar : +64% à 891 francs contre 544 francs un an auparavant.

Stagnation des taux d'occupation pour l'hôtellerie moyenne gamme

Avec ce formidable mois de juillet, l'hôtellerie haut de gamme parisienne confirme donc sa bonne santé renforçant son avance très nette sur l'année 1997 à la fois en terme d'occupation et de prix moyen. En cumul sur les sept premiers mois de l'année, on notera notamment une augmentation de 22% du RevPar. De quoi voir la vie en rose ! Du côté de l'hôtellerie moyenne gamme (deux et trois étoiles), les hôteliers sont eux en revanche moins satisfaits et demeurent nettement plus prudents. Et pour cause ! Contrairement aux unités de luxe, les hôtels deux et trois étoiles de la capitale ont affiché des performances commerciales beaucoup plus mitigées en juillet dernier. D'après les statistiques de PKF Consulting France, ces catégories ne sont pas effectivement parvenues à éviter un tassement significatif des taux d'occupation. C'est ainsi que la moyenne 2-3 étoiles a chuté de 85% en juillet 1997 à 81% en 1998 avec une contre-performance importante du segment trois étoiles standard.
Un fléchissement néanmoins largement compensé par la forte progression des prix moyens chambre qui passent en moyenne de 369,72 francs à 502,58 francs. Sans oublier la hausse du RevPar soit 409,30 francs contre 313,01 francs (+30%). Résultat final, au terme des sept premiers mois 1998, l'hôtellerie moyenne gamme a assez bien réussi à tirer son épingle du jeu grâce en particulier à une augmentation moyenne du RevPar de 16%. Même si ce bond en avant s'avère moins spectaculaire que celui effectué par les hôtels haut de gamme, il semble évident désormais que le marché des deux et trois étoiles parisien soit actuellement dans une phase de reprise accélérée.

C. Cosson avec
PKF Consulting France


L'HÔTELLERIE n° 2576 Hebdo 27 Août 1998

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