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Itinéraire d'hôtels de charme

De Paris à La Réunion

Propriétaire d'un hôtel de charme à Paris, un couple tente avec succès l'aventure à La Réunion. Leur troisième établissement ouvrira avant la fin de l'année.

Et de trois ! Après le métropolitain «Champerret Héliopolis»*** (Paris XVIIème, 22 chambres), Catherine Rennie et Jean-Paul Bordier annoncent la naissance de leur deuxième hôtel réunionnais après «Le Juliette Dodu»*** (Saint-Denis, 43 chambres) : «Le Nautile» *** (43 chambres) ouvrira ses portes avant la fin de l'année sur la côte Ouest de l'île, à La Saline en bordure du lagon.
Et là encore, il s'agira d'un véritable «sauvetage» architectural.
Tombée amoureuse de la maison natale de l'héroïne de la guerre de 1870, Juliette Dodu -un bel édifice d'architecture créole situé à Saint-Denis au 31 de la rue du même nom- Catherine Rennie-Bordier décide de racheter avec son mari Jean-Paul, cet ensemble laissé vacant par les ASSEDIC en 1994. Non sans mal :
«Il a fallu un an et demi pour monter le dossier financier tant les banques de Métropole étaient frileuses, avoue Catherine Rennie-Bordier; enfin, trois nous ont suivis. Puis il a fallu encore un an et demi de travaux. Excédés par cette lenteur, mais obstinés, nous avons fini par faire beaucoup de choses nous mêmes : tailler, poncer et vernir l'escalier, poser tous les accessoires des salles de bains, faire à la main tous les lambrequins...»

20 MF pour Le Nautile

Indéniablement le couple a mis toute son âme dans cet hôtel où flotte un parfum de «comme à la maison» : une décoration soignée à l'extrême dans un beau camaïeu de jaune et bleu ; une atmosphère douce et chaleureuse rendue par les multiples objets, les tableaux, les parquets cirés... Restaurant, parking souterrain, jacuzzi, piscine, petit jardin... complètent l'offre de cet hôtel atypique situé en plein centre ville.
Au total, l'investissement, comprenant les murs, se chiffre à 18 MF. Mais le pari est gagné : ouvert seulement depuis la fin septembre 97, pas encore programmé par les TO, «Le Juliette Dodu» lorsqu'il n'est pas complet, affiche un taux d'occupation de 75%.
Impressionnée par cette réalisation, l'une des banques partenaires a alors proposé au couple de reprendre un projet hôtelier abandonné depuis 1992 et dans lequel elle est engagée : «Le Rayon Vert» à La Saline. Un hôtel construit aux trois quart dont la légalité du permis de construire avait été condamnée par le voisinage, puis finalement validée par la Justice.
A peine «Le Juliette Dodu» lancé, le couple, donc, «replonge»: «C'est comme pour un accouchement, ironise Catherine Rennie-Bordier, on oublie ! Pour la clientèle en tout cas, ce sera un excellent complément : elle pourra s'offrir les prestations de deux hôtels dans une même formule, l'un situé dans le chef-lieu de l'île, l'autre sur la côte.»
La structure rebaptisée «Le Nautile» -en référence au coquillage- et édifiée sur deux bâtiments, comptera notamment deux restaurants (l'un d'une soixantaine de couverts, l'autre de plage) une piscine de 225 m2... et emploiera une vingtaine de salariés. Côté décoration : encore du bleu, non plus lavande et marié au saumon comme au «Champerret Héliopolis», plutôt outremer à l'instar du «Juliette Dodu» harmonisé au jaune -mais plus clair- et au vert anisé... L'investissement atteint les 20 MF.
«Après ça, c'est fini ! jure la propriétaire... Sinon... peut-être un petit quatre étoiles, pour me faire plaisir».
Et de calculer qu'il lui faut déjà revoir son planning : toujours 15 jours à Paris puis 3 semaines à La Réunion mais durant lesquelles elle devra désormais se partager entre les deux établissements.

S. Jullien-Para


Façade extérieure de l'Hôtel «le Juliette Dodu».


La salle de petit déjeuner.


L'HÔTELLERIE n° 2573 Hebdo 6 Août 1998

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